Cela date de la préhistoire, mais c’est d’actualité!
Les teintures naturelles sont de nouveau d’actualité.
- Il y a des congrès internationaux depuis des années, les derniers auquels j’ai participé (ISEND Kuching, Malaysie en 2012, Taiwan IFND en 2014 et dernièrement IFPECO Antananarivo, Madagascar en mai 2017)
- Dans ces congrès, on s’aperçoit, qu’outre les passionnés d’histoire ancienne et de folklore, ils y de grosses entreprises traditionnelles et des startup qui s’intéressent à ce sujet :
- par exemple, au dernier congrès de Madagascar, il y a avait des représentantes de l’Opéra Comique où maintenant tous les costumes sont teints naturellement, pour le bien être de tout le personnel.
- il y avait aussi une startup Arteko, qui produit des bioplastiques très joliement colorés avec des teintures naturelles, La gamme est étonnament vive et variée…
Il y a de nombreuses tentatives d’emploi industriel des teintures naturelles qui semblent intéressantes (quand il ne s’agit pas de “greenwashing”, verdissement-nettoyage de sociétés connues pour être polluantes…). Cela pose certaines problématiques concernant l’obtention en grandes quantités de ces pigments, mais aussi la reproductibilité avec une très grande précision des coloris choisis… Ce thème à été récurrent pendant les trois symposiums auxquels j’ai participé, il était d’ailleurs présent dans les symposium précédent, notamment celui de La Rochelle.
Ces symposium permettent de faire se rencontrer des usagers, des producteurs, des artisans, des artistes, des historiens, des teinturiers du monde entier, mais à aussi à différents niveaux de pratique depuis la haute couture jusqu’aux artisans locaux.
De plus, il y a un renouveau d’intéret pour les techniques traditionnelles, il faut cependant pousser assez loin les recherches (géographiquement et historiquement) pour retrouver des techniques écologiquement propres. Les cultures de plantes teinturières ont aussi parfois eu des conséquences désastreuses sur l’économie locale (voir l’histoire de l’indigo en Inde).
Les teintures chimiques se sont répandues un peu partout dans le monde, il est difficile d’y échapper. D’autre part, les teintureries industrielles en Europe (qui sont bien documentées), déjà avant la Révolution Française utilisaient comme mordants des sels toxiques (plomb, arsenic…).
Il reste de nombreuses recherches à mener pour construire une industrie de la teinture naturelle qui ne soit pas une menace pour l’écosystème. Les teintureries tout comme les tanneries (leurs concurrents pour l’usage de l’eau de rivière propre) salissaient déjà beaucoup au Moyen-àge (voir Michel Pastoureau).
Ce problème m’intéresse tout particulièrement, pour la création du village artisanal à Concon, chez mon ami Uldis, où la gestion des eaux et des déchets devra être réglée de manière écologique aussi. C’est pourquoi je prépare un projet de tour du monde pour découvrir les meilleures techniques et essayer de les mettre en applications.
Je tiens à vous préciser que je n’ai pas de formation en marketing et que bien sûr, je ne pense pas revendre les données ainsi collectées!
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