Préparation d'un ecoprint a Paraty Mirim, Brésil, instant d'ikigai

Ikigai rêvé, est-ce beaucoup demander?

/// Ikigai ///
Article du 12 juillet 2019, modifi´é le 12 mai 2024
Je suis revenue au Chili le 15 novembre 2024
Organisons donc des ateliers! C’est très facile, il suffit d’appeler au +33 7 69 905 352 ou au +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es
Cela peut vous mener à votre Ikigai

Nouveau site complémentaire en espagnol, pour découvrir de nouvelles expériences: www.lanitando.com

Ikigai

Ikigai est une belle notion japonaise, à la mode, mais certainement intéressante, indiquant une zone confluente de “Bonheur” personnel, mais pas du tout égoïste, comment y arriver? C’est donc une partie de ma recherche actuelle, qui devrait me permettre d’avancer plus sûrement dans un futur proche.

Représentation graphique de l'ikigai
Source image: Journal du Japon, citée lors du MOOC FUN “Planète apprenante”

Pourquoi n’aurais-je pas droit à mon ikigai?

Je viens de suivre un MOOC passionnant “Planète Apprenante

Il m’a inspiré un certain nombre de réflexions.

Dans mon ikigai, il manque la partie de base “ce pourquoi vous êtes payé”, mes ventes et autres activités rémunératrices sont plutôt irrégulières, il faut le reconnaître. Mais, on doit pouvoir y remédier, Heureusement, je suis très minimaliste. Le besoin est certainement là, encore faut-il qu’il puisse participer à l’ikigai. Comment y avoir accès?

Un peu de philo…

La vie est plus facile chez les “sauvages”… Certainement pas, mais sans doute sont-ils moins aveugles, me semble-t-il. Peut-être moins de confort et plus d’audace, de solidarité, d’intérêt pour l’inconnu. Mais il me semble qu’il y a longtemps que mes zones de confort sont restreintes…

Cela me rappelle l’Allégorie de la Caverne de Platon

Vous croyez que vous êtes libres dans  votre petit monde

Moi
je suis consciente que le monde est vaste et passionnant, mais que je ne suis pas
libre

Chez Platon, celui qui s’échappe, après avoir été ébloui, revient libérer ses anciens compagnons qui ne veulent rien savoir et le chasse.

La philosophie occupe une certaine place dans ma vie et mes centres d’intérêts, elle m’a été très utile lors de ma récente expérience au Brésil, où mon ami Rodrigo posait tous les jours, dès le matin de bonne heure, des questions très profondes. Il attendait des réponses éthiques, précises et concrètes. C’était sa façon de chercher un ikigai sans argent. Il y aurait de quoi faire un beau libre, gratuit, bien sûr!

Difficultés d’être artisan

Comment faire comprendre que l’artisanat n’est pas seulement “intéressant” pour les “Sauvages” dont maintenant je ferais partie? Retourne chez toi! Comme si je n’étais pas aussi chez moi, ici.

Complexe de l’autodidacte?

J’ai décidé de ne pas en souffrir, il n’y a pas de formations universitaires à l’artisanat. Et, cependant, il s’agit d’une matière complexe. Plus on apprend, moins on a l’impression de savoir. Devrais-je en avoir honte. Je ne crois pas.

Je m’efforce d’allier les savoir théoriques à la pratique, si possible quotidienne. Je n’ai jamais vu d’artisanat virtuel.

En outre, plus on pratique et partage, plus le champs de vision s’élargit. Plus on s’approche de cet Ikigai.

Quelles surprises!

Évidemment, il me semblait que la France, en 2019, était un état de droit, mais ici, on me traite de “décalée”, de marginale… Je ne bois pas d’alcool, je ne fume pas, je ne me drogue pas, je ne suis pas téléphage, je n’ai pas de piercing, je ne suis pas obèse et je ne suis même pas tatouée!!!

Je m’adapte à beaucoup de circonstances, comme vous pouvez le voir dans les autres articles… Mais, je ne suis pas faite, heureusement, en pâte à modeler, pour prendre la forme de n’importe quel modèle venu.

Ne pas perdre de temps

Je passe peut-être beaucoup de temps sur mon ordinateur. Mais, c’est mon outil de travail et je sais m’en passer, si besoin est. Bien que je n’aie pas d’emploi, je travaille quand même. Je crois que je suis beaucoup plus utile à la société ainsi, que faisant un “Boulot de merde“, pour reprendre le titre d’un livre récemment paru. Je vous conseille vivement de le lire.

Je m’intéresse beaucoup, entre autres, aux recherches de Bernard Stiegler sur l’économie contributive.

Mes temps de recherches sont aussi importants que le temps de production même qui n’est pas négligeable. D’ailleurs, mes productions font partie de la recherche et bien sûr de mon ikigai.

Petites réflexions

Comme vous, je n’ai pas d’autre corps de rechange! Même, s’il a été un peu malmené par la vie, je ne vais pas le faire refaire! Je me sens bien dedans, est-ce gênant? Qui a un corps parfait? La “Maja” de Goya était l’une des plus belles femmes de son époque.

J’entendais la fameuse chorégraphe Maguy Marin sur France Culture, qui disait qu’elle avait créé un spectacle pour répondre à la question “Qu’est-ce qu’on fait avec ces autres corps“, il s’agissait de jeunes qui sortaient d’une école de danse de renom! Sans doute, leurs corps avaient été refusés dans les autres compagnies de danse.

Je n’offre pas mon enveloppe extérieure, mais mes connaissances techniques, ce qui peut même se faire à distance!

Il y a plus de 35 ans, je faisais un stage à l’AMX-APX, fabrique de chars d’assaut près de Versailles, il faut bien avoir de l’expérience quand on débute dans le secrétariat. Une jeune collègue à l’éthique assez douteuse, me fait un jour la remarque: “Pourquoi tu ne te ravales pas la façade” (en effet, je ne maquillais pas). Ce à quoi j’ai répondu “Pourquoi vous ne vous ravalez pas l’intérieur”. On m’a vite changé de bureau, cette fois-ci il y avait même un ordinateur! Je ne me maquille toujours pas, est-ce puni par la loi?

Autres options

En attendant, on me dit de chercher des emplois plus basiques et alimentaires. Et je n’ai pas attendu qu’on me le disent, j’ai fait l’essai il y a deux ans, et de nouveau maintenant. Mais, mon CV, sans photo, doit faire peur.

À mes centaines de postulations à des offres d’emploi pour des postes d’infographistes, designer… Je reçois à peine quelques réponses, me tutoyant souvent, me conseillant d’écouter des chansons (en anglais) pour garder le moral et poursuivre mes recherches… d’autres trouvent que je n’ai pas encore assez d’expérience (j’ai commencé en 1987, au tous débuts de Windows, avec des ordinateurs parfois sans disque dur, mon premier disque dur était grand! Il faisait 20 Mega!). Une dernière réponse me reproche mon manque de “séniorité“! Que penser, alors?

Être créative… Un ikigai doit être personnel

Il faut aussi chercher des voies détournées“, me dit-on. Mais comment y arriver quand chacun a de nombreux voiles à l’intérieur de sa propre tête et se sent attaqué par toute proposition nouvelle “sauvage”?.. Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué?

On m’a reproché de m’autoproclamer artisane, alors qu’il n’y aucune formation pour cela! Sauf l’expérience, difficilement valorisable, bien sûr. N’ayant pas encore trouvé de débouchés sonnants et trébuchants pour mes tissages, il vaudrait mieux que j’abandonne, qu’est-ce que j’y gagnerais?

Ikigai du moment, filet en soie de Madagascar sur un poncho en laines rustiques du Chili, amplitude de recherches textiles résumée
Ikigai du moment, filet en soie de Madagascar sur un poncho en laines rustiques du Chili, amplitude de recherches textiles résumée

Je suis malheureusement trop têtue. Et, il me semble que c’est parfois une qualité.

Alors, je souhaite donc profiter d’une loi qui permet d’obtenir une VAE, c’est-à-dire un diplôme par équivalence en se basant sur l’expérience professionnelle. Vue mon expérience, je prétends obtenir un diplôme de Designer Textile. J’ai déjà commencé à préparer ce projet lors de mon dernier voyage en France. Donc je reprends maintenant les démarches interrompues. Aux dernières nouvelles depuis plus de 15 jours, la Poste n’a pas encore trouvé l’adresse et ne m’a rien renvoyé!

Par chance, cela a fini par arriver après plus d’un mois. Et les démarches ont pu continuer, j’ai déjà déposé le livret et j’attends la convocation au jury, Celle-ci, en raison des effets du COVID est arrivée avec un an de retard.

J’ai bien sûr eu mon diplôme.

La recherche d’un emploi alimentaire

Notre chère bureaucratie a créé une structure pour mettre en contact les employeurs qui ne trouvent pas qui embaucher entre les millions de chômeurs existants et ces mêmes chômeurs. Sachant que l’époque des vendanges s’approchent, j’y vois une petite opportunité en vue de la préparation de mon tour du monde. J’ai déjà fait les vendanges il y a trente ans.

Je m’y inscris. Il y a des viticulteurs qui cherchent des vendangeurs à Chinon, pourquoi pas. C’est à 2 heures en transport en commun de Loches. Je pense à m’acheter une petite tente (encore une, j’ai ai déjà une à Puerto Montt). Je pose la question qu’on me laisse un petit peu de place pour ma tente.

Eh bien non! Ce n’est pas possible! Cet emploi payé au minimum est en fin de compte réservé aux chômeurs de luxe (avec véhicule).

Conclusion, je vais essayer de passer le permis de conduire à Puerto Montt.

Quelle société de gaspillage de matières premières, mais aussi d’intelligence!…

“Il ne faut pas exagérer”

On me reproche alors de vouloir “le beurre et l’argent du beurre”! On m’a même dit que je n’étais pratiquement plus française! Il me semble pourtant que pouvoir exhiber un diplôme français, n’importe où dans le monde, est aussi une manière de promouvoir la culture française.

Cependant, je suis très loin d’être chauviniste, mais je me suis sentie attaquée. Je suis née en France, et ne suis partie vivre en partie à l’extérieur, qu’à l’âge de 36 ans! J’ai donc encore passé plus de la moitié de ma vie dans ce pays.

J’offre donc mes services dans tous les domaines que je manie. Je suis ouverte à tout type d’expérience, le tricot, le tissage et le travail de la laine et d’autres fibres… peuvent être une excellente thérapie. Et, je constate que beaucoup de gens, ici, ont besoin de ce genre de thérapie!

Pourquoi?

Est-ce l’excès d’informations dans notre monde moderne qui provoque ce manque d’intérêt, cette sorte de dépression générale (la France est le plus gros consommateur d’antidépressifs au monde), est-ce une forme de sur-adaptation ou ce repli sur soi?

Contradictions

Je suis peut-être amère, mais où va-t-on ? Surtout quand j’entends ce genre de remarques dans une maison où il y a des livres même dans les toilettes… Où l’on se dit cultivé, très cultivé… et surtout pas raciste… Dans une ville qui vit de son passé historique et culturel. Je me sens comme immigrée dans mon propre pays.

Combien d’Occidentaux (retraités, artistes, expatriés, nomades digitales…) vivent entre plusieurs continents? Est-ce immoral? D’autant que je viens de vivre une expérience passionnante d’économie de la Réciprocité (au Brésil) qui me pousse plus que jamais à partager mes expériences.

Je vous laisse juge.

On m’a même dit qu’à 58 ans, j’étais pratiquement finie! Quand je pense qu’il y a plus de trente ans, quand je faisais du télétravail avant que le mot soit forgé, j’ai saisi, corrigé et mis en pages une thèse d’odontologie, dont l’auteure avait plus de 90 ans. Ce document anthropologique était passionnant. J’espère qu’elle l’a fait éditer. Il valait vraiment la peine.

À 63 ans, je persiste et signe.

Donc, j’insiste à chercher mon ikigai, il n’y a pas de limite d’âge pour cela.

Nombreuses lectures

Je ne perds aucune occasion de lire, surtout que la maison est pleine de livres de toutes sortes… Comme je ne suis pas encore surchargée de culture, je continue à lire sur papier, sur ordinateur… En outre, j’écoute des conférences sur France Culture, mais aussi certaines chaînes YouTube, comme Thinkerview ou MSH sud et Bernard Stiegler.

Quelques de mes dernières lectures:

“Des jardins et des  hommes” Gilles Clément, Michael Lonsdale, Jean-Marie Pelt, Patrick Scheyder

“Manuel d’autodéfense intellectuelle” Sophie Mazet

“Anatomie de l’errance” Bruce Chatwin

“Comment le voile est devenu musulman” Bruno Nassim Aboudrar

“La tolérance expliquée à tous” Rogel-Pol Droit

“Maudits mots” Marie Treps

“Les origines animales de la culture” Dominique Lestel

“Traité de l’arbre” Robert Dumas

Ce ne sont que les lecture du temps de la rédaction de cet article.

Études de langues…

Comme, je prépare mon tour du monde artisanal, il faudra que je puisse communiquer, mon voyage au Brésil, m’a pousser tout naturellement à commencer à apprendre le portugais… Je le lis déjà couramment.

J’ai aussi pris la décision d’apprendre en priorité le Japonais, le Chinois, le Hindi et l’Arabe… J’ai démarré par le Japonais, il y a un peu plus d’un an… d’autres langues s’inséreront certainement dans cette liste et complémenteront mon CV, au fur et à mesure des contacts, des voyages… Le temps me manque…

En recherche d’une interaction

Je suis donc sur la piste d’une interaction entre la recherche sur les techniques artisanales, la formation, la vente et, bien sûr, mon intérêt personnel…

Vu que la vente d’artisanat est très difficultée en France. Même la simple démonstration (sans vente) de filature sur le marché de Loches est interdite sans inscription à la Chambre des Métiers ou à la Chambre de Commerce et de l’Industrie (ce qui n’est évidemment pas gratuit).

Et ce, alors que la filature au fuseau n’est quasiment plus pratiquée en France. Ce serait donc une attraction touristique et éducative. Mais le bureaucratisme n’en a que faire!

La filature au fuseau applique, en effet, de nombreuses lois de physique (résistance, inertie, force centrifuge…) et devrait donc être enseignée à ce titre dans toutes les écoles, de plus, c’est une forme de méditation… Cela enseigne la patience et la notion de prendre le temps de faire les choses comme elles doivent être faites.

Prochain retour

Je pense que la prochaine fois que je viendrais, cela sera seulement avec l’ordinateur, une tente et un sac de couchage pour une plus grande liberté.

Tant pis pour ceux qui voudraient m’acheter quelque chose, il faudra qu’ils attendent que je le leur fasse, spécialement pour eux – “Only one for me” m’avait dit une Taïwanaise, lors de l’IFND 2014 à Taiwan.

Les dates de ma prochaine aventure, revenir en France comme SDF, sera du 25 février au 12 novembre 2020, retardé au 15 décembre 2021, pour cause de virus, pour passer mon diplôme par VAE. Le woofing m’a amplement dépannée.

Lors d’un Webinaire du MOOC “Planète apprenante”, François Taddei fait la Remarque: “On devrait cartographier nos ignorances”, il me semble que c’est une bonne piste. C’est pour cela que je veux voyager pour apprendre et enseigner plus… Encore, faut-il prendre conscience de son ignorance.

Je suis donc très consciente des limites de mes savoir, mais j’ai tout de même de quoi partager et approfondir, et c’est ainsi que je souhaite échanger à chaque étape… Cela promet d’être fructueux.

Car, la connaissance a l’étonnante particularité de se multiplier quand elle se partage (voir les nombreuses et passionnantes conférences d’Idriss Aberkane)

J’aimerai que vous me fassiez mentir, hélas ce n’est pas la dépression, ni la déconvenue, mais bien la triste réalité.

Nous en revenons à l’ikigai

Le mien est encore un peu branlant, déséquilibré, secoué par la tourmente de ce monde moderne auquel j’appartiens pleinement sans me soumettre totalement. En outre, c’est pour améliorer la base de mon ikigai que j’ai créé ce site web.

Mon ikigai tel que je le vois
État de mon ikigai tel que je le vois

5 ans après la rédaction de cet article mon ikigai reste le même. Les lectures, les expériences et les voyages se sont accumulés.

Il a donc certainement besoin de votre aide. Celle-ci pourrait sans doute aider à parfaire votre ikigai.

J’attends donc avec impatience vos commentaires qui ne peuvent qu’être que constructifs… Ce monde a encore besoin de beauté!

Faisons ensemble un bout de chemin d’ikigai.

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