Au bout de mon âge

/// Au bout de mon âge ///
Article du 11 mai 2024, modifi´é le 13 mai 2024
Je suis revenue au Chili le 15 novembre 2024
J’aimerai repartir dès que possible, les projets sont nombreux
Organisons donc des ateliers! C’est très facile, il suffit d’appeler au +33 7 69 905 352 ou au +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es

Nouveau site complémentaire en espagnol, pour découvrir de nouvelles expériences: www.lanitando.com

Une de mes passions est la poésie et j’y reviens régulièrement par mes temps de doutes, et qui ne doute pas ? Surtout par les temps qui courent. Il m’arrive de semer des poèmes dans mes articles. Il sont pour moi une source d’espoir, de créativité et d’encouragement à poursuivre mes démarches.

À l’approche de mon 63ème anniversaire, ce matin, ce poème de Louis Aragon chanté par Jean Ferrat que j’ai écouté maintes fois dans ma jeunesse m’est revenu à l’esprit.

Il ne parle pas de teintures, assez peu de la nature, mais surtout de la nature humaine… et c’est beau !

Le poème

Je viens de passer quelques heures sur internet pour essayer de retrouver le titre du livre, dont est extrait ce poème. En effet, Louis Aragon a écrit beaucoup de poésies, et je n’ai pas ses œuvres complètes sous la main.

Vu que tout est fait pour nous encourager à tester les fameuses Intelligences Artificielles qui sont censées nous aider dans la rédaction. Je me suis proposée de tester celle qui est le plus en vue ces derniers temps.

Celle-ci m’affirme d’abord que c’est de Paul Verlaine, puis comme j’exprime mes doutes, elle m’affirme qu’elle s’est trompée et que c’est de Léo Ferré ! Elle était supposée me simplifier la vie.

Un maître des arts martiaux et philosophe japonais, Itsuo Tsuda, disait qu’il ne faut surtout pas prendre de raccourci. Il avait raison.

J’ai le plaisir de joindre ici le PDF de notre conversation.

Ce n’est pas très encourageant.

À force de recherches, je trouve un site qui mentionne « Le voyage en Hollande ».1 Ce n’est pas son livre le plus connu, mais tout de même.

Je retrouve ce livre, et dedans, ce beau poème. J’ai une belle surprise. En réalité, il est beaucoup plus long, le refrain de la chanson est une simple strophe.

Cela donne envie d’aller vérifier les autres poèmes qu’a chanté Jean Ferrat.

Paroles de la version chantée

Au bout de mon âge
Qu’aurais-je trouvé
Vivre est un village
Où j’ai mal rêvé


Je me sens pareil
Au premier lourdeau
Qu’encore émerveille
Le chant des oiseaux

Les gens de ma sorte
Il en est beaucoup
Savent-ils qu’ils portent
Une pierre au cou

Au bout de mon âge
Qu’aurais-je trouvé
Vivre est un village
Où j’ai mal rêvé

Pour eux les miroirs
C’est le plus souvent
Sans même s’y voir
Qu’ils passent devant

Ils n’ont pas le sens
De ce qu’est leur vie
C’est une innocence
Que je leur envie

Au bout de mon âge
Qu’aurais-je trouvé
Vivre est un village
Où j’ai mal rêvé

Tant pour le plaisir
Que la poésie
Je croyais choisir
Et j’étais choisi

Je me croyais libre
Sur un fil d’acier
Quand tout équilibre
Vient du balancier

Au bout de mon âge
Qu’aurais-je trouvé
Vivre est un village
Où j’ai mal rêvé

Il m’a fallu naître
Et mourir s’en suit
J’étais fait pour n’être
Que ce que je suis

Une saison d’homme
Entre deux marées
Quelque chose comme
Un chant égaré

Au bout de mon âge
Qu’aurais-je trouvé
Vivre est un village
Où j’ai mal rêvé

Louis Aragon

J’ai une pensée pour ceux qui ne comprennent pas le français, ce sera l’occasion de tester les traducteurs automatiques… car la poésie est toujours difficile à traduire. Celle de Louis Aragon semble facile, mais elle est en réalité très recherchée, montrant toute la richesse de la langue française.

Ce texte est un peu triste, mais je persiste à vouloir bien rêver et cela sainement.

« Pour eux les miroirs
C’est le plus souvent
Sans même s’y voir
Qu’ils passent devant 
»

Cette strophe, semble me refléter. Pourquoi devrais-je m’arrêter devant les miroirs?, si :

« Il m’a fallu naître
Et mourir s’en suit
J’étais fait pour n’être
Que ce que je suis 
»

La chanson

Nombreux sont les sites indiqués pour cette chanson, certains donnent même les accords pour la jouer à la guitare.

Je vous donne le lien du site qui a eu la bonne idée de me mettre sur la piste du livre d’origine.

J’ai pris le temps de lire les biographies de Louis Aragon et de Jean Ferrat sur Wikipedia.

Réflexion positive – Au bout de mon âge

Au moment où j’essaie à distance de faire mes démarches pour ma retraite française qui n’atteindra pas les 350 Euros, je me forme encore et cherche un travail complémentaire. On est loin de la «Douce France» de Charles Trenet2.

Et ce n’est pas encore assuré. Il faudrait encore que j’arrive à me procurer le livret de famille où figurent mes deux enfants. Depuis le Chili, c’est plutôt compliqué. De plus, pour la CIPAV (10 années de cotisations lourdes), il faut être en France pour faire valoir mes droits. Il ne faut pas compter sur le Consulat.

En attendant, il va falloir trouver une ou plutôt des solutions complémentaires.

Des conférences, pourquoi pas ?

J’ai déjà partagé plus d’une fois, mes pratiques tinctoriales, notamment lors des congrès de teintures naturelles auxquels j’ai participé.

Je vous donne ici les liens pour les fichiers Powerpoint des présentations à ces congrès:

Des expositions

J’ai suffisamment de matériel et de compétences pour organiser des expositions. J’en ai fait une à la médiathèque de Loches, en France, en 2010.

Exposition à la médiath`èque de Loches, France, en 2012, au bout de mon âge
Exposition à la médiath`èque de Loches, France, en 2012

Les panneaux provenaient de l’Association Couleur Garance, mais je suis mantenant en condition de produire les miens sur la base de mes expériences. En outre, j’ai travaillé de nombreuses années dans le domaine de la Publication Assist´ee par Ordinateur (aussi bien en français qu’en espagnol).

Exposition à la médiath`èque de Loches, France, en 2012, pochoir sur feutre, teinture à l'eucaplitus, au bout de mon âge
Exposition à la médiath`èque de Loches, France, en 2012, pochoir sur feutre, teinture à l’eucaplitus

À la suite de ma participation au Congrès de teintures naturelles à Kuching, Malaisie, nous avons organisé à la médiathèque de Loches, France, un atelier de démonstration pratique de teintures naturelles, avec des enfants.

Atelier d'initiation à la teinture naturelle à la médiath`èque de Loches, France, en 2012, au bout de mon âge
Atelier d’initiation à la teinture naturelle à la médiath`èque de Loches, France, en 2012

Atelier d'initiation à la teinture naturelle à la médiath`èque de Loches, France, en 2012, au bout de mon âge
Atelier d’initiation à la teinture naturelle à la médiath`èque de Loches, France, en 2012

Il y en aussi eu à Iquique, au Nord du Chili. Pourquoi ne pas recommencer ailleurs?

Expo-vente avec plusieurs artisanes à Iquique, au bout de mon âge
Expo-vente avec plusieurs artisanes à Iquique

Des formations

Je reviens à la charge, en effet, c’est encore et toujours, le meilleur moyen de partager une technique, car cela implique une participation.

Le but est de vous rendre indépendant par la pratique, dès le départ… « C’est en forgeant que l’on devient forgeron ». Ne faîtes pas confiances aux IA dans ce domaine. Mieux vaut une formation vraiment humaine. L’artisanat, la teinture, le tissage, c’est vraiment du réel, cela doit encore se faire avec les mains… et cela ne s’improvise pas.

Cela vaut autant pour les enfants que pour ceux qui arrivent au bout de leur âge… qui comme moi continuent à se former en permanence. N’attendons pas l’après ci ou cela…

Un livre, au bout de mon âge

J’aime tant les livres, il est certainement temps d’écrire les miens.

Pour le moment, je pense plutôt à un e-book sur ma technique préférée actuelle, «anillado», elle sera la vedette d’un prochain article sur www.lanitando.com

Il paraît que c’est ce qu’on appelle des revenus passifs. Êtes-vous intéressés ?

Des créations à la demande ?

Une amie m’avait conseillée de m’acheter un rouet et de proposer de filer la laine de vos moutons… J’ai acheté un beau petit rouet électrique, léger, idéal pour voyager. Cet appareil a d’ailleurs déjà voyagé. Il file fin et en silence.

Il attend vos besoins de laines et autres fibres…

Justement, au bout de mon âge, je file du poil de chien
Justement, au bout de mon âge, je file du poil de chien

En attendant, je file un peu de poil de chien Akita. C’est très lent, car leur pelage est court.

Et voici le producteur de poils
Et voici le producteur de poils, il appartient à un artisan d’Angelmó, Pueerto Montt, Sud du Chili

Cela pourrait aussi être des tricots, des tapisseries ou des bijoux textiles… à la demande.

Au bout de mon âge, que devrais-je faire?

Je voyage toujours trop chargée, l’idéal serait de travailler sur commande, comme mon père qui était géomètre. Il se demandait pourquoi je tissais encore… Évidemment, il ne pouvait pas proposer des bornages à l’avance.

Il faut tout de même que j’ai quelques pièces à montrer…

Et des voyages… Pour bien rêver au bout de mon âge

Pour bien commencer, cela va faire un mois que j’ai débuté l’étude de l’indonésien. Cela fait rêver. En Indonésie, on pratique deux techniques de teintures avec réserves particulièrement remarquables : le batik et l’ikat. Ces deux noms sont d’ailleurs des mots indonésiens.

Batik

J’ai bien sûr quelques livres à ce sujet. Mais encore une fois, rien ne vaut la pratique.

Cet artiste peint laa réserve avec de la cire fondue, il pulvérisera d'autres couleurs autour de la réserve, puis il éliminera la cire, à Kuching, Malaisie, au bout de mon âge
Cet artiste peint laa réserve avec de la cire fondue, il pulvérisera d’autres couleurs autour de la réserve, puis il éliminera la cire, à Kuching, Malaisie

La toile sèche
La toile sèche

La technique traditionnelle utilise un petit récipient au bout d’une baguette. Mais, je n’ai pas de photo.

Nous avons fait un essai avec mon ami Hilaire, à Madagascar, sur une écharpe de soie de sa production.

Avec la cochenille, le batik, cela rend bien. Mais, nous avons eu de grosses difficultés pour enlever la cire au bout de mon âge
Avec la cochenille, le batik, cela rend bien. Mais, nous avons eu de grosses difficultés pour enlever la cire

Ikat

J’ai déjà été en contact avec cette technique, d’abord à Kuching, quand je suis allée au congrès de teintures naturelles WEFT, en 2010.

Préparation des zones de réserve, au bout de mon âge
Préparation des zones de réserve

La chaîne est tendue sur un cadre, les zones à protéger sont enveloppées de ficelles. Cettee chaîne sera teinte, les protections enlevées. Le processus est recommencé pour une autre couleur

Une fois,  la chaîne teinte et nettoyée de ces attaches, elle est montée sur le métier à tisser,, au bout de mon âge
Une fois, la chaîne teinte et nettoyée de ces attaches, elle est montée sur le métier à tisser

Cette toile a eu deux bains de teinture différents. Elle est donc passé deux fois par la première étape d’attache pour les réserves, certaines toiles ont parfois un troisième et un quatrième bain.

Puis, je l’ai revu à Madagascar, lors de l’IFPECO en 2017.

Ikat de soie et raphia, produits par une association de femmes à Majahunga, au Nord de Madagascar, présentés lors de l'IFPECO en 2017 à Antananarive, Madagascar
Ikat de soie et raphia, produits par une association de femmes à Majahunga, au Nord de Madagascar, présentés lors de l’IFPECO en 2017 à Antananarive, Madagascar

Puis, j’ai fait un test chez mon amie Solange à Andacollo. Là, la réserve a bien protégé la laine, mais cela a curieusement bougé. Pourtant, j’avais choisi de la laine qui avait déjà bouilli. Elle n’a pas rétréci, d’ailleurs je n’ai pas manqué de laine.

J'aurai du obtenir une "chacana", la croix du Sud, symbole très important dans les Andes
J’aurai du obtenir une «chacana», la croix du Sud, symbole très important dans les Andes

Impression au bloc

Bloc en bois, pour impression
Toile avec impressions au bloc à Kuching
Toile avec impressions au bloc à Kuching

Vannerie

Il y a aussi beaucoup à voir en Indonésie et en Malaisie, en ce qui concerne la vannerie. Cette technique m’intéresse aussi beaucoup, il s’agit d’un précurseur du tissage et du tressage.

Photo prise de lors de l'ISEND à Kuching, Sarawak, Bornéo, Malaisie, ici une des artisane de Rumah Gari tisse un chapeau typique
Photo prise de lors de l’ISEND à Kuching, Sarawak, Bornéo, Malaisie, ici une des artisane de Rumah Gari tisse un chapeau typique

À Kuching, je me suis acheté un très beau livre sur la vannerie à Borné. Décidément, il y a beaucoup à voir là bas. Mais, que restera-t-il dans quelques années? Ils ont mis 20 ans pour rédiger ce livre. Lors de la publication, beaucoup de plantes utilisées avait disparu ou devait être protégées.

Livre acheté lors de l'ISEND à Kuching, Malaisie au bout de mon âge
Livre acheté lors de l’ISEND à Kuching, Malaisie

Aller voir sur place

Bien sûr, je connais la théorie de ces techniques, mais rien ne vaut la pratique par et avec les spécialistes, les créateurs. Moi, aussi, j’aime utiliser mes mains.

Il y a aussi des plantes à indigo, des plantes à rouge, des fibres végetales et de la soie.

Commencer un cercle vertueux

Le développement personnel, je ne suis pas très fan, mais il m’a fallu en lire. En outre, un schéma peut remplacer beaucoup de mots. Ce sont les métaphores d’aujourd’hui.

Je vais reprendre le schéma de mon ikigai.

Voici ce que devrait être mon ikigai au bout de mon âge
Voici ce que devrait être mon ikigai au bout de mon âge

Je l’adapte à l’état de mes méditations de ce jour.

État de mon ikigai au bout de mon âge actuel
État de mon ikigai au bout de mon âge actuel

J’en ai assez de regarder vers ce que j’ai fait dans le passé (il y a les Curriculum Vitae pour cela), c’est un peu comme se regarder dans un miroir, cela ne répare rien. Je préfère regarder vers l’avenir.

Remettons la roue en marche

Au bout de mon âge

Il suffit d’un petit coup de pouce.

Voici la roue à relancer au bout de mon âge
Voici la roue à relancer au bout de mon âge

Un simple contact suffit

Si vous n’aimez pas Whatsapp, j’ai aussi Signal et Telegram.

  1. Le voyage en Hollande, Louis Aragon, Éditions Seghers, 1964 ↩︎
  2. «Douce France
    Cher pays de mon enfance
    Berceau de tant d’insouciance…
    » Quelle ironie! ↩︎

Instants précieux

/// Instants précieux ///
Article créé le 26 mai 2023 et modifié le 29 mars 2024
Retour au Chili le 15 novembre 2023
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Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés.
Nouveau blog en espagnol: www.lanitando.com
Nouvel article https://www.lanitando.com/2023/12/ sur le cours

J’aime ces instants précieux, difficiles à saisir… qui s’échappent à peine arrivés. Je vais tenter de partager les plus précieux d’entre eux.

Instants oiseaux

J’ai pensé à cet article en découvrant un rouge-queue, un matin, en ramassant des herbes pour une tisane. Il a été trop furtif pour que je le surprenne en photo.

Les colibris, plus brillants, sont encore plus rapides et restent hors de portée des appareils photos courants. Ils ne se laissent pas approcher. Le seul que j’ai pu apercevoir de près, je l’ai sauvé de la gueule d’un chat, il s’est tout de suite échappé…

Je ne pourrai vous partager qu’une vue sur une petite mésange très gourmande à Gletterens.

Petite mésange à Gletterens, Suisse, instants de surprise
Petite mésange à Gletterens, Suisse, instants de surprise

Ces moments s’envolent vite.

Instants papillons et abeilles

Les papillons sont difficiles à surprendre, même en les suivant.

Papillon surpris quelques instants dans un musée, Albersdorf, Allemagne
Papillon surpris quelques instants dans un musée, Albersdorf, Allemagne

Les abeilles sont plus faciles à photographier. Avec un peu de chance et de persévérance, on peut même faire le portrait d’une reine.

Elle est vraiment très affairée, l'abeilleElle est vraiment très affairée, l'abeille, instants de la vie quotidienne d'une abeille
Elle est vraiment très affairée, l’abeille, instants de sa vie quotidienne
Cherchez l'abeille en train de naître, quels instants magiques
Cherchez l’abeille en train de naître, quels instants magiques
Avez-vous vu la reine? instants d'émotion
Avez-vous vu la reine? instants d’émotion

Pour saisir des instants papillons, je suis allée au Papiliorama, près de Kerzers, en Suisse.

Instants au Papiliorama de Kerzers, Suisse
Instants au Papiliorama de Kerzers, Suisse

Pendant que je photographiais un papillon qui se posait tranquillement sur un visiteur, un autre s’arrêta sur moi.

Papillon insouciant
Papillon insouciant

Instants lézards

Même des tâches ingrates, comme vider les toilettes sèches, peuvent être l’occasion de rencontrer des lézards.

Ce lézard protégeait mes laines
Ce lézard protégeait mes laines

Il m’est arrivé d’en réveiller un qui dormait dans mon pantalon. Je l’ai réveillé un peu brusquement quand je me suis habillée à 5 heure du matin, il devait être tout engourdi. C’était peut-être celui qui vivait dans une casserole pour teindre et surveillait ma laine.

D’autres lézards sont plus colorés…

Instants sauvés, un lézard très coloré
Instants sauvés, un lézard très coloré

Instants fleurs

Les fleurs restent plus tranquilles, seul le vent les balance à sa guise.

Maintenant, je ne sais plus quelle photo choisir.

Instants de délicatesse, une scabieuse dans un champ
Instants de délicatesse, une scabieuse dans un champ

Instants teintures

La teinture naturelle est une magie mouvante, les changements de couleurs sont immédiats et ne peuvent être saisis qu’en mode avant/après ajout d’un mordant ou d’un modificateur. Les plus surprenants sont les ajoûts d’alun en post-mordançage dans un bain de plante à jaune.

Changement de couleur instantané, ajout de crême de tartre dans un bain de cochenille
Changement de couleur instantané, ajout de crême de tartre dans un bain de cochenille

L’ajoût de crème de tartre à un bain de cochenille est ausssi fulgurant qu’impressionnant.

À gauche bain de cochenille modifié par le fer, à droite modifié par la crême de tartre
À gauche bain de cochenille modifié par le fer, à droite modifié par la crême de tartre

Ce sont des moments oû la chimie magique intervient,

l'indigo reprend sa couleur bleue, instants attendus
l’indigo reprend sa couleur bleue, instants attendus

Instants compréhension

Comme ils sont importants, je suis toujours à leur recherche… Comprendre, c’est découvrir une réponse à une question.

Bizarrement, cela peut intervenir après une longue pratique. C’est ainsi que j’ai compris un jour après des années de filage de laine que de l’énergie s’accumulait dans mon fil.

En fin de compte, la qualité du fil obtenu dépend de la maîtrise de cette énergie. Depuis ce jour, mes fils ont changé.

Laine filée à la main
Laine filée à la main

Mauvais instants

Mêmes les mauvais instants sont bons à être analysés. Il ne faut pas toujours se fier aux apparences, ils sont souvent riches d’enseignements et il n’est pas possible de ne vivre que de bons moments, ces derniers n’ont de valeur, de même que les couleurs qu’en comparaison avec les autres.

Un conte oriental raconte qu’un personnage part en voyage avec deux papiers donnés par un sage qui cachent un conseil à ne lire que quand tout va très (peut-être trop) bien et l’autre à ne lire que quand tout va très mal. Les deux messages disaient: «Cela passera«.

Instants volés

Parfois, on a l’impression de voler du temps, de tourner en rond pour rien. Mais souvent, on vous vole le temps, avec des planifications spécieuses, des demandes de prévisions typiquement incalculables… quand il suffit d’indications claires et réalisables, dans la réalité.

Dois-je chercher une photo d’illustration?

Instants couleurs

Les changements de couleurs, dans le temps ou sur un même fil, me fascinent.

De même, des pelotes ou des écheveaux qui se jouxtent par hasard, attirent mon oeil et m’encouragent à les travailler ensemble. Ces combinaisons de couleurs anticipent souvent mes créations.

Couleurs sources d'inspiration
Couleurs sources d’inspiration

Instants curieux

Certaines remarques laissent parfois perplexe. Nous sommes tous des contradictions sur pattes. Pas d’illustration.

Instants voyages

En voyage, des prises de décision peuvent apporter beaucoup.

Ainsi, ma décision de visiter Kuelap. Je ne sais pas encore quand je pourrais retourner au Pérou.

Vue de Kuelap, Pérou
Vue de Kuelap, Pérou

Temps de lectures

Mais voilà, j’allais oublier les temps de lectures, ils sont primordiaux pour moi. Ils sont indispensables, avant les temps d’écriture.

Livres, source d'instants prolongés
Livres, source d’instants prolongés

Réflexions

Temps de comparaisons, regard en arrière, questionnements sur l’avenir, ces moments qui nécessitent un temps d’arrêt, permettent d’avancer. Ils doivent absolument être préservés.

Il y a aussi des moments où l’on que «No se puede pedir peras al olmo» – On ne peut pas demander des poires à l’orme...

On a l’impression parfois d’être catalogué un peu automatiquement en zéro et un, comme si on vivait en base 2, comme les ordinateurs. C’est plutôt dérangeant.

Instants décisions

Ils doivent suivre les réflexions, ils sont souvent brisures et sauts en avant, surprises et pas de côté…

Départ pour Angelmó

Il y a longtemps déjà, il n’y avait plus de touristes à Mamiña, il me fallait une solution. J’ai fait un déménagement de près de 3.800 km.

C’était une grande décision, certainement bien prise.

Temps déchets

Temps perdus, parfois récupérés… attentes devant un ordinateur, dans une gare ou dans le lit. Les meilleures idées me viennent généralement quand je ne peux pas les appliquer, ni même les noter. Le temps passe et l’oubli fait son travail.

Temps d’informatique

Que de temps passé en attente de copie de fichiers, sauvegardes automatiques ou non, toujours nécessaires, recherches pas toujours fructueuses ou au contraire trop réussies.

Instants filés

Filer la laine, voici une longue série d’instants qui avance centimètre après centimètre. Un travail de patience et d’observation… Le regard peut vagabonder et découvrir…

Instants filés
Instants filés

Découvertes

Parfois, il suffit d’aller se ballader sur la colline en face, qui est encore un bien commun, avec Lucía qui la connaît comme sa poche. On y découvre des plantes pour tout, pour teindre, pour manger, pour des paniers, pour des outils… et sans doute beaucoup plus.

Beautés de la colline, en face
Beautés de la colline, en face

Partage

Découvrir n’est pas suffisant, alors, il faut aussi partager pendant qu’il est encore temps. Le temps court et les instants s’envolent comme les papillons.

Cours de teinture naturelle à Santa Fe, Argentina
Cours de teinture naturelle à Santa Fe, Argentina

En vrac – Conclusion

Il faut savoir vivre ces instants précieux, les découvrir, les apprécier.

Parfois, le recours au secours de la poésie est indispensable, surtout dans les moments difficiles et souvent absurdes. Elle est peut-être le meilleur moyen de lutter contre les injonctions contradictoires, si courantes par les temps qui courent…

Souvent, ces instants sont gratuits, il suffit de les saisir au vol. Ils valent mieux que tous les instants payants que nous offrent les publicités.

Blog Castellano

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Artículo creado el 25 de mayo de 2023
En Europa desde el 4 de mayo 2023 – Vuelta a Chile el 15 de noviembre 2023 – Muchas novedades
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Estoy escribiendo varios artículos nuevos y serán publicados dentro de poco.
Blog recién reorganizado
Por fin, nuevo blog en castellano disponible: www.lanitando.com

Por fin, para mis amigos que hablan castellano

Al fin, escribo en castellano. Tengo informaciones importantes para mis amigos hispanohablantes, y especialmente de Chile.

Esperando la próxima creación de un sitio complementario a este en castellano: www.lanitando.com. Ya se solucionó con la ayuda de un amigo, unos problemas informáticos.

Luego, tengo que ponerme a escribir y esto necesita tiempo. Así, les ruego que sean un poco pacientes. Ya está la página principal y un artículo. Los otros seguirán…

Lo primero que tengo que anunciar es un curso en Noviembre o Diciembre 2023.

Se desarrollará en la casa y el jardín de mi amiga Lucía Fuentes, en Coado, cerca de Santa Cruz, 6a Región O’Higgins, Chile.

Por fin, no olvidé visitar el sitio de amigo Angel, de ahí vendrán las buenas lanas que teñiremos.

¿De qué les hablaré en castello?

En castellano, estos artículos serán distintos de los que publiqué en francés. Así que no serán simples traducciones.

Primero, los cursos, por supuesto

Los estoy preparando desde hace varios meses.

Teñidos naturales al sol, lo podemos hacer en castellano

Las técnicas

Creo que lo están esperando.

Traigo de mis viajes bastante novedades y tengo muchas ganas de compartirselas. Pienso hacerlo con más detalles.

¿Acaso, conocen el anillado? ¿Le gustaría conocer esta técnica ancestral, desarrollada desde la prehistoria, un poco por todo el mundo?

Reflexiones

Nunca faltan y hay que desarrollarlas.

Viajes

Saco gran cantidad de fotos, visito museos, conozco gente nueva…

Teñidos naturales - castellano
Teñidos naturales, en Gletterens, Suiza

Filets pour la pêche? ou pour s’habiller?

Ancienneté des filets

Des filets, les hommes en ont tissés dès la plus haute antiquité. Au Pérou et au nord du Chili (surtout dans la zone désertique), la sécheresse du climat a permis la conservation de textiles anciens de nombreuses civilisations.

Filets de pêche, Musée d'Anthropologie d'Iquique
Filets de pêche, Musée d’Anthropologie d’Iquique

Hélas, beaucoup de ces premiers filets et autres textiles anciens se sont souvent désintégrés, vu que les matières organiques resistent mal au temps.

Des fibres végétales sont habituellement utilisées pour les filets de pêche. Notamment, le coton développé par les civilisations précolombines, mais aussi d’autres végétaux moins connus, ont été préférés, car ils ne s’étirent pas autant que la laine, ne supporte pas bien les produits acides qui les détériorent rapidement.

Les premiers filets de pêche du Pérou étaient généralement de couleur brun chocolat à beige, car les anciens plants de coton étaient de couleur, ils ont été blanchis par la suite par croisement.

Coton, fuseaux, toiles, Musée de Madgalena de Cao
Coton, fuseaux, toiles, Musée de Madgalena de Cao
Filets présentés au Mus´ée du Site El Brujo, Magdalena de Cao, Pérou
Filets présentés au Mus´ée du Site El Brujo, Magdalena de Cao, Pérou

A Monteverde, près de Puerto Montt au Chili, dans un climat très humide, on a retrouvé des restes organiques extraordinaires datant de plus de 15.000 ans, il y avait notamment des restes de cordelettes.

Apparemment, la bonne conservation de ce site est dû à une inondation subite qui l’a recouvert sous une couche importante d’argile qui l’a isolé de l’atmosphère.

Filets pour la pêche

On tisse des filets pour la pêche, aussi pour faire des sacs, des pochettes, pour le transport.

Panier - filet de pêche tissé, Musée d'Iquique, Nord du Chili
Panier de pêche tissé, Musée d’Iquique, Nord du Chili

Filets vestimentaires

Mais, il semble que la technique a dépassé la réponse à des problèmes utilitaires liés à la pêche et au transport, en passant au vêtement…

Il semblerait que certaines «vénus» du paléolithique porterait des filets sur la tête.

 La Dame de Brassempouy Source: Wikipedia. Il semblerait qu'elle porte un filet
La Dame de Brassempouy
Source: Wikipedia. Il semblerait qu’elle porte un filet

Je rêvais de pouvoir tisser des filets

Depuis longtemps, j’avais des schémas pour tisser des filets (notamment dessins de Raoul d’Harcourt). Cependant, la distance est longue entre un schéma et une pratique.

Heureusement, on tisse encore des filets aujourd’hui, bien que cette pratique a tendance à se perdre.

Déjà, à Iquique, j’avais pris contact avec des femmes qui tissaient des filets et les reprisaient. Hélas, il n’y a pas eu de suite.

C’était une zone de pêche très importante. On m’a raconté qu’avant toute la ville sentait très fort le poisson. Ce n’est plus le cas. Cette ville vit maintenant du tourisme commercial dû à la Zone Franche.

Port d'Iquique, vu depuis les promenades en bateau, qui partent du Muelle Prat
Port d’Iquique, vu depuis les promenades en bateau, qui partent du Muelle Prat

Recherche de techniques anciennes

Je suis toujours à la recherche des solutions de la préhistoire à des problèmes de leur époque. Ces expériences très variées sont souvent très créatives et ont des qualités esthétiques certaines.

Les filets

Les filets, je viens de vous en parler et je vous en parlerai de nouveau, bien sûr.

Filet rebrodé en coton du début du XXème siècle, vu chez Joëlle de l'Atelier de Joëlle, à Loches, Indre et Loire, France
Filet rebrodé en coton du début du XXème siècle, vu chez Joëlle de l’Atelier de Joëlle, à Loches, Indre et Loire, France

Les gazes

Si on tisse encore des filets aujourd’hui, pour des raisons utilitaires, les gazes anciennes n’ont plus d’intérêt qu’esthétique ou pour la restauration de textiles anciens.

Quel dommage, c’est si beau! La culture Chancay, près de Lima, Pérou produisait de vrais merveilles, dont on peut voir de nombreux exemples au Musée Amano et dans les principaux musées de Lima.

Gaze Chancay, Musée Amano, Miraflores, Lima, Pérou
Gaze Chancay, Musée Amano, Miraflores, Lima, Pérou

Cette technique avait une expansion très importante, car j’ai pu voir une de ces gazes au petit, mais très intéressant, musée de Villazón (Ville bolivienne, à la frontière avec l’Argentine). Cette pièce provenait de la tombe d’une jeune princesse. Malheureusement, je n’ai pas pu la photographier.

Détail de gaze Chancay du Musée Amano
Détail de gaze Chancay du Musée Amano

Malheureusement, il semble qu’il ne reste que quelques restaurateurs textiles et spécialistes qui savent encore tisser ces toiles très gourmandes en temps.

Schéma de tissage de filet - gaze
Schéma de tissage de filet – gaze (splicing)

J’ai fait quelques essais, quand j’étais au Brésil, récemment, j’ai mis 3 jours pour tisser un carré de 20 cm, qui s’est encore réduit quand je l’ai retiré du métier.

Essai de reconstitution de filet - gaze en laine fine, filée main par une femme d'Incahuasi (Pérou)
Essai de reconstitution de filet – gaze en laine fine, filée main par une femme d’Incahuasi (Pérou)

Les techniques de noeuds

Bien sûr, on pratique encore beaucoup le macramé décoratif, utilitaire. J’ai des amis à Iquique qui fabriquent de très beaux colliers.

Cependant, il existe d’autres techniques anciennes de noeuds. Notamment, celle des fameux bonnets à quatre pointes.

Bonnet en coton
Bonnet en coton «anillado» et tresses de cheveux humains, Côte Sud du Pérou (1100-1450 Après JC) Museo del Oro, Lima, Pérou

Sur le site du Museo Chileno de Arte Precolombino, il y avait une video qui montrait toute la tchnique pour réaliser un de ces bonnets.

Il y a deux ans, j’ai suivi une formation à cette technique de bouclettes qui ressemble un peu la frivolité. Je vais prochainement publier un article à ce sujet sur mon autre site www.lanitando.com

Tissages à l’aiguille

Il s’agit d’une technique «primitive» que l’on retrouve partout dans le monde, je l’ai vu travaillée par des indigènes Wichi (Argentine) lors du Tinkuy 2014, à Cusco, Pérou.

J’ai appris les bases de cette technique auprès d’indigènes Péruvien d’Iquitos, lors d’une exposition à laquelle ils participaient.

Filets tissés à l'aiguille, fibre proche du sisal, filée au fur et à mesure du tissage, ce qui évite les noeuds
Filets tissés à l’aiguille, fibre proche du sisal, filée au fur et à mesure du tissage, ce qui évite les noeuds

Sprang

Il s’agit d’une autre technique «primitive» internationale, on la retrouve au Pérou, mais aussi chez les Vikings.

J’ai eu une petite formation à cette technique lors des Braids 2022, à Svendborg, Danemark. Cela donne des filets très élastiques.

Bandes tissées en sprang par la professeur
Bandes tissées en sprang par la professeur

Apprendre à tisser les filets au Brésil

Donc, j’ai fini par apprendre la base du tissage de filets. Mon ami a fait venir ses amis pêcheurs qui nous ont enseigné cette technique.

Un pêcheur montre comment réparer des filets de pêche, chez Rodrigo, Brésil
Un pêcheur montre comment réparer des filets de pêche, chez Rodrigo, Brésil

Premiers essais

Mes premiers essais étaient en coton, pour utiliser des fibres peu coûteuses, pour faire de petits morceaux. Le coton est plus visible que le nylon qui est transparent.

Premier essai de filets en coton
Premier essai de filet en coton

Quand je me suis sentie assez à l’aise, j’ai fait un test en grandeur nature avec un fil d’alpaga que j’avais filé à la main.

Je vais bientôt retourner au Brésil.

Les différentes fibres à tester

Depuis mon séjour au Brésil, j’ai fait des tests grandeur nature avec la soie de mon ami Hilaire, de Madagascar.

Début de filet en soie
Début de filet en soie

J’ai aussi essayé avec de laine d’alpaga filée industriellement et filée main.

Début de filet en alpaga filé industriellement
Début de filet en alpaga filé industriellement

Il y a aussi un essai avec deux fils, un alpaga filé industriel et un fil de soie de Madagascar.

Début de filet soie et alpaga
Début de filet soie et alpaga

Et bien sûr, il ne faut pas oublier le coton qui donne de bonnes possibilités et qui s’adapte bien à cette technique.

Navette néolithique

Navettes à filets trouvées dans le lac de Neuchatel
Navettes à filets trouvées dans le lac de Neuchatel, au Latenium, Suisse
et les instructions, Musée Latenium, Neuchatel, Suisse
et les instructions, Musée Latenium, Neuchatel, Suisse

Combinaisons de filets et autres techniques

Je pense combiner des morceaux de filets avec du tissage classique… Ce seront certainement mes prochains travaux…

J’ai déjà fait un petit test pour une petite pochette pour clé USB, pour mon dossier de demande de VAE.

Petite pochette en laine filée main, métier à clou et application de lanière en filets
Petite pochette en laine filée main, métier à clou et application de lanière en filet

Mes premières productions

Une des premières choses que j’ai faites en revenant du Brésil, fut de tisser un petit filet à commissions, et de montrer comment en faire à Valentina, la femme de mon ami Angel.

Filets à commissions
Filet à commissions

Voici d’autres pièces terminées…

Petit filet carré en soie de Madagascar, finitions au crochet
Petit filet carré en soie de Madagascar, finitions au crochet
Un de mes filets en alpaga, filé industriel, de Bolivie, avec augmentations, finitions au crochet
Un de mes filets en alpaga, filé industriel, de Bolivie, avec augmentations, finitions au crochet
Autre filet en alpaga, filé main et filé industriel, couleurs naturelles, sans teinture
Autre filet en alpaga, filé main et filé industriel, couleurs naturelles, sans teinture

Filets plus récents

Un filet pour le toit d'une yourte
Un filet pour le toit d’une yourte
Je fais une borduure en filets pour ce poncho tricoté au crochet
Je fais une borduure en filet pour ce poncho tricoté au crochet

La navette pour cette bordure en filets est un peu différente
La navette pour cette bordure en filets est un peu différente, elle permet d’enrouler plus de fil et surtout de faire des mailles plus petites, c’est beaucoup plus long, mais j’ai l’habitude des travaux longs

Début de ceinture en filets
Début de ceinture en filet

Poncho avec bordures en filets terminé
Poncho avec bordures en filets terminé

J’aurai certainement bientôt de nouveaux filets à vous présenter.

Vous souhaitez en savoir plus sur mes travaux? Alors, je vous invite à visiter mes présentations…

¿Vous avez besoin d’un cours ou d’un échange?

Si vous avez des questions mon whatsapp est à votre disposition.

Besoin d’artisanat

/// Besoin d’artisanat ///
Article du 15 mai 2018, modifi´é le 30 mars 2024
Je suis revenue au Chili le 15 novembre 2024
Organisons donc des ateliers! C’est facile, il suffit d’appeler
+33 7 69 905 352 ou +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es

Nouveau site complémentaire en espagnol, pour découvrir de nouvelles expériences: www.lanitando.com

A-t-on encore besoin d’artisanat?

Ces derniers temps donnent plutôt l’impression que l’on n’a plus besoin d’artisanat, et encore moins de qualité…

«L’été dernier (2017), j’ai vu des touristes très pressés. Ils ne prenaient pas le temps de voir les processus de production de la laine. C’était chez Rincón de Angel, visite gratuite de l’atelier à l’étage). Puis cet été, ils ne prenaient même pas le temps de faire le tour du local, quand ils entraient… Certainement que les fruits de mer et les saumons d’élevage sont plus importants…

Et pourtant, ce local est bien différent des autres… Pas de produits chinois…«

Cet article est ancien. Nous avons dû fermer ce grand local trop onéreux. Et, les produits chinois ont commencé à nous envahir pour pouvoir maintenir l’activité «laine«.

Besoin de luxe

Il est vrai que l’artisanat n’est pas un produit de première nécessité… La question du prix d’un vrai travail artisanal est aussi à prendre en compte. Mais tout le monde n’est pas dans la misère!

L’artisanat n’est que rarement un produit de marque, et créer une marque a un coût très élevé. J’ai assisté à un certain nombre de réunions pour le développement de l’artisanat. On nous disait que nous devions mettre des étiquettes (si possible bien multicolore, pour que cela coûte plus cher et soit moins efficace du point de vue de la visibilité). J’ai aussi eu une petite imprimerie artisanale, donc je sais de quoi je parle. D’autre part, nous devions laisser notre rôle créatif à des designers… En outre, les pièces ne devaient pas être unique!

J’ai vraiment eu l’impression d’avoir été infantilisée, d’autant plus que pour bien nous expliquer tout cela, ils ont utilisé des jeux!

Il y a tant de sollicitations

On aura ainsi tendance à faire passer un nouveau téléphone mobile avant quelques kilos de laine, ou un tricot fait main. Heureusement que tout le monde ne cède pas à la tentation…

Et il devient difficile de vendre quand on est minimaliste. Ceux qui ont les moyens, n’en voient pas le besoin; et ceux qui en ont besoin et qui savent apprécier l’artisanat, n’ont souvent pas les moyens…

Un bon tricot en laine ne se démode pas. S’il est bien traité, il peut durer des dizaines d’années. Certains cherchent même à les raccomoder quand ils arrivent en fin de vie… C’est toute la différence entre un produit de qualité et un produit jettable.

Un besoin passéiste?

A l’origine, l’artisanat n’était pas commercial, mais utilitaire. Il occupait des temps libres pour la fabrication des objets du quotidien, chaque famille devait être autonome ou presque. Les gens fonctionnaient beaucoup avec le troc. On se partageait les techniques entre voisins.

Puis les techniques s’améliorant, des surplus se sont créés, permettant aussi des spécialisations… Certains villages se sont spécialisés dans certains articles. On le voyait encore au Chili. Par exemple, il y avait La Ligua pour les tricots et ses «dulces» (petits gâteaux), Chimbarongo pour les balais, fromage de chèvre à Ovalle

À Madagascar

Il m’a semblé voir le même genre de spécialisation à Madagascar. Lors du trajet entre Antananarivo et Antsirabé, il y a une ville spécialisée dans la fabrication de casseroles en recyclant les moteurs de voitures (Ambatolampy)…

Voici quelques photo prises depuis le taxi brousse entre Antananarivo et Antsirabé. C’est pourquoi elles sont parfois un peu floue ou décadrée…

Postes de vente de fleurs au bord de la route vers Antsirabé, Madagascar - besoin
Postes de vente de fleurs au bord de la route vers Antsirabé, Madagascar
Vente de sculptures en raphia - besoin
Vente de sculptures en raphia
Vannerie traditionnelle et utilitaire - besoin
Vannerie traditionnelle et utilitaire
Encore de la vannerie, un besoin local
Encore de la vannerie, un besoin local
Carte de Madagascar - besoin
Carte de Madagascar
Jouets en cannettes de bières et de boissons recyclées besoin
Jouets en cannettes de bières et de boissons recyclées, un artisanat d’actualité

Je n’ai malheureusement pas pu les photographier tous… il y en avait une grande variété.

Au Chili

Au Chili, il n’y a pas encore si longtemps, les jeunes femmes tissaient encore les couvertures pour leur future famille, à partir des laines qu’elles avaient filées… Les hommes se fabriquaient leurs outils… Le frère d’une amie à Maillen, une île en face de Puerto Montt, se construisait son bateau.

Une amie qui avait vécu un temps à Punta Arenas, me racontait qu’elle avait même dû apprendre à fabriquer son savon…

Maintenant, beaucoup de métiers à tisser se sont perdus quand les grands-mères sont mortes… et les techniques se perdent… A la ville, on considère toutes ces pratiques comme sales. L’odeur naturelle de la laine, quand elle ne rappelle pas de bons souvenirs, devient tout de suite puante… Une cliente qui prétendait être tisserande est partie un jour à cause de l’odeur de mouton de la laine. Heureusement, notre laine ne sent pas le plastique!

Et même à la campagne, on ne veut pas paraître paysan. Sentir le feu de bois, c’est très mal vu ici…

Laine brute, un vrai besoin pour moi
Laine brute, un vrai besoin pour moi

C’est sûr que maintenant, on trouve tout, tout fait, sur internet! Tout est prêt à être acheter pour être jeter et remplacé. L’artisanat ne peut pas entrer dans ce jeu.

Il faut se procurer les matières premières, les rendre utilisables, les travailler pour obtenir un objet unique, qui montre même l’état d’esprit de son créateur (par les couleurs, la qualité des finitions et des détails…).

Ou un besoin pour le futur?

J’ai récemment découvert, en suivant un Mooc, le philosophe Bernard Stiegler, grand spécialiste des technologies, qui se préoccupe pour la perte de connaissances provoquée par les nouvelles technologies qui bousculent toutes les données concernant le travail… Ils propose d’imaginer de nouvelles formes de travail… Cela pourrait être une occasion de se réapproprier les techniques artisanales.

Un retour du besoin d’un artisanat de qualité est-il en cours?

Il semblerait bien que oui…

Le travail de la laine revient comme une thérapie…

Je vois qu’aux Etats-Unis des spécialistes de la vannerie proposent des retraites, non pas purement spirituelles, mais de techniques de vannerie.

Nous pourrions en faire autant sur le thème de la teinture naturelle, de la filature, du tissage ou du tricot. Ces activités me procurent beaucoup de bonheur, autant le partager.

Parfois, un retour aux gestes traditionnels est souvent recherché, comme apportant de nouvelles racines perdues. Cela peut paraître un peu artificiel. Mais cela peut provoquer des questionnements et déboucher sur des changements radicaux.

Rien que le fait de pratiquer une technique lente, qui laisse du temps à la pensée, peut bouleverser un système de travail établi basé sur des automatismes.

Un besoin d’exclusivité

Par chance, il existe aussi un besoin d’exclusivité, d’avoir des vêtements ou des accessoires différents de ceux des voisins… Encore faut-il que ce désir respecte le travail de l’artisan, ce matin on m’a fait la remarque, en me montrant une veste en laine rustique, filée et tricotée à la main «Et, vous n’avez rien de plus économique?«… Tout travail mérite son salaire. Ces tricots ne sont pas virtuels! Rien ne tombe du ciel, et encore moins l’artisanat.

L’artisanat comme hobby

Il y a un regain d’intérêt pour l’artisanat comme loisir, pour la détente. Si tout le monde pense pouvoir faire le travail de l’artisan, parce qu’on a vu des tutoriel sur Internet, où tout paraît facile, il y a cependant beaucoup de détails cachés. Notamment, le temps nécessaire.

Il manque aussi des étapes cruciales. Seule la pratique, le temps dédié et l’approfondissement de ses connaissances permettent un bon résultat. On ne s’improvise pas artisan!

Vivre de l’artisanat

Alors, dans ces conditions, vivre de l’artisanat est difficile. Mais heureusement pas impossible, c’est pourquoi j’ai du mal à admettre des rabais sur mes travaux.

Et si on y prenait goût?

Il y a longtemps que j’y ai pris goût. J’ai même du mal à me cantonner dans mon domaine professionnel de la teinture et du tissage-tricot. Alors, je fais régulièrement des incursions d’autres domaines, papier, cuir, perles… mais aussi botaniqueagriculture, puisque je vise à une certaine autonomie à moyen terme.

Je suis d’ailleurs en formation, mais aussi expérimentation continue, par la lecture, video, Mooc, visites de musées, voyages, conversation avec les clients… Je saute sur chaque occasion.

Besoin de travail bien fait

On apprécie aussi des produits de qualité, avec de bonnes finitions, des fibres naturelles, si possible des couleurs naturelles, une laine bien travaillée… J’admire sincèrement mes collègues artisans qui maintiennent des traditions dévoreuses de temps…

Grandes toiles de raphia et soie, teintes naturellement, techniques d'ikat et shibori, produits par Terre-là, à Mahajanga. Exposition lors de l'IFPECO de Madagascar. Que de temps matérialisé ici! Besoin et art
Grandes toiles de raphia et soie, teintes naturellement, techniques d’ikat et shibori, produits par Terre-là, à Mahajanga. Exposition lors de l’IFPECO de Madagascar. Que de temps matérialisé ici! Besoin et art

Celui qui sait faire de l’artisanat, peut en être fier. Il sait utiliser aussi bien sa tête que ses mains et parfois même ses pieds dans ses créations. Je pense à ces femmes au Népal qui filent en faisant passer les fibres entre leurs doigts de pied. Il y a aussi cet orfèvre nomade Africain qui façonne des bijoux en or, en utilisant son pied comme une enclume.

Enfin, l’artisan doit être précis dans ses gestes. Il doit avoir le sens de l’observation, savoir être patient… pour dompter ses matières premières. Donc, c’est tout un apprentissage quotidien auquel il prend plaisir. Cela devient pour lui un besoin que de créer…

Conclusion

Qu’attendons-nous pour sauver ces techniques qui se perdent et qui sans doute nous feront bientôt défaut?

Par exemple, la teinture à l’indigo était très pratiquée lors du passage de Charles Darwin à Chiloe, dans les années 1830. Un siècle après, un curé allemand qui entretenait de très bonnes relations avec les Mapuche et parlait courrament leur langue écrit un livre sur leurs plantes médicinales. À l’occasion, il signale les plantes qui sont aussi tinctoriales. Dans les dernières pages de son livre, il fait la remarque que pour le bleu, il a des doutes entre trois plantes… Actuellement, nos artisanes lainières n’ont plus de plantes à indigo à proposer.

Je suis très surprise par certaines questions posées sur Facebook. Alors, je constate qu’il y a fort à faire et cela démontre un certain intérêt.

Je suis à votre disposition pour partager mes techniques, pratiques et connaissances.

Partons vite à la recherche des connaissances et techniques perdues. Il faut en profiter pendant qu’il en est encore temps, la pratique est aussi indispensable que la théorie… Cela ne peut pas être remplacé par des ordinateurs…

Métier María

/// Métier María /// en cours de rédaction

Article créé le 5 janvier 2018, mis à jour le 29 octobre 2024
Retour au Chili le 15 novembre 2024
Prochain départ fin octobre 2024 – Retour à Puerto Montt Janvier 2025
Je pense revenir en Europe en mars 2025

Organisons donc des ateliers! C’est facile
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Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés.

Nouveau site complémentaire en espagnol, pour découvrir de nouvelles expériences et de nouveau voyages: www.lanitando.com
Comme Tinctoriales.com, ce site peut aussi se traduire automatiquement.

Choisir un bon métier à tisser peut être difficile, les options sont multiples. Je vous présente ici un métier qui offre de grandes possibilités, sans grand investissement. Il permet de tisser des toiles de plus d’une dizaine de mètres avec peu d’encombrement.

Métier María, le connaissez-vous ?

Au Chili, il est connu comme métier María. C’est un métier à peigne rigide. En Argentine, il est aussi connu comme «sureño» (du sud)…

C’est un métier à ensouple et peigne rigide. Il n’a habituellement pas de pieds, ce qui permet de le poser sur une table. Il peut être démontable. On peut le ranger dans un grand sac pour le transporter, même avec une chaîne montée et un tissage en cours… C’est pratique quand on participe à des foires et des expositions.

On peut le travailler assis, l’appuyant sur une table ou debout.

A Mamiña, je m'asseyais pour tisser au métier María
A Mamiña, je m’asseyais pour tisser au métier María

Si la chaîne est bien montée, le métier María permet de tisser des toiles de facilement plus de 10 mètres. On peut la diiviser en plusieurs pièces les unes à la suite des autres. Il suffit de les couper une par une, c’est très facile. en utilisant la même chaîne. Cela réduit les pertes de temps et de fils.

Possibilités du métier María

La largeur peut aller de 40 cm à 1,20 m. La largeur de la pièce est toujours un peu inférieure bien sûr à la largeur du peigne. Rien n’oblige à monter une chaîne qui utilise toute la largeur du peigne.

On peut avoir différents peignes selon la grosseur des fils de chaîne. Il existe des métiers María avec un dispositif pour monter deux ou plusieurs peignes. Cela permet de faire varier les dessins. On peut tisser en cilindre ou double largeur, je n’ai pas encore testé cela.

Cependant, les peignes ne sont pas standard. Ils dépendent du type d’architecture du métier, notamment des supports du peigne et bien sûr de la largeur du métier. La hauteur du peigne a aussi son importance. Conclusion, un nouveau peigne doit s’acheter chez le même concepteur.

Le métier María est rapide. Mais, il ne peut pas donner le rendement d’un métier à pédales. Cependant, il est moins encombrant et beaucoup plus facile à mettre en oeuvre. Il est possible de monter une chaîne de 10-12 mètres de long et commencer à tisser le même jour.

Mon premier métier María

J’ai acheté mon premier métier María à Santa Fe, Argentine. C’était juste après avoir donné une formation en teintures naturelles en juillet 2013 à la Esquina Encendida. C’est un centre culturel très ouvert à Santa Fe. Je suis restée quelques jours chez mon amie Lucrecia avant de rentrer à Mamiña.

J’en ai profité pour acheter des livres. J’ai pu visiter des musées et des bibliothèques. J’ai vu El taller de la Guardia, un atelier de céramique très original. Dans cet atelier, on fait des copies de céramiques précolombines… des cuissons de céramiques à ciel ouvert. C’est très impressionnant…

J’avais bien vendu mes tricots. Nous sommes allées chercher un métier à tisser, c’est ainsi que je suis revenue à Mamiña avec un métier.

Montage de la chaîne à Mamiña, sur mon premier métier María
Montage de la chaîne à Mamiña, sur mon premier métier María

Je me suis dépêchée de l’essayer, car d’abord c’était pour moi une nouveauté, j’adore les nouvelles expériences. J’avais lu de nombreuses revues sur le métier María, mais il faut bien sûr passer à la pratique.

La pratique était aussi indispensable, car il était prévu que je donne un cours à Pica. Ce sera en novembre sur les teintures naturelles pendant une semaine. Il y aura aussi une semaine sur métier María et métier à clous.

Les résultats

Je me suis donc bien entraînée pour ne pas décevoir les femmes de Pica.

Partie d'un poncho, tissé au métier María
Partie d’un poncho, tissé au métier María

Comme j’avais le temps et assez de laines à Mamiña, j’ai tissé un certain nombre de pièces. Cela a été l’occasion de tester différentes techniques que j’ai pu enseigner par la suite.

Mes tissages exposés à Mamiña, près des bains thermaux Ipla
Mes tissages exposés à Mamiña, près des bains thermaux Ipla

Une amie d’Iquique, créatrice de costumes de théâtre, Jeannette Baeza, m’a acheté plusieurs grandes pièces. Elle les a transformées en vêtements, puis elle a organisé un défilé de mode… au Palais Astoreca à Iquique. Déjà, elle m’avait aussi donné la possibilité d’exposer avec elle et deux autres artisanes mes travaux quelques années auparavant.

Une de mes toiles tissée au métier María, transformée en veste
Une de mes toiles tissées au métier María, transformée en veste

On peut adapter la plupart des points du métier à clous. Mais on peut en utiliser d’autres comme les points de gases, sur de grandes longueurs si l’on veut. C’est plus compliqué avec le métier à clous où la chaîne devient vite trop tendue.

Poncho en laine d'alpaga au point de gase sur métier María
Poncho en laine d’alpaga au point de gase sur métier María

L’usage du peigne permet aussi de tisser beaucoup plus vite de grandes pièces. Par exemple, de grands ponchos, couvertures de pied de lit, châles… La variété de points est différente.

Pica

J’ai vite obtenu une grande variété de points et d’effets, les femmes de Pica n’ont pas été déçues. Elles avaient suivi de nombreux cours sans beaucoup de résultats. Il y avait beaucoup d’indigènes Aymara parmi elles et elles savaient presque toutes tisser sur leurs métiers traditionnels de ceinture.

Je parle de cette expérience dans la présentation que j’avais préparée pour l’IFND de Taiwan. Elle est disponible sur www.academia.edu et www.slideshare.net.

Mais les techniques diffèrent beaucoup. C’est la chaîne qui fait les dessins sur les métiers à tisser indigènes (à pieux, de ceinture, Mapuche…). Alors que sur le métier María comme sur tous les métiers occidentaux, c’est la trame qui fait les dessins. De plus, leurs tissages sont généralement très lisses et très serrés.

Avec le métier María, en général, les tissages sont plus souples, moins serrés (donc plus économiques en laine). On peut aussi tisser des points en reliefs, c’est ce que je leur ai enseigné en priorité. Ainsi, elles pourront proposer par la suite des travaux différents de leurs collègues et concurrentes. Elles m’ont très agréablement surprise par leur créativité.

Avec l'une des organisatrices du cours, Graciela Palape, essayant un de mes ponchos
Avec l’une des organisatrices du cours, Graciela Palape, essayant un de mes ponchos
Exposition dans la salle de cours à Pica, tissages au métier María
Exposition dans la salle de cours à Pica, tissages au métier María
Les stagiaires,le premier jour, cours théorique, avant de découvrir les métiers à tisser
Les stagiaires, le premier jour, cours théorique.

Après Mamiña, Rincón de Angel

A Mamiña, j’ai beaucoup tissé et teint aussi. Mais la route est devenue de plus en plus mauvaise et les touristes de plus en plus rares.

J’avais voyagé jusqu’à Angelmó antérieurement pour chercher de la bonne laine. Il fallait bien alimenter ce métier très gourmand. Et c’est là que j’ai rencontré Angel qui m’a proposé de venir l’aider. Je me suis souvenu de sa proposition.

À Angelmó, il y a beaucoup de matières premières, de quoi alimenter ce métier… J’y suis restée quatre mois. Puis, je suis repartie en voyage en Equateur et à Moquegua, Pérou (pour chercher de la cochenille). Puis j’ai déménagé définitivement pour Angelmó.

Un bon métier María

Là, nous avons enfin trouvé un bon fournisseur de métier María. Nous espérons pouvoir fabriquer le nôtre, en perfectionnant quelques détails. En effet, ils ne sont pas tous bons, le mien s’était usé (les freins étaient faits en carton-pâte !). Il a fallu le refaire presque entièrement (seul le peigne s’est sauvé), d’autres sont trop courts, certains sont mal terminés… Il faut tout de même que cela soit agréable à travailler.

À Angelmó, les femmes achètent ce genre de métier. Elles vont passer des heures et des heures tous les jours dessus. Elles vont tisser de grandes pièces… Il faut donc qu’il soit ergonomique, c’est important.

Enfin, un bon métier María, chez Rincón de Angel
Enfin, un bon métier María, chez Rincón de Angel

Chez Angel, j’ai donc pu développer encore plus mes techniques, monter des chaînes beaucoup plus longues… et varier les effets.

J’en ai testé un de 1,20 m de large. La largeur de la pièce obtenue est intéressante. Mais c’est plus fatigant à travailler. Le peigne est plus lourd à manier et la navette étant plus longue provoque des mouvements plus amples.

Je vous expliquerai dans un prochain article comment je travaille avec le métier María. N’hésitez pas à me poser des questions, pour que j’y réponde dans le prochain article.

Cochinilla, cochinilla, cochinilla…

Teñido con cochinilla, en Mamiña, norte de Chile

Cochinilla bajo influencia del hierro

La cochinilla

¿Cochinilla que tiñe,
Cochinilla que no tiñe?

l término cochinilla se da a muchos parásitos de los cuales sólo una ínfime minoría sirve en teñido. Los pequeños insectos que Usted puede encontrar al pie de sus árboles frutales no tiñen.

Me sorprendió ver recientemente ver fotos en la red de coleopteros asociados a los tintes y el aditivo E120 usados en alimentación. Hay ciertamente un error que puede prestar a confusión. ¡No son escarabajos (de los que atacan las papas)! Cabe señalar que la cochinilla ataca sólo las paletas (hojas) y no los frutos de la tuna (opuntia).

Cochenille sèche prête à être moulue
cochinilla lista para ser molida

Cochenille moulue, prête à l'emploi
cochinilla molida, lista para el empleo

Un poco de historia de la cochinilla

Antes de 1492, existían diferentes especies de cochinilla utilizadas en el teñido, pero casi todas han desaparecido o están en proceso de extinción:

  • En el sur de Francia los gusanos kermes se criaron en los robles kermes, que dieron un rojo muy lujoso, cuando la cochinilla mexicana llegó a Europa, este mercado se sacudió y finalmente desapareció, por lo que el gusano kermes no se ha multiplicado y su soporte vegetal también se ha vuelto muy escaso…
  • también había una cochinilla polaca y una cochinilla de Armenia, que vivía en las raíces de ciertas plantas de los pantanos, también están desapareciendo, los pantanos se secan para la agricultura…
  • habría habido una especie egipcia usada en la antigüedad, pero los especialistas todavía dudan de su existencia…
  • hay otro tipo de parásito que crece en los árboles de la India, que dan tanto un tinte rojo (ahora poco explotado, visto la competencia de los tintes químicos) y un lacq barniz que todavía se utiliza, este insecto se cria ahora para el barniz y ya no para la tinta… Saco de mi memoria información mucho más detallada en los libros de Dominique Cardon, pero que no tengo a mano.

Todos estos tintes tenían una gran importancia, los rojos y especialmente los nobles rojos estaban reservados para los elytes. El teñido con el tejido y las curtidurías fueron las primeras industrias que se desarrollaron y tuvieron una importancia considerable en la historia.

Así que ahora no queda más que la cochinilla del nopal que todavía tiene cierta importancia, pero más en el textil, principalmente en alimentos y cosméticos. Dado que los colores artificiales están prohibidos en la dieta europea, la rubia (rubia tinctoria) no está permitida por tener algún efecto sobre el corazón. Sigue quedando sólo la cochinilla cuyo mercado ha sufrido recientemente un interés renovado que causó un alza de precios.

De donde viene la cochinilla?

La cochinilla (dactylo coccus) proviene de un pequeño insecto parásito de la tuna o nopal (opuntia) y algunos otros cactus. La hembra se cosecha cuando ella está lista para poner sus huevos. No mide más de 3 mm. Ésta no tiene alas, y prácticamente no se mueve del lugar donde nació. Cuando la larva nace, se aferra al nopal y comienza a chupar su savia. Cuando está en la etapa adulta, es el macho que es mucho más pequeño y tiene alas que viene a fertilizarla. Ella vive escondida bajo una capa de una especie de cera blanca que produce para protegerse. En el medio silvestre, es el viento el que las extiende al sacar a veces las larvas de sus hojas.

Paleta de Nopal infectada con cochinilla, foto tomada en Chinchero cerca de Cuzco en el taller de un grupo de artesanas que trabajan de acuerdo con las antiguas tradiciones de Perú

Originalmente se crió en México en los tunales llamadas Nopal localmente. El Nopal es una planta muy importante en México, no sólo para la cochinilla, sino que también sirve como alimento común en varias formas y también es medicinal. La cochinilla también se considera medicinal en el norte de la Argentina, donde existe, pero es muy escasa.

Los indígenas de México muy temprano vieron mucho intéres en este pequeño parásito, debido al bonito tinte rojo de carmín que se extrae de él. Hay un vocabulario muy amplio en náhuatl y los otros idiomas originarios de México sobre las variedades de estos insectos salvajes o altos, las pinturas, los tintes obtenidos …

Textiles précolombien exposés au Musée d'Iquique, Nord du Chili
Textiles precolombinos expuestos en el Museo de Iquique, Norte de Chile

Textiles précolombien exposés au Musée d'Iquique, Nord du Chili
Textiles precolombinos expuestos en el Museo de Iquique, Norte de Chile

Textiles précolombien exposés au Musée d'Iquique, Nord du Chili
Textiles precolombinos expuestos en el Museo de Iquique, Norte de Chile

Posteriormente los Incas y ciertamente otros pueblos precolombinos antes de ellos, criaron la cochinilla, que se encuentra usada en muchos magníficos textiles precolombinos.
Los españoles quedaron muy sorprendidos por la calidad de los colores de los textiles de los nativos cuando descubrieron América. Además de las riquezas metálicas (oro, plata, estaño …), muchos colorantes fueron explotados en exceso, provocando desastres económicos a su llegada a Europa. (véase Dominique Cardon y Michel Pastoureau).

La cochinilla hoy

Sin duda tendré la oportunidad de darles más detalles, cuando pueda viajar a México pronto.

Hace algunos años, me había detenido unos días en Moquegua, en el sur del Perú, para comprar un poco de cochinilla. En esta zona, la mayoría de los tunales están infestados. Esto se puede ver desde el autobús.

La foto est un peu floue, je l'ai prise à partir du bus en mouvement, mais voici la cochenille dans la nature
La foto un poco borrosa, la tomé desde el autobus, en movimiento, pero ahí se ve la cochinilla en la naturaleza

En Europa, la cochinilla se ha introducido en las Islas Canarias. Acabo de descubrir que ahora que parece que se está extendiendo a Andalucía y gran parte del Magreb donde plantea serios problemas. Pero no sé si es una especie tinctoriale que está causando estragos. No sería la primera vez, en Madagascar, una amiga me dijo que en 1825 los franceses, durante la colonización los Franceses ya la habían introducido, acelerando así la desertificación, entonces parece haber desaparecido.

Como usar la cochinilla?

Se vende generalmente seca. Por lo general, se muele finamente para dar más color (yo suelo usar un molinillo de café eléctrico), también puede utilizar un mortero si no tiene estas herramientas, puede hacer como mi amigo el Sr. Hilaire en esta foto. Funcionó muy bien.

Préparation de la cochenille avec M. Hilaire à Madagascar
Preparación de la cochinilla con M. Hilaire en Madagascar

La cochinilla puede dar una amplia variedad de colores que van desde el rosa al gris, a través de violeta, rojo y naranja, dependiendo de la calidad del agua y el mordiente (s), más o menos oscuro según la proporción utilizada.
En primer lugar, tenga mucho cuidado con el agua y la sartén que va a utilizar:

  • Si la cacerola está hecha de aluminio, participará en el teñido (pero tenga cuidado, el ácido del baño eventualmente atacará y perforará la olla (esto me ha sucedido varias veces, incluso en grandes cacerolas). Mejor vale usar una olla esmaltada (sin defectos, de lo contrario el hierro entra en contacto con el baño y lo modifica) o una cacerola de acero inoxidable, las cacerolas de greda contienen hierro, ya que el color de la arcilla se debe al hierro.
  • Lo ideal sería utilizar agua desmineralizada, ya que, el río, la lluvia y el agua del grifo a menudo contienen hierro, aluminio y muchos otros minerales.
  • Cuando estaba en Mamiña, un pequeño pueblo con baños termales a 120 km al este de Iquique (norte de Chile), probé diferentes fuentes con la cochinilla y obtuve resultados diferentes.
  • No olvide el mordentado con alumbre o mejor con los taninos, es lo que garantiza la solidez del color.
  • Como con cualquier teñido, es importante lavar las fibras que a menudo vienen del fabricante con todo tipo de imprimaciones, grasas y otros apósitos para la presentación, pero también, a menudo para facilitar el hilado. Estos productos pueden interferir con el buen teñido o la solidez.
  • Dejar remojando el día anterior, la cochinilla en el baño (5% a 20% del peso de las fibras), eventualmente con las fibras a teñir, para que emita más tinte y penetre mejor en la fibras, sobre todo para la lana).
  • Colocar a fuego lento durante una o dos horas.
    Dejar enfriar, si es posible durante la noche (muy importante para la lana).
    Salga del baño, seque a la sombra, luego enjuague y lave. No se sorprenda si sale jugo rosado, es necesario limpiar las fibras de los desechos de los insectos que se pueden unir a las fibras. Seque de nuevo en la sombra.

Los modificadores dan normalmente:

  • Hierro: púrpura – violeta
  • crema de tártaro + rojo, + luz
  • cobre gris
  • vinagre: naranja
  • limón: naranja o elimina el tinte
  • Hice pruebas con muchos otros modificadores en Santa Fe, Argentina, y hicimos hojas de resumen, curiosamente, no tuvieron mucho efecto. No trabajamos con agua desmineralizada.

Puede permanecer color en el baño que se puede utilizar otra vez para obtener colores más claros, uno puede así tener rosados muy agradables y gradiente en colores pastel malva.

 


¡El marketing no es mi negocio y quiero asegurarles que no tengo ninguna intención de revender los datos así colectados!

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