La tonte
A Concón, mon ami Uldis, m’a présenté aux propriétaires du Rancho Kawell peu de temps avant mon départ en France. Il y avait là quelques brebis et deux alpagas qui avaient besoin d’une bonne tonte.
De retour de France, vivant à Concón nous avons repris contact, car ces animaux allaient avoir très chaud, ils n’avaient pas été tondus depuis 2 ans.
Première expérience à Longotoma
J’ai commencé à apprendre à tondre les moutons, il y a à peu près 10 ans quand je vivais à Longotoma. J’avais des voisins qui avaient 5 ou 6 brebis dont ils n’utilisaient pas la laine, ils les élevaient pour la viande, j’ai dû insister pour qu’on les tondent. Je voulais connaître d’où venais les meilleures laines. Et j’avais besoin de laine, puisque je venais d’apprendre à filer et je teignais déjà avec des plantes.
Quand on travaille avec un produit, il me semble qu’il faut en savoir le plus possible, et pas seulement en théorie. Il est important de savoir le travail que cela représente, les pertes en matières premières très importantes, les différentes qualités… Même l’époque est importante pour la tonte, il faut pas qu’il fasse trop froid, mais il faut le faire avant que les plantes fassent leurs graines (celles-ci s’inscrustent dans la laine et compliquent beaucoup la filature, il y en a qui piquent très fort, surtout dans zones à chardons…).
Normalement, la tonte doit attendre que l’animal soit sec, s’il a plu.
Nous avons donc tondu un bélier et quatre brebis. Nous avons commencé par le bélier, quand nous l’avons relâché, les brebis étaient très surprises, elles avaient l’air de ne pas de le reconnaître… Nous avons continué avec les brebis.
C’est très fatigant, car en général on le fait avec l’animal au sol, mais c’était important pour moi. Je n’ai pas réussi à utiliser les ciseaux traditionnels, mais je me suis débrouillée avec des ciseaux normaux.
Tonte à Mamiña
J’ai recommencé à Mamiña avec mon amie Raquel, on s’est mieux débrouillées, on a monté les brebis sur une table, à deux cela va beaucoup plus vite. Les moutons de Mamiña ont la laine plutôt courte, et le ventre nu (ce qui n’était pas le cas à Longotoma où le mâle avait de la laine même sur les testicules, ni a Concón). La laine des brebis de Mamiña bien que courte était très douce et facile à filer, celle du bélier était dure. J’ai dû aller laver toute cette laine au lavoir, car la poussière acide provenant de la mine m’attaquait les mains. Il y avait des brebis très noires.
J’ai à nouveau tondu deux brebis à Parca, un petit village presque abandonné à 17 km de Mamiña et 5 km de la mine… Il ne restait que 7 habitants, je ne sais pas combien il en reste maintenant.
Tonte au Rancho Kawell
Je n’avais donc que peu d’expérience en arrivant à Concón. Je n’avais jamais tondu de camélidés vivants, des cuirs de lamas si plusieurs fois à Mamiña.
Le premier jour de tonte, je n’ai réussi à tondre que deux brebis au sol.
Je suis revenue une quinzaine de jours plus tard, juste avant mon retour à Puerto Montt pour terminer les brebis qui restaient et les deux alpagas.
Cette fois-ci, j’ai eu plus d’aide, il y avait là des jeunes français et suèdois qui faisaient du woofing. Nous avons montés les animaux sur une table, c’était nettement plus facile.
Les moutons sont relativement calmes, la femelle alpaga était très tranquille, le petit qui avait seulement 4 mois était très amusant, il venait chercher des caresses, s’est couvert avec la laine de sa mère…
Le mâle alpaga a été plus compliqué, il a émit divers bruits de protestation dans le genre klaxon, il est descendu de la table, il a fallu trois personnes pour le maintenir pendant que je le tondais. Il faut faire très attention quand on tond, car le cuir se coupe très facilement, il vaut mieux éviter de faire souffrir les animaux inutilement.
On lui a laissé une touffe de poils sur la tête, il ressemble un peu à Farkas (millionnaire chilien très médiatique).
Cela a été pour moi une très bonne expérience, on m’a donné la moitié de la laine, j’ai déjà commencé à filer la laine des alpagas.
Elle se file avant d’être lavée, mais il faut enlever les pointes qui se sont feutrer ou sont brûlées par le soleil, enlever les poils du ventre qui sont plus dure et rendent la laine filée piquante.
Quelques mots sur le Rancho Kawell
xxxxargrt
Petite galerie de photos
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Je tiens à vous préciser que je n’ai pas de formation en marketing et que bien sûr, je ne pense pas revendre les données ainsi collectées!
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