/// Un profil, suis-je seulement un profil? /// Article du 5 septembre 2024, modifi´é le 14 octobre 2024 Je suis revenue au Chili le 15 novembre 2024 Prochain départ fin octobre 2024 – Retour à Puerto Montt Janvier 2025 Je pense revenir en Europe en mars 2025 J’aimerai repartir dès que possible, les projets sont nombreux Organisons donc des ateliers! C’est très facile, il suffit d’appeler au +33 7 69 905 352 ou au +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es
Nouveau site complémentaire en espagnol, pour découvrir de nouvelles expériences: www.lanitando.com
Normalement, je ne me préoccupe pas de mon profil, mais tout peut arriver dans ce drôle de monde qui ne répond à aucun profil.J’étais plongée dans mes lectures et l’inattendu survint. Je m’en serait bien passée, mais quelques commentaires me semblent nécessaires…
Il était une fois, un curieux appel whatsapp.
Je vous livre la conversation à l’état brut, tel que whatsapp me laisse la copier.
-+-+-+-+-+-+-+-
Hi Tinctoriales.com! I need more info about Mauvaises herbes utiles https://tinctoriales.com/mauvaises-herbes
Réponse à l’invitation à contacter mon whatsapp (petite icone verte en bas à droite de l’écran), sur mon article à propos des mauvaises herbes.
2 appels perdus
Bonjour, comment allez-vous ? 👋☺ Seriez-vous intéressé que je vous partage des plantes qui pousse dans nos jardin comestibles et médicinales? ☝😊
Pourquoi pas
Et accepteriez-vous que nous faisons connaissance ?
Je me méfie de faux profil à qui parfois j’ai eu a faire.
Il y a bien quelques photos de moi sur le site
Mais je ne suis pas très photogénique
Je ne sais pas je n’ai pas vu de photos de vous, ma question est simple êtes-vous un homme ou une femme dites-moi s’il vous plaît ? Je n’ai pas d’information sur votre profil voilà pourquoi je pose cette question.****
Je ne suis pas un robot
Je vous fais confiance, moi non plus je ne suis pas un robot, Mais j’aimerais quand même avoir des informations sur vous avant de continuer à converser avec vous.
Et de moi vous aurez des informations sur moi en retour si je justifie que vous n’êtes pas vraiment un robot. ☝😏
Si on lit mon article jusqu’à la fin ou trouve ceci
Françoise Raffi – La Francesa Bigotuda
Artisane textile, tisserande, teinturière, vivant depuis plus de 20 ans au Chili, je travaille avec des teintures naturelles depuis plus de dix ans. J’ai participé à plusieurs séminaires internationaux (ISEND Kuching, IFND Taiwan et dernièrement IFPECO à Madagascar) Je tisse, tricote ou feutre les fibres teintes. Je propose des formations aux teintures naturelles adaptées au lieu. Artesana textil, tejedora, tintorera, viviendo desde más de 20 años en Chile, trabajo con teñidos naturales desde más de diez años. He participado a varios seminarios internacionales (ISEND Kuching, IFND Taiwan y ultimamente IFPECO en Madagascar). Tejo o afieltro las fibras teñidas. Propongo formaciones, capacitaciones, talleres de teñido natural adaptadas al lugar. Afficher tous les articles par Francoise Raffi – La Francesa Bigotuda
En fait vous êtes une société de teinture en textile ayant une société internationale. ☝😏
Fin
Je n’invente pas les fautes. Mais, personne n’est libre de défaut.
-+-+-+-+-+-+-+-
Et, vlan, il m’a collée une étiquette erronée.
45 ans après avoir passé mon bacchalauréat, je vais me livrer à un commentaire de texte.
* Mon article traite des mauvaises herbes, comme l’indique le titre et non de moi. Je ne l’ai pas écrit pour me vendre.
**Cela n’a rien à voir avec le sujet de l’article. Pour moi être humaine me suffit et je rédige au féminin. Je ne suis pas un pot de fleur à vendre. Le genre est marqué et normal en français ou en espagnol. Depuis peu, j’étudie l’Indonésien, mis à part quelques emprunts à des langues étrangères, il n’y a pas de masculin ni de féminin, il n’y a pas de pluriel non plus. Il en est de même en Quechua et en Aymara, mes amis péruviens et boliviens, n’ont certainement pas de problèmes de profil. Beaucoup de langues fonctionnent très bien ainsi.
***Mon site compte plus de 90 articles à travers lesquels on découvre suffisament ma personalité. Si ce n’est pas suffisant, il y a www.lanitando.com qui le complète en espagnol. Ma photo n’apporte que peu d’informations. J’aime beaucoup les vers de Louis Aragon: “Pour eux les miroirs C’est le plus souvent Sans même s’y voir Qu’ils passent devant“
****Il se répète, il suffit de lire l’article.
Décortiquons la demande de profil
En bref, on me demandait avec insistance mon profil avant de lire jusqu’à la fin mon article.
C’est tout de même curieux.
En outre, il y a deux messages éliminés, serait-ce que ce personnage était en train de suivre deux “conversations” à la fois et se trompait d’interlocuteur (ou de profil)?
Voici, proverbe targui, cité par Jean Loic Le Quellec:
ma ihânney wer iseggedh
ma ilâmmedh wer isestin
“Que peut voir celui qui ne regarde pas ?
Que peut apprendre celui qui ne demande rien ?”
Je regrette de ne pas avoir la police de caractères amazigh, c’est dommage, c’est un très bel alphabet, il donne envie d’apprendre la langue.
Étais-je en communication avec un profil de dragueur?
Si, c’était le cas, il ne démontrait pas son intelligence. Il devait avoir du temps à perdre. Mon site ne semble pourtant pas avoir un profil de site de rencontres!
J’ai entendu dire que les hommes se plaignaient de manquer de succès auprès des femmes, mais ce n’est pas étonnant, s’ils confondent un être humain, doué de sensibilité, avec un profil. Une fois en couple, comment traitent-ils le profil qu’ils ont choisi?
Cette communication à sens unique est curieuse, mais elle me fait penser aux robots sensés nous aider sur les sites commerciaux. Cependant, ces robots commerciaux reconnaissent qu’ils en comprennent pas les questions posées, ce qui n’est pas le cas de mon demandeur de profil. En outre, ils ont une rédaction plus soignée.
Conversation ou communication avec un profil imaginaire
Voix passive
Elle fortement déconseillée par le SEO lors de la rédaction pour le WEB. Mais, il me semble quelle est imposée par le système du profil qui nous réduit à moins qu’une silhouette.
Je ne retrouve pas une photo qu’il me semblait avoir prise à l’entrée des toilette de la gare de Malagá, Espagne. Le classique logo indiquant les toilettes des femmes était choquant, moins qu’un profil, deux courbes simulant un derrière (de femme). Les toilettes des hommes étaient symbolisé par une cravate!
D’ailleurs, la langue est maintenant totalement modulée et appauvrie par ce système de profil. Je ne désire donc pas être un profil.
Les conseils de SEO ne veulent pas de paragraphes longuets, de phrases trop longues, de mots trop compliqués. Ils demandent de rajouter des sous-titres… Tous les grands auteurs du siècle passé serait refusés par le système SEO.
Commentaires SEO concernant cet article
Voix passive : Vous utilisez suffisamment la voix active. C’est super !
Phrases consécutives : Il y a suffisamment de variété dans vos phrases. C’est super !
Sont-ils capables de comprendre les concepts que l’on essaie d’expliquer? C’est une autre histoire.
Peut-être en devrais-je pas utiliser le pronom indéfini “on”, nos professeurs nous le déconseillaient formellement quand j’étais petite, à l’école. À l’époque, on nous enseignait encore la grammaire, quelques années plus tard, celle-ci était bannie. C’est tout de même util quand on apprend une langue étrangère. Cela permet d’éviter de faire des confusions.
Je me demande maintenant: comment passe à la traduction ce paragraphe un peu hors profil.
Une IA ne se pose pas ces questions, elle apprécie les profils. Et, il n’y a pas deux langues avec le même profil.
Un profil arborescent?
Si je suis un profil, j’espère qu’il est arborescent. C’est plus difficile à traiter en mode digital, c’est clair, mais c’est le mode d’existence du vivant. J’allais écrire “fonctionnement”, mais le vivant en fonctionne pas, il est.
Je ne peux pas être commutée en mode “oui” ou “non” comme une machine. Il existe des “peut-être”, des “et, si…”, des “cependant” et beaucoup d’autres mots de liaison très utiles dans la vie…
Quand je commence à étudier une langue, je m’intéresse beaucoup à ces mots qui structurent les phrases.
Un profil pour mieux me vendre votre produit
Non merci, je n’ai besoin de rien. Et quand j’ai besoin, je cherche. Je suis habituée à faire des recherches pour mes problèmes techniques d’artisane, alors faire une recherche pour un achat ne m’est pas difficile.
Encore une fois, une communication à sens unique, cela ne me satisfait pas.
Je comprends parfaitement que les réseaux sociaux veuillent nous réduire à un profil, c’est leur “business model“, le produit qu’ils vendent, mais que peut gagner un simple individu à ce jeu?
En outre, il se trouve qu’il m’arrive de lire et de suivre des gens qui ont travaillé sur le sujet: Bernard Stiegler, Miguel Benasayag, Yves Citton, Jonathan Crary… ainsi que Alain Damasio, tout cela me pousse à la méfiance.
Conclusion
Je suis bien contente d’avoir vidé mon seau de rage, contre ceux qui cherchent un profil.
Il est temps qu’ils se réveillent. Le monde vivant et réel n’est pas encore un profil, c’est peut-être inquiétant. L’excès de profils m’a simplement rendue allergique aux profils.
Si vous aviez encore des doutes, il est clair que je ne suis ni robot, ni profil. Une des preuves, est le temps que je passe et qui passe avant d’envoyer ma réponse à un demandeur de profil.
En outre, si vous cliquez sur l’icone de Whatsapp au coin inférieur droit de cet écran, vous rentrerez bien en contact avec une personne humaine. Ce site a déjà plus de 7 ans et je l’alimente personnellement.
À bientôt, lors de mon prochain article, plus artisanal, je l’espère ou en prenant contact, à la seule condition de ne pas me demander mon profil.
/// Au bout de mon âge /// Article du 11 mai 2024, modifi´é le 13 mai 2024 Je suis revenue au Chili le 15 novembre 2024 J’aimerai repartir dès que possible, les projets sont nombreux Organisons donc des ateliers! C’est très facile, il suffit d’appeler au +33 7 69 905 352 ou au +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es
Nouveau site complémentaire en espagnol, pour découvrir de nouvelles expériences: www.lanitando.com
Une de mes passions est la poésie et j’y reviens régulièrement par mes temps de doutes, et qui ne doute pas ? Surtout par les temps qui courent. Il m’arrive de semer des poèmes dans mes articles. Il sont pour moi une source d’espoir, de créativité et d’encouragement à poursuivre mes démarches.
À l’approche de mon 63ème anniversaire, ce matin, ce poème de Louis Aragon chanté par Jean Ferrat que j’ai écouté maintes fois dans ma jeunesse m’est revenu à l’esprit.
Il ne parle pas de teintures, assez peu de la nature, mais surtout de la nature humaine… et c’est beau !
Le poème
Je viens de passer quelques heures sur internet pour essayer de retrouver le titre du livre, dont est extrait ce poème. En effet, Louis Aragon a écrit beaucoup de poésies, et je n’ai pas ses œuvres complètes sous la main.
Vu que tout est fait pour nous encourager à tester les fameuses Intelligences Artificielles qui sont censées nous aider dans la rédaction. Je me suis proposée de tester celle qui est le plus en vue ces derniers temps.
Celle-ci m’affirme d’abord que c’est de Paul Verlaine, puis comme j’exprime mes doutes, elle m’affirme qu’elle s’est trompée et que c’est de Léo Ferré ! Elle était supposée me simplifier la vie.
Un maître des arts martiaux et philosophe japonais, Itsuo Tsuda, disait qu’il ne faut surtout pas prendre de raccourci. Il avait raison.
J’ai le plaisir de joindre ici le PDF de notre conversation.
À force de recherches, je trouve un site qui mentionne « Le voyage en Hollande ».1 Ce n’est pas son livre le plus connu, mais tout de même.
Je retrouve ce livre, et dedans, ce beau poème. J’ai une belle surprise. En réalité, il est beaucoup plus long, le refrain de la chanson est une simple strophe.
Cela donne envie d’aller vérifier les autres poèmes qu’a chanté Jean Ferrat.
Paroles de la version chantée
Au bout de mon âge Qu’aurais-je trouvé Vivre est un village Où j’ai mal rêvé
Je me sens pareil Au premier lourdeau Qu’encore émerveille Le chant des oiseaux
Les gens de ma sorte Il en est beaucoup Savent-ils qu’ils portent Une pierre au cou
Au bout de mon âge Qu’aurais-je trouvé Vivre est un village Où j’ai mal rêvé
Pour eux les miroirs C’est le plus souvent Sans même s’y voir Qu’ils passent devant
Ils n’ont pas le sens De ce qu’est leur vie C’est une innocence Que je leur envie
Au bout de mon âge Qu’aurais-je trouvé Vivre est un village Où j’ai mal rêvé
Tant pour le plaisir Que la poésie Je croyais choisir Et j’étais choisi
Je me croyais libre Sur un fil d’acier Quand tout équilibre Vient du balancier
Au bout de mon âge Qu’aurais-je trouvé Vivre est un village Où j’ai mal rêvé
Il m’a fallu naître Et mourir s’en suit J’étais fait pour n’être Que ce que je suis
Une saison d’homme Entre deux marées Quelque chose comme Un chant égaré
Au bout de mon âge Qu’aurais-je trouvé Vivre est un village Où j’ai mal rêvé
Louis Aragon
J’ai une pensée pour ceux qui ne comprennent pas le français, ce sera l’occasion de tester les traducteurs automatiques… car la poésie est toujours difficile à traduire. Celle de Louis Aragon semble facile, mais elle est en réalité très recherchée, montrant toute la richesse de la langue française.
Ce texte est un peu triste, mais je persiste à vouloir bien rêver et cela sainement.
« Pour eux les miroirs C’est le plus souvent Sans même s’y voir Qu’ils passent devant »
Cette strophe, semble me refléter. Pourquoi devrais-je m’arrêter devant les miroirs?, si :
« Il m’a fallu naître Et mourir s’en suit J’étais fait pour n’être Que ce que je suis »
La chanson
Nombreux sont les sites indiqués pour cette chanson, certains donnent même les accords pour la jouer à la guitare.
Au moment où j’essaie à distance de faire mes démarches pour ma retraite française qui n’atteindra pas les 350 Euros, je me forme encore et cherche un travail complémentaire. On est loin de la “Douce France” de Charles Trenet2.
Et ce n’est pas encore assuré. Il faudrait encore que j’arrive à me procurer le livret de famille où figurent mes deux enfants. Depuis le Chili, c’est plutôt compliqué. De plus, pour la CIPAV (10 années de cotisations lourdes), il faut être en France pour faire valoir mes droits. Il ne faut pas compter sur le Consulat.
En attendant, il va falloir trouver une ou plutôt des solutions complémentaires.
Des conférences, pourquoi pas ?
J’ai déjà partagé plus d’une fois, mes pratiques tinctoriales, notamment lors des congrès de teintures naturelles auxquels j’ai participé.
Je vous donne ici les liens pour les fichiers Powerpoint des présentations à ces congrès:
J’ai suffisamment de matériel et de compétences pour organiser des expositions. J’en ai fait une à la médiathèque de Loches, en France, en 2010.
Les panneaux provenaient de l’Association Couleur Garance, mais je suis mantenant en condition de produire les miens sur la base de mes expériences. En outre, j’ai travaillé de nombreuses années dans le domaine de la Publication Assist´ee par Ordinateur (aussi bien en français qu’en espagnol).
À la suite de ma participation au Congrès de teintures naturelles à Kuching, Malaisie, nous avons organisé à la médiathèque de Loches, France, un atelier de démonstration pratique de teintures naturelles, avec des enfants.
Il y en aussi eu à Iquique, au Nord du Chili. Pourquoi ne pas recommencer ailleurs?
Des formations
Je reviens à la charge, en effet, c’est encore et toujours, le meilleur moyen de partager une technique, car cela implique une participation.
Le but est de vous rendre indépendant par la pratique, dès le départ… « C’est en forgeant que l’on devient forgeron ». Ne faîtes pas confiances aux IA dans ce domaine. Mieux vaut une formation vraiment humaine. L’artisanat, la teinture, le tissage, c’est vraiment du réel, cela doit encore se faire avec les mains… et cela ne s’improvise pas.
Cela vaut autant pour les enfants que pour ceux qui arrivent au bout de leur âge… qui comme moi continuent à se former en permanence. N’attendons pas l’après ci ou cela…
Un livre, au bout de mon âge
J’aime tant les livres, il est certainement temps d’écrire les miens.
Pour le moment, je pense plutôt à un e-book sur ma technique préférée actuelle, «anillado», elle sera la vedette d’un prochain article sur www.lanitando.com
Il paraît que c’est ce qu’on appelle des revenus passifs. Êtes-vous intéressés ?
Des créations à la demande ?
Une amie m’avait conseillée de m’acheter un rouet et de proposer de filer la laine de vos moutons… J’ai acheté un beau petit rouet électrique, léger, idéal pour voyager. Cet appareil a d’ailleurs déjà voyagé. Il file fin et en silence.
Il attend vos besoins de laines et autres fibres…
En attendant, je file un peu de poil de chien Akita. C’est très lent, car leur pelage est court.
Cela pourrait aussi être des tricots, des tapisseries ou des bijoux textiles… à la demande.
Au bout de mon âge, que devrais-je faire?
Je voyage toujours trop chargée, l’idéal serait de travailler sur commande, comme mon père qui était géomètre. Il se demandait pourquoi je tissais encore… Évidemment, il ne pouvait pas proposer des bornages à l’avance.
Il faut tout de même que j’ai quelques pièces à montrer…
Et des voyages… Pour bien rêver au bout de mon âge
Pour bien commencer, cela va faire un mois que j’ai débuté l’étude de l’indonésien. Cela fait rêver. En Indonésie, on pratique deux techniques de teintures avec réserves particulièrement remarquables : le batik et l’ikat. Ces deux noms sont d’ailleurs des mots indonésiens.
Batik
J’ai bien sûr quelques livres à ce sujet. Mais encore une fois, rien ne vaut la pratique.
La technique traditionnelle utilise un petit récipient au bout d’une baguette. Mais, je n’ai pas de photo.
Nous avons fait un essai avec mon ami Hilaire, à Madagascar, sur une écharpe de soie de sa production.
Ikat
J’ai déjà été en contact avec cette technique, d’abord à Kuching, quand je suis allée au congrès de teintures naturelles WEFT, en 2010.
La chaîne est tendue sur un cadre, les zones à protéger sont enveloppées de ficelles. Cettee chaîne sera teinte, les protections enlevées. Le processus est recommencé pour une autre couleur
Cette toile a eu deux bains de teinture différents. Elle est donc passé deux fois par la première étape d’attache pour les réserves, certaines toiles ont parfois un troisième et un quatrième bain.
Puis, je l’ai revu à Madagascar, lors de l’IFPECO en 2017.
Puis, j’ai fait un test chez mon amie Solange à Andacollo. Là, la réserve a bien protégé la laine, mais cela a curieusement bougé. Pourtant, j’avais choisi de la laine qui avait déjà bouilli. Elle n’a pas rétréci, d’ailleurs je n’ai pas manqué de laine.
Impression au bloc
Vannerie
Il y a aussi beaucoup à voir en Indonésie et en Malaisie, en ce qui concerne la vannerie. Cette technique m’intéresse aussi beaucoup, il s’agit d’un précurseur du tissage et du tressage.
À Kuching, je me suis acheté un très beau livre sur la vannerie à Borné. Décidément, il y a beaucoup à voir là bas. Mais, que restera-t-il dans quelques années? Ils ont mis 20 ans pour rédiger ce livre. Lors de la publication, beaucoup de plantes utilisées avait disparu ou devait être protégées.
Aller voir sur place
Bien sûr, je connais la théorie de ces techniques, mais rien ne vaut la pratique par et avec les spécialistes, les créateurs. Moi, aussi, j’aime utiliser mes mains.
Il y a aussi des plantes à indigo, des plantes à rouge, des fibres végetales et de la soie.
Commencer un cercle vertueux
Le développement personnel, je ne suis pas très fan, mais il m’a fallu en lire. En outre, un schéma peut remplacer beaucoup de mots. Ce sont les métaphores d’aujourd’hui.
Je l’adapte à l’état de mes méditations de ce jour.
J’en ai assez de regarder vers ce que j’ai fait dans le passé (il y a les Curriculum Vitae pour cela), c’est un peu comme se regarder dans un miroir, cela ne répare rien. Je préfère regarder vers l’avenir.
Remettons la roue en marche
Au bout de mon âge
Il suffit d’un petit coup de pouce.
Un simple contact suffit
Si vous n’aimez pas Whatsapp, j’ai aussi Signal et Telegram.
Le voyage en Hollande, Louis Aragon, Éditions Seghers, 1964 ↩︎
“Douce France Cher pays de mon enfance Berceau de tant d’insouciance…” Quelle ironie! ↩︎
/// Instants précieux /// Article créé le 26 mai 2023 et modifié le 29 mars 2024 Retour au Chili le 15 novembre 2023 Organisons donc des ateliers! C’est facile +33 7 69 905 352 ou +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés. Nouveau blog en espagnol: www.lanitando.com Nouvel article https://www.lanitando.com/2023/12/ sur le cours
J’aime ces instants précieux, difficiles à saisir… qui s’échappent à peine arrivés. Je vais tenter de partager les plus précieux d’entre eux.
Instants oiseaux
J’ai pensé à cet article en découvrant un rouge-queue, un matin, en ramassant des herbes pour une tisane. Il a été trop furtif pour que je le surprenne en photo.
Les colibris, plus brillants, sont encore plus rapides et restent hors de portée des appareils photos courants. Ils ne se laissent pas approcher. Le seul que j’ai pu apercevoir de près, je l’ai sauvé de la gueule d’un chat, il s’est tout de suite échappé…
Je ne pourrai vous partager qu’une vue sur une petite mésange très gourmande à Gletterens.
Ces moments s’envolent vite.
Instants papillons et abeilles
Les papillons sont difficiles à surprendre, même en les suivant.
Les abeilles sont plus faciles à photographier. Avec un peu de chance et de persévérance, on peut même faire le portrait d’une reine.
Pour saisir des instants papillons, je suis allée au Papiliorama, près de Kerzers, en Suisse.
Pendant que je photographiais un papillon qui se posait tranquillement sur un visiteur, un autre s’arrêta sur moi.
Instants lézards
Même des tâches ingrates, comme vider les toilettes sèches, peuvent être l’occasion de rencontrer des lézards.
Il m’est arrivé d’en réveiller un qui dormait dans mon pantalon. Je l’ai réveillé un peu brusquement quand je me suis habillée à 5 heure du matin, il devait être tout engourdi. C’était peut-être celui qui vivait dans une casserole pour teindre et surveillait ma laine.
D’autres lézards sont plus colorés…
Instants fleurs
Les fleurs restent plus tranquilles, seul le vent les balance à sa guise.
Maintenant, je ne sais plus quelle photo choisir.
Instants teintures
La teinture naturelle est une magie mouvante, les changements de couleurs sont immédiats et ne peuvent être saisis qu’en mode avant/après ajout d’un mordant ou d’un modificateur. Les plus surprenants sont les ajoûts d’alun en post-mordançage dans un bain de plante à jaune.
L’ajoût de crème de tartre à un bain de cochenille est ausssi fulgurant qu’impressionnant.
Comme ils sont importants, je suis toujours à leur recherche… Comprendre, c’est découvrir une réponse à une question.
Bizarrement, cela peut intervenir après une longue pratique. C’est ainsi que j’ai compris un jour après des années de filage de laine que de l’énergie s’accumulait dans mon fil.
En fin de compte, la qualité du fil obtenu dépend de la maîtrise de cette énergie. Depuis ce jour, mes fils ont changé.
Mauvais instants
Mêmes les mauvais instants sont bons à être analysés. Il ne faut pas toujours se fier aux apparences, ils sont souvent riches d’enseignements et il n’est pas possible de ne vivre que de bons moments, ces derniers n’ont de valeur, de même que les couleurs qu’en comparaison avec les autres.
Un conte oriental raconte qu’un personnage part en voyage avec deux papiers donnés par un sage qui cachent un conseil à ne lire que quand tout va très (peut-être trop) bien et l’autre à ne lire que quand tout va très mal. Les deux messages disaient: “Cela passera“.
Instants volés
Parfois, on a l’impression de voler du temps, de tourner en rond pour rien. Mais souvent, on vous vole le temps, avec des planifications spécieuses, des demandes de prévisions typiquement incalculables… quand il suffit d’indications claires et réalisables, dans la réalité.
Dois-je chercher une photo d’illustration?
Instants couleurs
Les changements de couleurs, dans le temps ou sur un même fil, me fascinent.
De même, des pelotes ou des écheveaux qui se jouxtent par hasard, attirent mon oeil et m’encouragent à les travailler ensemble. Ces combinaisons de couleurs anticipent souvent mes créations.
Instants curieux
Certaines remarques laissent parfois perplexe. Nous sommes tous des contradictions sur pattes. Pas d’illustration.
Instants voyages
En voyage, des prises de décision peuvent apporter beaucoup.
Ainsi, ma décision de visiter Kuelap. Je ne sais pas encore quand je pourrais retourner au Pérou.
Temps de lectures
Mais voilà, j’allais oublier les temps de lectures, ils sont primordiaux pour moi. Ils sont indispensables, avant les temps d’écriture.
Réflexions
Temps de comparaisons, regard en arrière, questionnements sur l’avenir, ces moments qui nécessitent un temps d’arrêt, permettent d’avancer. Ils doivent absolument être préservés.
Il y a aussi des moments où l’on que “No se puede pedir peras al olmo” – On ne peut pas demander des poires à l’orme...
On a l’impression parfois d’être catalogué un peu automatiquement en zéro et un, comme si on vivait en base 2, comme les ordinateurs. C’est plutôt dérangeant.
Instants décisions
Ils doivent suivre les réflexions, ils sont souvent brisures et sauts en avant, surprises et pas de côté…
Il y a longtemps déjà, il n’y avait plus de touristes à Mamiña, il me fallait une solution. J’ai fait un déménagement de près de 3.800 km.
C’était une grande décision, certainement bien prise.
Temps déchets
Temps perdus, parfois récupérés… attentes devant un ordinateur, dans une gare ou dans le lit. Les meilleures idées me viennent généralement quand je ne peux pas les appliquer, ni même les noter. Le temps passe et l’oubli fait son travail.
Temps d’informatique
Que de temps passé en attente de copie de fichiers, sauvegardes automatiques ou non, toujours nécessaires, recherches pas toujours fructueuses ou au contraire trop réussies.
Instants filés
Filer la laine, voici une longue série d’instants qui avance centimètre après centimètre. Un travail de patience et d’observation… Le regard peut vagabonder et découvrir…
Découvertes
Parfois, il suffit d’aller se ballader sur la colline en face, qui est encore un bien commun, avec Lucía qui la connaît comme sa poche. On y découvre des plantes pour tout, pour teindre, pour manger, pour des paniers, pour des outils… et sans doute beaucoup plus.
Partage
Découvrir n’est pas suffisant, alors, il faut aussi partager pendant qu’il est encore temps. Le temps court et les instants s’envolent comme les papillons.
En vrac – Conclusion
Il faut savoir vivre ces instants précieux, les découvrir, les apprécier.
Parfois, le recours au secours de la poésie est indispensable, surtout dans les moments difficiles et souvent absurdes. Elle est peut-être le meilleur moyen de lutter contre les injonctions contradictoires, si courantes par les temps qui courent…
Souvent, ces instants sont gratuits, il suffit de les saisir au vol. Ils valent mieux que tous les instants payants que nous offrent les publicités.
/// Tresses et bandes tissées /// Article créé le 29 mars 2023 et modifié le 3 janvier 2024 Retour au Chili le 15 novembre 2023 Organisons donc des ateliers! C’est facile Prochain cours à Codao – Chili du 15 au 20 janvier 2024 +33 7 69 905 352 ou +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés. Nouveau blog en espagnol: www.lanitando.com
Pourquoi des tresses?
Lors de mon dernier séjour à Gletterens, j’ai compris l’importance des bandes ´´etroites et autres rubans tissés ou tressés.
C’est très utile pour faire des lanières pour des pochettes et des sacs, pour faire des ceintures, des amarres… Les applications sont nombreuses. Une tresse est toujours la bienvenue et peut être très décorative.
Mes lanières au crochet et les simples tresses à 3, 4, 5… brins ne me suffisaient plus.
Dans les fouilles archéologiques, on en trouve de nombreuses variantes.
Les tresses et bandes étroites ne nécessitent pas ou peu d’outils et ne mobilisent que peu d’espace. Elles peuvent être une bonne initiation aux techniques de tissage, une étape pour des pièces de plus grande envergure.
Nouveau voyage au Danemark
Braids 2022, tresses et bandes
Par hasard, un jour j’ai découvert que la Braid Society organisait un séminaire à Svendborg, au Danemark. Je n’ai pas pu résister à l’envie de découvrir plus profondément ces techniques de tresses et bandes étroites que je commençais seulement à tester.
Les plaquettes, un type de tresses?
J’avais déjà commencé à essayer les plaquettes, mais sans grands résultats. Il y a toujours des détails simples qui compliquent le travail.
J’avais beaucoup d’informations, mais rien ne vaut la pratique guidée.
Lors des Braids 2022, j’ai pu suivre une initiation à cette technique.
Chaque plaquette a plusieurs chaînes qui s’inversent au fur et à mesure du tissage. C’est un peu comme une tresse traversée par une trame à chaque rang.
Cela permet une grande variété de dessins et on obtient un ruban plus épais qui peut mesurer jusqu’à plusieurs mètres de longueur.
Cette technique est attestée à Hallstatt (Autriche), 3000 ans avant JC, par exemple. Mais, on la retrouve un peu partout dans le monde depuis des temps très reculés.
Généralement, on l’utilise pour des bandes, des galons, par exemple. Mais certains artistes peuvent aligner 400 ou 500 tablettes.
Splicing, qu’est-ce que c’est?
J’ai découvert cette technique lors des Braids 2022, par des pièces réalisées par des intervenants, j’ai aussi pu acheter quelques livres à ce sujet.
C’est une technique de tresses où les fils se traversent littéralement. Les résultats sont vraiment impressionnants et ne se limitent pas à de simples bandes.
Elle permet de créer des pièces en relief, en volume. C’est notamment la technique originale des sacs Wayu, de Colombie.
La lucette
Il s’agit d’une sorte de tricotin qui prend la forme d’une simple fourche. Cela permet de tricoter des cordons carrés. Ceux-ci peuvent ensuite être tressés, tissés, cousus, comme des tresses…
Ces cordons peuvent inclure des perles et s’entremêler en structures complexes.
Le kumihimo
Encore une technique de tresses qui rappellent le scoubidou, en provenance du Japon. Le kumihimo utilise une planchette percée au milieu et bordée de fentes où vont se glisser les différents fils pendant le tissage/tressage.
Les possibilités sont très variées. On peut obtenir aussi bien des tresses cilindriques que des tresses plates.
Le sprang
Cette technique n’est pas seulement destinée à faire des tresses étroites. On peut aussi l’utiliser pour des rideaux ou des pantalons. On peut faire des jours, c’est comme de la dentelle élastique.
En fait, il s’agit d’une tresse-filet dont la largeur dépend du nombre de fils de chaîne, donc de la largeur du métier. Chaque rang se tresse ou se tisse automatiquement en reflet, en haut et en bas.
C’est comme un tissage sans trame. Très belle technique préhistorique.
Là aussi, j’ai suivi une initiation qui m’a été bien utile.
Passementerie
Il s’agit de rubans ornés et de pompons divers. Ils peuvent fournir de somptueuses garnitures et décorations. Un vrai jeu sur les différentes couleurs et grosseurs de fils. C’est le royaume des entrelacs.
Il n’est pas nécessaire d’avoir un métier à tisser aussi imposant pour travailler des galons. Nous avons eu une petite initiation à cette technique.
Le reste du dernier voyage en Scandinavie
Avant les Braids 2022
Je suis partie de Gletterens pour le Danemark avec quelques jours d’avance pour faire quelques visites de musées sur le chemin.
Bâle
J’avais une étape à Bâle, encore en Suisse, j’ai profité de cette occasion pour visiter le Musée du Papier. Il est vraiment très intéressant. Malheureusement, je suis arrivée un peu tard et je n’ai pas pu finir la visite et voir les ateliers. Il y en avait un qui m’intéressait particulièrement, c’était celui d’ebru.
Je viens d’y retourner.
J’en suis sortie avec quelques livres supplémentaires pour ma bibliothèque, notamment un sur la technique de teinture/impression appelée “ebru” que j’aimerai bien pouvoir développer prochainement.
La librairie de ce musée est très fournie, je vous la recommande chaudement.
Hedeby ou HAitabu
Haitabu était une ancienne capitale viking. C’était une étape obligée. Il y a un très beau musée et une reconstitution de village de l’Âge de Fer.
Il y avait aussi un festival viking, mais je n’ai pas pu y assister,
car je n’ai pas trouvé d’hébergement. La ville était envahi de vrai-faux viking…
J’ai donc continué ma route vers Arrhus.
Arrhus
Arrhus n’a été qu’une étape nocturne. Bien qu’il s’agisse d’une importante ville danoise, elle n’a été qu’un point de départ pour Silkeborg.
Silkeborg
Là, j’ai pu visiter le musée de l’Homme de Tolund.
Dommage que je n’ai découvert le musée du papier de Sylkeborg qu’une fois dans le bus pour rentrer à Arrhus.
Copenhague
Il y a encore des musées à visiter.
Svendborg
Braids 2022 mériterait un article complet, tellement c’`´etait intéressant. Cela a duré une semaine, une semaine de découvertes techniques de premier ordre.
Après Braids 2022
J’ai continué le voyage vers le nord…
Stockholm
Visite de nombreux musées. Certains offrent des démonstrations de nailbinding pour les enfants.
Turku
Le musée présentant de nombreuses bandes anciennes, tissées aux plaquettes était fermé.
Mais j’en ai visité d’autres. Notamment la réconstitution d’un quartier populaire au XIXème siècle, un musée de la pharmacie avec son jardin botanique, deux musées d’art moderne, un musée dit “biologique“…
Là, j’ai pu admirer des oeuvres d’une jeune artiste, Katja Syrja, qui produit ses propres encres et pigments naturels.
Certaines de ses oeuvres indiquent les pigments employés.
Une heureuse surprise!
Helsinski
Ce musée de la préhistoire expose de nombreux restes de textiles très anciens.
J’ai aussi visité un Musée Open Air, sur une île. C’est un grand parc avec des reconstitutions de bâtiments anciens de toutes les régions de Finlande.
On peut voir de nombreux métiers à tisser et rouets. Malheureusement, ils ne sont pas en état de fonctionner. Quel dommage!
Tallin
Je n’ai malheureusement pas eu le temps de visiter de musées à Tallin car je suis arrivée dans l’après-midi et je suis repartie le lendemain matin.
Je me suis promenée dans la vieille ville.
Riga
J’ai eu un peu plus de temps à Riga. Le premier jour j’ai pu visiter que la moitié d’un musée ethnographique intéressant, avec une belle exposition sur le bois. J’étais arrivée un peu tard eet le musée fermait déjà.
Le second musée traitait du design.
Kaunas
Musée Open Air (à l’air libre) montrant des reconstructions de fermes, églises, moulins, jardins… de toutes les régions de Lithuanie. Musée immense et très intéressant, il faut prévoir une journée complète pour bien le visiter. On peut y admirer de nombreux textiles traditionnels, en lin, chanvre et laine. De même, sont présentés les processus de production de ces fibres.
Le déplacement vaut vraiment la peine.
Szczeczyn
Je voulais aller à Wolyn, où il y a une reconstitution de village Viking. Malheureusement, ce musée avait fermé pour réaménagement juste 2 jours avant mon arrivée. Réouverture prévue dans quelques années. Je suis donc repartie pour Berlin.
Berlin
À Berlin, il y a de nombreux musées.
Par curiosité, je suis allée visiter le musée du chanvre. Il ne manque pas d’intérêt, mais semble mieux informé sur les informations médicales et les conditions légales que sur les propiétés textiles…
Retour au Festival Yelen à Baulmes
Mon souvenir du Festival Yelen était si bon que j’avais décidé d’y revenir.
L’idée était bonne.
Outre la musique, les contes africains, les artisans… j’ai fait la rencontre d’un écovillage que j’ai eu la curiosité de visiter.
J’ai accepté leur invitation et j’y suis restée en stage. C’est un lieu très multiculturel.
Une de mes tâches était la création d’une décoration des luminaires. J’ai donc travaillé sur ces lampes jusqu’à mon retour au Chili.
Je suis donc de retour dans cet Écovillage pour quelques mois et continuer ce projet de longue haleine. Les lampes à habiller sont nombreuses, cela permet d’être créatif.
Ici, aussi, j’ai donc trouvé une application à une bande tissée.
Pour la suite…
Cet article commence à être trop long. Je vais l’arrêter là. Mais la suite sera publiée très prochainement sur le site en espagnol www.lanitando.com
J’attends avec impatience vos remarques sur mon courrier électronique ou mes whatsapp/signal/telegram.
Comme, je reçois trop de courriers orduriers et de propositions malhonnêtes en laissant la possibilité d’envoyer des commentaires directement. Il faut rendre la tâche un peu plus difficile aux robots informatiques. J’insiste sur le fait que je rédige moi-même mes articles, sans aide d’une supposée intelligence artificielle qui ne peut avoir accès à mon expérience. Cela explique la lenteur de rédaction…
Francoise Gabrielle Raffi
Mobile français Reglomobile, whatsapp, telegram et signal +33 7 69 905 352 Mobile chilien Entel, whatsapp, telegram et signal +56 9 764 449 78 Mobile chilien Movistar +56 9 831 670 91 Ce numéro a été attribué à une autre personne pendant mon absence du Chili, de plus cette compagnie a décidé de changer mon identité!!!
/// Botanique et jardins /// Article créé le 20 mai 2023 et modifié le 10 juin 2023 Retour en Europe le 4 mai 2023, jusqu’au 14 novembre 2023 Organisons donc des ateliers! C’est facile Prochain cours “a Pica et Codao – Chili en Novembre 2023 +33 7 69 905 352 ou +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés.
Botanique, botanique! Pourquoi s’intéresser aux plantes?
N’est-ce pas normal de s’intéresser aux plantes quand on travaille avec des teintures et des fibres naturelles… Les jardins botaniques sont donc des passages obligés…
Lors de mes voyages textiles, je m’efforce avec plaisir d’inclure une visite à un jardin botanique.
Parfois, je le rencontre sans même le chercher. Quelle aubaine de rencontrer un jardin botanique. Cela donne beaucoup de renseignements sur le lieu…
L’ídéal, concernant les jardins botaniques, serait de les visiter à plusieurs reprises, suivant les saisons, pour pouvoir apprécier les différents stades de la végétation.
Madagascar botanique
À Madagascar, il y a peu de musées. Mais, il y a un jardin botanique et zoologique à Antananarivo où l’on peut découvrir toute l’exubérance et l’extravagance de la flore malgache.
On peut aussi y voir différents types de tombeaux traditionnels.
Stockholm (Suède)
Entre deux musées, on a la surprise de découvrir un petit jardin traditionnel suédois. Y figurent en bonne place le tabac et de nombreuses plantes médicinales.
Il me semble qu’il y avait un autre jardin botanique plus grand, mais je n’ai pas eu le temps de le visiter.
Lausanne, Jardin Botanique (Suisse)
J’ai déjà visité deux fois le Jardin Botanique de Lausanne, et je pense y retourner encore une ou deux fois…
Je viens d’y retourner en mai 2023, presque tout est en fleurs. C’est si beau qu’il est difficile de choisir entre les photos.
Les médicinales
Entre autres, il y a différentes sections, dont une avec des plantes médicinales, dont un certain nombres de plantes toxiques et des plantes textiles ou à fibres.
Les tinctoriales
Il y a aussi des plantes tinctoriales: garance des teinturiers, aspérule, gaillets, pastel des teinturiers…
À la sortie, il est flanqué d’une série de jardins privés très colorés…
Musées spécialisés, sujet botanique
Couleur Garance à Lauris (France)
L’une de mes premières rencontres avec la botanique tinctoriale et à fibres, fut le Jardin des plantes tinctoriales de l’Association Couleur Garance, créé à l’initiative de Michel Garcia et Dominique Cardon à Lauris, dans le Vaucluse, Sud de la France.
Quelle beauté!
Ici, se réunissent toutes les couleurs du monde.
Berlin botanique et chanvre (Allemagne)
Après avoir visité de nombreux musées sur l’antiquité, il me restait du temps pour aller visiter le musée du chanvre, une des plantes à fibres historiques.
Une plante, une histoire botanique
Cette plante à fibres, avant d’intéresser les générations hyppies pour une autre composante, le THC, pas toujours présente dans la plante, était très largement cultivée en Allemagne jusque dans les années 60, jusqu’à son interdiction en 1981.
Des fibres pour des textiles
De fait, la culture du chanvre en vue de la production de fibres textiles est incompatible avec la production de THC illégale. En effet, comme pour le lin, pour obtenir de bonnes fibres longues et le moins fourchues possible, il faut semer bien serré afin que les plantes développent des fibres longues et souples. Dans ces conditions, les plantes produisent moins de fleurs…
En ce qui concerne le lin que je connais mieux, la récolte idéale doit être faite avant la floraison. Alors, je suppose qu’il en est de même pour le chanvre textile.
Voici un petit résumé historique de la filature de cette plante.
Chaque type de fibres génère ses outils, la machine à teiller sert pour le chanvre, le lin, l’ortie et sa cousine la ramie.
J’ai été surprises par la finesse de certaines toiles. Cependant, elles étaient un peu raides à mon goût. Notre notion de confort a certainement beaucoup évolué depuis le temps où l’on s’habillait de lin, chanvre, ortie et laine…
Des fibres pour des cordes
Comme il n’est pas courant d’avoir accès à ces fibres, je me posais beaucoup de questions, et j’espérais les voir résolues dans ce musée.
Une plante, des usages divers
Autrefois, au Chili, les fibres servaient pour les cordes, les graines pour de l’huile d’éclairage, les feuilles pour protéger les haricots de certains insectes… En outre, cette plante a la réputation de limiter l’érosion des sols, ceux-ci sont souvent en pente au Chili, pays de montagnes…
Dans ce musée, j’ai trouvé de nombreuses informations intéressantes.
Mais, je suis restée sur ma faim. Il y a beaucoup d’informations sur les problèmes légaux et sur les utilisations modernes possibles des fibres et de la chénevotte: entre autres, plastique pour imprimante 3D, ciment, isolation, litières pour chats…
La qualité de mes photos n’est malheureusement pas au rendez-vous, certaines sections de ce musée, fort intéressantes, étaient difficile à lire et encore plus à photographier. L’espace un peu exigü était utilisé jusqu’au plafond et les reflets sur les vitres sont un problème récurrent dans les musées. Celui-ci ne fait pas exception.
Mais, par exemple, j’aurai aimé savoir s’il vaut mieux le filer sec ou plutôt humide comme pour le lin. J’attends encore la réponse.
Turin, quelle surprise botanique (Italie)
Par hasard, j’ai découvert dans cette ville un surprenant musée du fruit.
Il a grandement surpris mon imagination. J’imaginais une série de variété botanique, d’arbres fruitiers, de greffes…
En r´ealité, un chercheur, Francesco Garnier Valletti, (Giaveno 1808 – Torino 1889), a consacré sa vie à la modélisation des fruits, en plâtre peint, toutes les pommes et poires y passent. Un certain nombre de maladie des fruits sont aussi représentées. Quelle passion botanique!
Des fruits en plâtre!
En effet, ces fruits sont vraiment très réalistes, y compris les raisins blancs qui semblent aussi translucides que dans la réalité.
En réalité, chaque fruit a été moulé dans du plâtre. Il y a bien longtemps, j’avais fait des bougies avec ce même système, mais sans les peindre pour leur donner un aspect réel. Quand on voit le réalisme et la quantité de fruits reproduits ainsi, cela donne le tournis.
Toutes sortes de végétaux ont ainsi été mod´elisés. Il y a même des tubercules. Il y a aussi des champignons.
Je suis curieuse de savoir combien des races de pommes représentées ici ont disparues. Quelle belle image de la biodiversité agricole qui régnait encore au XIXème siècle!
Turku, musée de la pharmacie (Finlande)
Ce musée montre une ancienne pharmacie et le logement d’un pharmacien et de sa famille au XIXème siècle. Dans la cour, il y a de nombreuses plantes médicinales locales.
Dans la cour, nous retrouvons les mêmes plantes, vivantes cette fois-ci.
Autres musées
En outre, un certain nombre de musées ethnographiques ou préhistoriques présentent une section botanique.
Chateau de Falaise, Normandie, France
Mon amie Monique m’a invitée quelques jours chez elle. Elle adore faire des ballades à pied. Nous sommes allées voir ce magnifique chateau chargé d’histoire. Nous n’avons pas pu le visiter à cause d’un certain virus très préjudiciable à la culture.
Mais, le jardin botanique était, par chance encore accessible.
Normandie textile
Nous avons visité à plusieurs reprises ce jardin botanique où figuraient les principales plantes tinctoriales: pastel des teinturiers, garance, gaude, et bien d’autres…
La Normandie était une zone textile importante. La ville de Falaise était une des villes de foires commerciales importantes au Moyen-Âge. L’élevage de moutons est encore courant et la culture du lin y était déjà très développée.
Chez un fermier, de la famille de Monique, j’ai pu admirer ces balles de lin, de la dernière récolte.
Voici, une autre plante liée au monde textile, les cardères. Bien avant de nourrir les chardonnerets de nos jardins, ils servaient à donner un aspect duveteux aux toiles… Ils étaient cultivés à cet effet.
À Vienne, près de Lyon, j’ai pu voir une machine équipée de ces cardes.
Petit test
Le pastel des teinturiers couvrait de larges superficies de culture pour teindre en bleu, avant l’arrivée de l’indigo d’Indigofera Suffructosa des pays tropicaux.
La garance pour le rouge et la gaude, très réputée pour son jaune, occupaient aussi de grandes surfaces, ces plantes avaient une grande importance économique ce qui explique leur présence dans ce jardin botanique.
Musée de Nemours (France)
Mon ami Gérard, de Chatenoy a eu la grande gentillesse de m’amener voir ce musée. Il s’agit d’un très beau musée de la Préhistoire locale de la Région Île-de-France.
Par chance, il représente le type de flore locale à l’époque préhistorique à laquelle correspondent les vitrines environnantes. Cela donne une bonne idée de l’évolution des conditions de vie des humains à l’époque donnée.
Cela permet de constater que cette végétation a beaucoup évolué entre les périodes de glaciations et de réchauffement.
Mucem, Marseille (France)
Le MUCEM, à Marseille est un très beau musée. Le bâtiment principal est entouré d’une très vaste section botanique, un peu dans le genre des Jardins en Mouvement de Gilles Clément. Ceci est un très beau concept, oú l’on laisse le jardin évoluer. Ainsi, les massifs de plantes se déplacent, par eux-mêmes, d’une année à l’autre.
Par chance, j’ai pu rencontrer le jardinier qui désherbait un peu une rocaille qui attirait beaucoup d’abeilles. Il m’a donné beaucoup d’informations.
C’est là que j’ai découvert le caprier, si beau, local, mais un peu envahissant. Je le retrouverai dans la suite de mon voyage en Italie et en Tunisie.
Cette année, le printemps avait été très sec, et le jardin en avait beaucoup souffert.
Musée Égyptien de Turin, section botanique (Italie)
Dans ce musée de premier ordre, il y a un petit jardin botanique des plantes d’usage courant dans l’Égypte des Pharaons. Cependant, il faut insister auprès du gardien qui vous renvoie vers la sortie.
De bien jolies plantes, dont certaines sont tinctoriales.
Les fleurs étaient très importantes pour les Égyptiens du temps des Pharaons. Ils en faisaient des guirlandes. J’ai entendu dire qu’il y en avaient de grandes quantité dans la tombe de Toutankhamon qui n’ont pas attiré l’attention des découvreurs. Quel dommage!
Dans ce musée de Turin, il y avait des statuettes représentant ces guirlandes de fleurs.
Il y avait un diaporama sur la récolte et la fabrication artisanale du papyrus.
Musée Romain et botanique, Lausanne, Suisse
Un petit musée bien sympathique qui s’adresse d’abord aux enfants, mais aussi aux plus grands.
Une exposition invite à réfléchir à ce que pourraient trouver des archéologues dans quelques milliers d’années. Cela rappelle une nouvelle de Primo Levi.
Grande partie de notre production textuelle ne serait pas en mesure de résister au temps. Les interprétations de ce qu’ils pourraient retrouver risque fort d’être aléatoires et erronées à l’instar de certaines explications actuelles de notre passé.
Ce musée est flanqué d’un petit jardin botanique montrant les plantes qu’utilisaient les Romains.
Des pluies d’orage m’ont obligé prendre les photos en plusieurs épisodes.
“Open air” et botanique
Généralement, les mus´ées dit “Open Air” présentent souvent des sections Botanique.
En général, ils montrent des fermes de différentes régions du pays, il y a une dimension architecturale, mais aussi ethnographique.
D’habitude, ces musées montrent aussi des économies locales et familiales, artisanats et petite agriculture… Un jardin indique ainsi l’alimentation de la population locale, mais aussi les remèdes disponibles et les fibres utilisées pour les vêtements, l’ameublement, les cordages…
Oslo (Norv`ege)
Fort déçue par le musée des navires d’Oseberg, ceux-ci sont bien sûr très beaux et impressionants. Mais, on ne peut pas voir les trésors, notamment textiles, qu’ils contenaient.
Alors que ces trésors sont surprenants par leurs qualités et leur état de conservation, on ne pourra pas les voir avant 2025, quand ils auront enfin un nouveau musée. Quel dommage.
Heureusement, on peut les retrouver dans un livre. Cependant, pouvoir les voir en réalité, malgré la barrière de la vitrine, peut apporter beaucoup d’informations.
À coté de ce musée quasi absent, il y avait le musée Norsk Folkemuseum.
De nombreuses constructions traditionnelles s’insèrent dans un cadre botanique.
Turku (Finlande)
Encore un rendez-vous manqué, le musée qui expose les bandes tissées aux tablettes n’était pas ouvert.
J’ai déjà parlé du Musée de la Pharmacie. Mais, il y a aussi un quartier populaire, celui de Luostarinmäki qui a résisté au grand incendie de 1827.
Turku Art Museum
Là, j’ai découvert une artiste qui s’inspire des plantes et peint avec des pigments qui proviennent de plantes: Katja Sirjä.
Helsinki (Finlande)
Le temps ´´etait court.
Dans une des nombreuses îles d’Helsinki, celle de Seurasaari Open-Air Museum, on peut visiter plus de 80 bâtiments de toutes sortes: des abris pour les bateaux, des églises, des manoirs, des greniers, des maisons pratiquement toutes meublées, suivant l’époque, le niveau économique… J’y ai vu de nombreux rouets pour filer. Malheureusement, ils n’étaient jamais en état de marche.
Et des clôtures originales.
Il y avait aussi des jardins…
Il me semble qu’il faut consacrer plusieurs heures à ce musée très intéressant et agréable à parcourir.
Kaunas (Lithuanie)
Lors de mon retour de mon dernier voyage en Scandinavie, je suis passée rapidement par Tallin, Riga et Kaunas.
À 26 km de Kaunas, il y a un très beau Musée Ethnographique: Lietuvos Liaudies Buities muziejus. L’accès n’est pas facile quand on n’est pas motorisé. Je dois un grand merci à la dame qui m’a prise en stop et m’a ramenée si gentilement à Kaunas.
Comme dans les villes précédentes, la diversité de l’architecture est soulignée. Mais, ici, la superficie est largement supérieure à la moyenne. Les procédés agricoles sont bien expliqués, bien que je ne comprenne pas le lithuanien.
On peut ainsi visiter un moulin à vent en suivant tout le parcours des céréales à moudre.
Notamment, il y a une grande grange avec des machines agricoles pour décortiquer les tiges de plantes à fibres, probablement lin ou chanvre.
Mais, là, une des fermes peut montrer tout un atelier de traitement quasi-industriel des fibres.
Il y a de nombreux jardins autour des fermes…
Il y a avait bien sûr un petit jardin médicinal… je n’ai retenu que 2 photos. Il était beau et bien renseigné.
Il y a aussi des tisserands et d’autres artisans présents à qui l’on peut poser des questions.
J’y ai passé la journée complète et j’y retournerai volontiers.
Rostkilde (Danemark)
Outre le bâtiment qui abrite les bâteaux retrouvés au fonds de la mer, à l’entrée du port, il y a une grande partie extérieure.
À l’extérieur, on peut y voir les différentes essences d’arbres utilisés pour les différentes parties des bâteaux et leurs qualités.
Alors, des arbres dans des bacs sont mis en lien avec les diifférentes parties du bateau.
De même, les cordes ont aussi leur stand, avec indication de la matière qui les compose.
Gletterens (Suisse)
Ici, les haies jouent un rôle important. Une grande quantité d’arbustes y ont été plantés en fonction de leur possible utilisation à l’époque néolithique. Il y a de nombreux arbres dont les fruits ont été consommés.
D’autres plantes avaient leur utilité en teinture, mais aussi pour le tannage des peaux.
Par exemple, il y a aussi des arbustes de viorne. Cet arbuste à de très jolies fleurs au printemps. Mais, ce n’est pas pour raisons esthétiques qu’il figure en bonne place à Gletterens. Ce sont les branches qui ont la réputation d’être d’une grande droiture, ce qui les destinaient à la fabrication des flèches qui lui valent cette place de choix… Les fruits crus de cet arbre sont toxiques.
Le petit jardin de plantes anciennes, récemment domestiquées au néolithique.
Albersdorf (Allemagne)
À 2 heures de train de Hambourg, il y a un petit musée intéressant et un parc de reconstitution d’un village de l’Âge de Fer.
D’abord, au musée, il y a une salle consacrée à l’ambre, produit courant sur toute la Baltique. Elle peut révéler la micro-faune et la flore d’il y a des millions d’années. Il y a là toute une botanique enrobée dans cette résine végétale.
Ici, la plupart des maisons sont entourées d’un jardin maraîcher et de petits champs de céréales.
Jardin médiéval de Villeneuve près d’Aigle (Suisse)
En me promenant à Villeneuve, je suis tombée sur un petit jardin public fort intéressant.
Botanique sauvage
La botanique, ce n’est pas que les plantes cultivées, d´´ejà domestiquées. Ce sont aussi les plantes sauvages, d’où proviennent les végétaux choisis par nos ancêtres pour nous alimenter, nous vêtir et nous soigner.
Aujourd’hui, ces plantes originelles sont devenues mauvaises herbes, adventices, voire invasives car nous ne les connaissons plus, leur raison d’être a été invisibilisée.
Par exemple, c’est le but des importants travaux de Gérard Ducerf sur les plantes bioindcatrices.
Jardin d’apicultrice – Codao (Suisse)
Après, la nature ordonnée et maîtrisée, voici un lieu où la nature reprend ses droits. C’est un point de rencontre de graines du monde. Celles qui survivent aux aléas de la vie y prospèrent joyeusement.
Comme Lucía est apicultrice à Codao, près de Santa Cruz, Région de O’Higgins, Centre du Chili, j’ai eu plusieurs fois l’occasion de la visiter quand j’ai dû aller à Santiago.
Passionnée de botanique, elle collectionne les plantes pour ses abeilles et ses huiles essentielles qu’elle distille elle-même. Ses plantes entrent dans la composition de ses produits cosmétiques à base de miel, pollen, propolis, cire d’abeilles… Que de bienfaits!
Alors, nous allons organiser un cours de teintures naturelles chez elle en novembre/décembre 2023. Je donnerai plus d’informations dans un article en espagnol très prochainement.
/// Blog Castellano /// Artículo creado el 25 de mayo de 2023 En Europa desde el 4 de mayo 2023 – Vuelta a Chile el 15 de noviembre 2023 – Muchas novedades 2 cursos en Chile en noviembre-diciembre 2023 – Pica et Codao Organicemos talleres! Es fácil +33 7 69 905 352 o +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram y signal) – publicobre2000@yahoo.es Estoy escribiendo varios artículos nuevos y serán publicados dentro de poco. Blog recién reorganizado Por fin, nuevo blog en castellano disponible: www.lanitando.com
Por fin, para mis amigos que hablan castellano
Al fin, escribo en castellano. Tengo informaciones importantes para mis amigos hispanohablantes, y especialmente de Chile.
Esperando la próxima creación de un sitio complementario a este en castellano: www.lanitando.com. Ya se solucionó con la ayuda de un amigo, unos problemas informáticos.
Luego, tengo que ponerme a escribir y esto necesita tiempo. Así, les ruego que sean un poco pacientes. Ya está la página principal y un artículo. Los otros seguirán…
Lo primero que tengo que anunciar es un curso en Noviembre o Diciembre 2023.
Se desarrollará en la casa y el jardín de mi amiga Lucía Fuentes, en Coado, cerca de Santa Cruz, 6a Región O’Higgins, Chile.
Por fin, no olvidé visitar el sitio de amigo Angel, de ahí vendrán las buenas lanas que teñiremos.
¿De qué les hablaré en castello?
En castellano, estos artículos serán distintos de los que publiqué en francés. Así que no serán simples traducciones.
Primero, los cursos, por supuesto
Los estoy preparando desde hace varios meses.
Las técnicas
Creo que lo están esperando.
Traigo de mis viajes bastante novedades y tengo muchas ganas de compartirselas. Pienso hacerlo con más detalles.
¿Acaso, conocen el anillado? ¿Le gustaría conocer esta técnica ancestral, desarrollada desde la prehistoria, un poco por todo el mundo?
Reflexiones
Nunca faltan y hay que desarrollarlas.
Viajes
Saco gran cantidad de fotos, visito museos, conozco gente nueva…
/// Blog Tissage /// Article créé le 21 mai 2023 Retour en Europe le 4 mai 2023, jusqu’au 14 novembre 2023 Organisons donc des ateliers! C’est facile Prochain cours “a Pica et Codao – Chili en Novembre 2023 +33 7 69 905 352 ou +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés
Tissage et autres
Le tissage de ce que je teins est une suite logique. C’est aussi important pour moi.
Les articles se multiplient et pour une meilleure consultation de ce site. Il me semble qu’il est indispensable de diviser ce blog en plusieurs branches.
Après la branche Teinture, voici la branche Tissage. Car les techniques de tissage et tricotage sont nombreuses.
Divers
Je viens d’ajouter une autre branche Divers. Elle complètera À propos qui est une section à la fois un peu plus généraliste et un peu plus personnelle. En effet, j’écris aussi des articles difficiles à classer dans les deux premières branches, mais toujours en lien avec la teinture et tissage.
Dans cette rubrique Divers, je classerai tous ce qui touche au domaine important à mon avis des fibres, matières premières, outils et techniques de recherche.
Mes outils sont très importants, ils occupent trop de place dans mes bagages quand je voyage. C’est la raison pour laquelle je cherche à pouvoir me les fabriquer moi-même, comme le faisaient les anciens nomades.
Un métier à tisser à pédales, c’est beau, cela peut être très productif. Cependant, c’est difficile à déplacer, j’en ai un beau. Il est démonté et n’attend qu’à être remonté. Mais, il encombre un ami depuis 2 ans et je n’ai pas encore trouvé de solution abordable pour l’envoyer à Puerto Montt! Ceci est un appel à l’aide.
Suite à la demande persistante de mes amis hispanophones, je pense lancer prochainement un nouveau site, certainement plus orienté vers des tutoriels, en espagnol cette fois. Ce sera www.lanitando.com
Ce ne sera donc pas une traduction de mes deux sites existants, mais un complément nécessaire.
Une petite visite à la boutique de mon ami Angel peut être un bon complément.
/// Blog Divers /// Article créé le 21 mai 2023 Retour en Europe le 4 mai 2023, jusqu’au 14 novembre 2023 Organisons donc des ateliers! C’est facile Prochain cours “a Pica et Codao – Chili en Novembre 2023 +33 7 69 905 352 ou +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés
Divers, entre teinture et textile
Divers, cette rubrique devient nécessaire. Les articles se multiplient et pour une meilleure consultation de ce site. Il me semble qu’il est indispensable de diviser ce blog en plusieurs branches.
Elle complètera À propos qui est une section à la fois un peu plus généraliste et un peu plus personnelle. En effet, j’écris aussi des articles difficiles à classer dans les deux premières branches, mais toujours en lien avec la teinture et tissage.
Dans cette rubrique Divers, je classerai tous ce qui touche au domaine important à mon avis des fibres, matières premières, outils, expériences et techniques de recherche.
Il y aura aussi des articles de réflexion sur ma pratique professionnelle qui n’a rien d’automatique. Cette réflexion est richement alimentée au cours de mes voyages.
Une petite visite à la boutique de mon ami Angel peut être un bon complément.
Suite à la demande persistante de mes amis hispanophones, je pense lancer prochainement un nouveau site, certainement plus orienté vers des tutoriels, en espagnol cette fois. Ce sera www.lanitando.com
Ce ne sera donc pas une traduction de mes deux sites existants, mais un complément nécessaire.
Je vous laisse explorer ces articles.
Divers Fibres
Pour tisser, on utilise des fibres. Celles-ci sont très variées et doivent subir un certain nombre de traitements divers, je les traiterai dans cette rubrique.
Divers Techniques
Les techniques et leur histoire ont leur importance. Je donne beaucoup d’importance à mes outils et je vais développer ce sujet qui me tient à coeur.
Je ne me contente pas d’acheter des outils. Parfois, j’essaie de les améliorer. Dans certains cas, je vais les puiser dans la nature.
Autres
Il y a toujours des inclassables même dans les Divers.
// Apprendre – organiser un cours /// Article créé le 2 octobre 2022, dernière mise à jour le 4 octobre 2022 Je suis en Europe depuis le 10 mai 2022 – Retour au Chili le 11 novembre – Beaucoup de nouveautés Organisons donc des ateliers! C’est facile +33 7 69 905 352 ou +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés.
Apprendre, je passe ma vie à apprendre, c’est une de mes passions que je voudrais partager avec vous. Car, apprendre pour soi-même ne suffit pas. Le partage permet de consolider ses connaissances et de les approfondir. C’est une expérience très enrichissante.
Lire pour apprendre
Je lis beaucoup, sur des sujets aussi variés que possible. C’est ainsi que démarre la plupart de mes projets. Toutes mes recherches en teinture naturelle ont pour origine ma lecture d’un “Guide de teintures naturelles” écrit par Dominique Cardon.
Les livres alourdissent mes bagages, mais ils me donnent aussi des ailes.
Ma curiosité m’ouvre de nouveaux horizons. Ceux-ci, par définition, ne peuvent pas être atteints. En outre, toute démarche laisse des traces…
“Caminante no hay camino, se hace el camino al andar” “Voyageur, il n’y a pas de chemin, on fait le chemin en marchant”
Antonio Machado
Quand tu te mettras en route vers Ithaque, Souhaite que le chemin soit long, Plein d’aventures, plein d’enseignements. Les Lestrygons et les Cyclopes, La colère de Poséidon, ne les crains pas, Jamais sur ton chemin tu ne verras rien de tel Si ta pensée garde sa hauteur, si une émotion rare Etreint ton âme et ton corps. Les Lestrygons et les Cyclopes, Et Poséidon furieux, tu ne les croiseras guère Si tu ne les transportes pas en esprit, Si ton esprit ne les dresse pas devant toi. Souhaite que le chemin soit long. Que soient nombreux les matins d’été Où – quel plaisir, quelle joie ! – Tu entreras dans des ports jamais vus ; Dans des comptoirs phéniciens fais halte, Et procure toi de la bonne marchandise Nacre, corail, ambre ou ébène, Et des parfums voluptueux de toutes sortes, Le plus possible de parfums voluptueux ; Visite encore bien des villes égyptiennes, Apprends, apprends toujours auprès des savants. Garde à l’esprit toujours Ithaque. L’arrivée là-bas est ton but. Mais ne hâte en rien ton voyage. Qu’il dure des années, cela vaut mieux ; Que tu sois vieux en abordant sur l’île, riche de ce que tu as gagné en chemin, sans attendre de richesse d’Ithaque. Ithaque t’a offert ce beau voyage. Tu n’aurais pas sans elle pris la route. Elle n’a plus rien à t’offrir. Et si elle t’apparaît pauvre, Ithaque ne t’aura pas trompé. Devenu sage, avec tant d’expérience, Tu dois savoir ce que les Ithaques veulent dire.
Par exemple, je voulais citer ce poème de Constantin Cavafis, que je connaissais, chantée en catalan par Lluis Llach depuis mes années d’étudiante, je suis allée le chercher sur internet et je découvre un nouveau site très inspirant, sur lequel je viens de mettre un lien.
En fin de compte, je redécouvre ce poème que je croyais connaître.
et par surprise
Par exemple, je cherche des informations sur les cordes et ficelles et je découvre qu’il existe une théorie des cordes en mathématiques. Curieusement, je n’ai pas trouvé d’information sur les cordes des instruments de musique.
Voyager pour apprendre
À chaque voyage, j’apprends, et souvent je regrette de ne pas pouvoir partager les nouveautés que je découvre.
Les musées
Ce sont les principales cibles de mes voyages, et des points de vue culturels toujours différents, ils indiquent comment on se voit localement et comment on aperçoit les autres. Ils nous incitent aussi `a nous poser des questions sur la façon dont on a appris l’Histoire… ou la botanique…
Un lieu où expérimenter
Cela fait 3 étés que je reviens expérimenter, donc apprendre au Village Lacustre de Gletterens. Je vous en ai parlé dans plusieurs articles, car j’y ai beaucoup appris, mais aussi partagé. Je me demande comment faire pour partager encore plus.
Voyager pour apprendre des langues
Apprendre des langues est un autre moyen d’aggrandir son monde et de partager ses expériences. Découvrir une langue, c’est découvrir un autre monde.
Woofing et autres expériences semblables
Les systèmes de bénévolat sont un autre moyen de découverte et de partage. C’est très original et efficace. Par exemple, à Grandvaux, j’ai découvert des gens passionnants.
Rédiger un article, c’est aussi apprendre
Je dois chercher des informations, des sources et je découvre d’autres sens du terme que je recherche, d’autres applications ou usages d’un produit ou d’une technique, parfois d’autres façons de faire. Cela explique que j’écrive parfois plusieurs articles sur des sujets qui semblent très proches. Il s’agit pour moi de les approfondir au fur et à mesure.
Les tutoriels, MOOCs et autres formations digitales, c’est int´´eressant. Cela peut donner une idée d’une technique, mais c’est bien souvent insuffisant.
Quand on fait une video, la technique doit déjà être bien rôdée. L’entraînement fait que l’on peut oublier sciemment ou non des détails qui peuvent se révéler cruciaux au moment de passer à la pratique. D’autant plus, que si l’on donne l’information complète, on ne peut plus vendre de formation.
Je l’ai constaté plus d’une fois en ce qui concerne le feutre ou les orties, dernièrement. Il manque toujours un petit quelque chose, qui fait que le résultat ne soit pas conforme à ce que l’on attendait.
Apprendre par la pratique, les ateliers
La théorie est toujours intéressante, mais la pratique et l’expérience fixent les connaissances ou contredisent les informations théoriques.
La pratique invalide parfois les théories énoncées et pousse à développer de nouvelles explications.
Certains livres répètent à l’envi que le mites n’attaquent pas la laine dans sa graisse, “con su beri” comme diraient mes amis du Sud du Chili. Cela, malheureusement, est absolument faux.
Les ateliers enseignent aussi aux enseignants
Il me semble bien connaître mes sujets, mais plus on en sait, plus on d´écouvre l’étendue de ce l’on ignore. Ainsi, toutes les questions, pour absurdes qu’elles puissent paraître, m’incite à la réflexion.
Les questions des débutants
Elles peuvent paraître simplistes, mais elles peuvent être très profondes.
Par exemple, mon ami Rodrigo au Brésil, m’avait demandé “pourquoi teindre“. Or, les humains teignent des fibres depuis des milliers d’années, pourquoi donc?
Il y a des explications qui vont au-del“a de la simple esthétique. Par exemple, Dominique Cardon explique que souvent les filets de pêche archéologiques étaient teints. Il y avait 2 raisons à cela: d’une part cela pouvaient les dissimuler aux poissons et d’autre part, les tanins utilisés dans beaucoup de teintures naturelles rendaient les filets plus résistants.
Les questions des initiés
Elles poussent à améliorer les techniques et peuvent déboucher sur des innovations. Elles me poussent à d’autres expérimentations.
Apprendre à faire sans
Il m’a fallu plusieurs fois apprendre à trouver des solutions… Notamment, comment teindre sans alun, c’est à dire, sans mordant chimique.
Les cours ne sont pas réservés aux adultes. De nombreuses activités de teinture et de tissage sont ouvertes aussi aux enfants.
Exemples de programme de cours
Zonca
À titre indicatif, voici ce que j’avais proposé pour un cours à Zonca, Italie du Nord. Par définition, je m’adapte aux conditions locales
Semaine 1 – Teinture naturelle Horaire : 09h00 à 12h00 / 13h30 à 16h30
1er jour
Présentation Préparation du feu Lavage et mordançage Filature Préparation de la soupe de clous Pendant que cela chauffe, explications sur les différentes fibres et conséquences pour la teinture Récolte de plantes locales, mises à tremper Si l’on a le temps, video Michel Garcia et autres
2ème jour
Début de teinture (bains) Lavage et mordançage si nécessaire Présentation des différents types de plantes Mordançage ou non?
3ème jour
Sortie des bains de la veille, séchage, rinçage On continue à teindre Lavage et mordançage si nécessaire Présentation des différents types de plantes Mordançage ou non?
4ème jour
Sortie des bains de la veille, séchage, rinçage On continue à teindre Lavage et mordançage si nécessaire Cuve d’Indigo – théorie et pratique Ecoprint – préparation
5ème jour
Sortie des bains de la veille, séchage, rinçage On continue à teindre Modificateurs Cuve d’Indigo – shibori Ecoprint – cuisson
6ème jour
Sortie des bains de la veille, séchage, rinçage Cuve d’Indigo – shibori Ecoprint – ouverture
Semaine 2 – Tissage artisanal Horaire : 09h00 à 12h00 / 13h30 à 16h30
1er jour
Types de métiers – historique Tressage et techniques dérivées de la vannerie, filets Les métiers à plaquettes ou tablettes Sprang Peg loom, inkle loom, métier maya Les métiers à ceinture Les métiers à grille, ou peigne rigide
2ème jour
Métiers à clous Pourquoi sont-ils intéressants? Tissage décoratif avec inclusions d’éléments naturels Différents types de montage Différents points
3ème jour
Plus de points Inclusions diverses Saori, Gaze Unions des pièces
4ème, 5ème et 6ème jours
Métier dit María ou à peigne rigide Fils pour la chaîne et pour la trame, erreurs à éviter Montage d’une chaîne et application des points appris et nouveaux points 1 écharpe originale Finitions
/// Ortie et houblon, fibres anciennes /// Article créé le 23 septembre 2022, dernière mise à jour le 29 septembre 2022 Je suis en Europe depuis le 10 mai 2022 – Retour au Chili le 11 novembre – Beaucoup de nouveautés Organisons donc des ateliers! C’est facile +33 7 69 905 352 ou +56 9 764 449 78 (whatsapp, telegram et signal) – publicobre2000@yahoo.es Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés.
Il y a quelques années, j’avais déjà fait des expériences avec les orties, elles m’ont même menée jusqu’à Gletterens il y a 3 ans. J’y suis de retour cette année et j’en profite pour faire de nouveaux essais.La sécheresse et la canicule qui interdisaient les feux m’y ont aidée. Dans cet article, je résumerai un été d’expériences à Gletterens dont le travail de l’ortie a été a été l’exercice quotidien.
Retour à Gletterens
Le cours prévu à Zonca n’ayant malheureusement pas eu lieu, je suis arrivée à Gletterens plus tôt que prévu.
Cela m’a permis de faire de nombreuses expériences, seulement réalisables avec du temps et de la patience, ce qui est le cas du travail des fibres d’orties et des teintures solaires. Ces innovations agrémenteront mon été.
Difficile de teindre sans feu
L’été passé avait sous le signe de la pluie quasi permanente, cet été ce sera la canicule.
L’interdiction d’allumer des feux en extérieur a été proclamée courant juillet dans presque tous les cantons suisses, notamment dans celui dont dépend Gletterens.
C’est vrai que les haies avaient vraiment très mauvaise mine et des arbres adultes comme des bouleaux et des charmes avaient déjà perdu leurs feuilles à la mi-juillet.
Il y a toujours moyen de contourner les règles, mes feux pour teindre ne sont pas en extérieur, mais mieux vaut éviter des discussions inutiles…
Je me suis donc tournée vers une série de tests de teinture solaire, l’indigo et les expériences sur les fibres d’ortie et de houblon, qui avaient été largement utilisées pendant la préhistoire.
Les rares fois que j’ai pu allumer un feu, j’ai pu teindre les raphias pour le Village Lacustre qui avait trempé beaucoup plus longtemps que prévu et a mieux pris les teintures que l’an dernier.
Pratiquement tous les bains ont largement eu le temps de fermenter et d’infuser, ce qui a certainement influencé la teinture.
Le processus de teinture a encore été encore plus ralenti, les fibres ont macéré plus longtemps et les résultats semblent meilleurs. Seuls les récipients manquaient pour plus de teintures.
Et, tous les jours, je fais de nouvelles expériences avec les orties. Heureusement, cette matière première ne manque pas…
Teinture solaire
J’avais même envisagé de monter une cuisine solaire en utilisant des élements récupérés à la déchetterie: vieux four électrique, grilles et papier d’aluminium… Cependant, cela n’aurait pas été archéocompatible. Mes casseroles, déjà ne le sont pas. Mais, cela devrait être en partie réglé l’an prochain lors d’une semaine d’expérimentation en céramique néolythique du 16 au 23 juillet 2023, puis lors du prochain Rassemblement Préhistorique du 30 juillet au 6 août 2023 au Village Lacustre de Gletterens.
J’espère pouvoir répéter cette expérience dans des pots en terre.
J’espère aussi tester ces teintures solaires en les plongeant alternativement dans des bains acides et des bains alcalins ou basiques.
Indigo
Comme, j’avais du temps entre chaque épluchage d’ortie, je poursuivais les expériences de teinture.
L’indigo est une teinture à froid. Quelle chance! et le raphia que j’avais teint en vert par l’indigo avait plut à mes amis de Gletterens. C’était donc l’occasion de recommencer.
D’autant plus que l’indigo est une teinture intéressante en démonstration, notamment avec son passage du jaune-verdâtre au bleu.
Nous avons aussi monté une deuxième cuve d’indigo avec les enfants qui participaient au Rassemblement Préhistorique.
Grosse opération mordançage
Ne pouvant pas faire souvent du feu, je décide de faire une grande casserole de mordançage à l’alun et des tests de mordançage au lait de vache et au lait d’amande (je n’ai pas trouvé de lait de soja au supermarché du coin, ce qui aurait été plus économique).
Ces mordançages alternatifs sont parfois conseillés, notamment pour les fibres végétales. Lors des tests de teinture, je n’ai pas vu de différence dans les résultats. L’intérêt est que ce mordançage est libre d’aluminium.
Petit feu dans la maison longue pour préparer le mordançage, j’en profiterai pour faire défiler les autres casseroles.
j’avais préparé tout un cône de coton, il a ét´é mordancé en compagnie de laine, et de lin…
Je prépare aussi une petite soupe clous (acétate de fer, pour les chimistes) avec du vinaigre et de la ferraille trouvée à la déchetterie.
Cette soupe de clou interviendra dans de nombreux tests.
Tissage et nailbinding
Bandes
Le système avec attache à la ceinture me donne mal au dos
J’ai testé un petit que j’avais ramené du chili pour tisser des bandes.
Nailbinding
J’ai continué avec à m’entraîner à la lente mais préhistorique technique du nailbinding/anillado. Un long travail à l’aiguille présent un peu partout dans le monde. On le trouve aussi bien en Égypte que dans la culture Tiwanaku qui a rayonné autour du Lac Titicaca, que chez les Viking (en Scandinavie cette technique est encore vivante) ou dans des frondes de Nouvelle Guinée…
Je viens de suivre un cours du Musée d’Arts Précolombiens de Santiago du Chili pour apprendre à tisser les bonnets à 4 pointes bicolores Tiwanaku.
J’ai fait plus simple et moins serré, cela m’a tout de même pris environ 50 heures.
Cette technique peut avoir beaucoup d’applications.
Sprang
J’aussi préparé une petite chaîne de sprang sur le métier fabriqué à cet effet l’an dernier.
Dans une autre video de Sally Pointer, je découvre un autre petit métier à sprang.
Avec l’aide de Tania, nous en construisons un avec une branche de noisetier.
J’apprendrais les bases de cette fantastique technique lors des Rencontres Braids 2022, à Svendborg, Danemark. Je vous en parlerai dans un prochain article.
Colliers
Pour tester les différentes matières tinctoriales et les différentes fibres, j’ai tricoté presque tous les jours des colliers avec des perles en bois à répartir dans les différentes casseroles de teinture.
À raison d’environ 20 minutes par collier, je me suis vite constitué une gamme de test de couleurs et de matières premières.
Rassemblement préhistorique
Le Rassemblement Préhistorique sera l’occasion de revoir des amis et de partager avec eux des premiers résultats sur les fibre d’ortie et de lancer d’autres expériences.
Tanneurs
Les tanneurs ont préparé une nouvelle peau de bison à la cervelle. Dominique Pflieger avait ramené des objets fabriqués avec la peau de l’an dernier.
Il m’a donné un morceau de cuir plus souple, travaillé avec cette technique, pour que je puisse éplucher mes fibres d’ortie sur mes genoux sans me mouiller les jambes. En outre les fines fibres ressortaient mieux sur un fonds sombre que sur une toile bllanche.
Nous avons eu aussi la visite d’autres spécialistes venant d’un musée français. Il étaient bien équipés.
Avant le Rassemblement préhistorique, j’ai fait une petite virée dans les boutiques spécialistes des fibres de l’Emmenthal.
J’en suis revenu avec du fil de lin (archócompatible), de la ramie, de la soie (pour les colliers) et une belle collection de livres.
Notamment, j’ai trouvé un livre sur les teintures naturelles, en allemand. Il proposait de faire des ecoprint sur du ciment.
J’ai testé sur des galets, des bouts de bois avec des résultats plutôt mitigés.
Puis, nous avons fait un petit test avec un pendentif en os de Tania.
Dommage, mais la feuille avait un peu bougé,
Mais, j’avais demandé à Éric, l’ami d’Archeoshop, de me ramener de gros os pour le Rassemblement Préhistorique.
Nous les avons donc testés.
Les os embobinés sont partis dans différentes casseroles de teinture naturelle.
Le déballage a encore eu lieu avec la participation des enfants.
Marbrures au naturel
Ce même livre allemand donnait aussi quelques informations sur les papiers marbrés, sujet qui m’intéresse depuis longtemps.
Une spécialiste de la reliure de livres était aussi présente au Rassemblement Préhistorique. Nous en parlâmes. La technique indiquée ne lui semblait pas être la meilleure.
Nous voulions tester une autre recette, mais celle-ci nécessitait du fiel de boeuf. Nous n’avons pas réussi à nous procurer ce produit sans additifs, et ceux-ci auraient pu perturber le résultat.
Ce sera pour une prochaine fois.
Enfin, retour vers l’ortie
Après tous ces détours, j’en arrive enfin à ce que j’ai annoncé: mes expériences avec les orties.
Le travail de l’ortie aura été quotidien cet été à Gletterens. Les fibres d’ortie sont vraiment très belles.
L’ortie, mais aussi le houblon
Il y avait au Village Lacustre, quelques pieds de houblon peu trop exubérant dans une haie qui avaient une facheuse tendance à étouffer quelques pieds de saules.
C’était l’occasion de tester une autre sorte de fibre. Je mènerai donc les deux expériences en parallèle.
Comment faire avec l’ortie?
Comment est composée une ortie
Une tige d’ortie comporte une tige en lignine (du bois) au centre, très cassant. Autour, il y a de fines fibres blanches de cellulose qu’il faut séparer de l’écorce verte. À ce stade, les orties bien qu’encore fraîches ne piquent plus.
Les livres sur l’ortie
J’ai consulté de nombreux livres sur les orties, maintenant je sais comment les manger, me soigner avec et en faire du purin. Je parle de tout cela dans un précédent article. Tout est bon dans l’ortie, depuis la racine à la graine…
Avec un peu de chance, on découvre au détour d’une page qu’on en tirait des fibres filées et souvent tissées d’une très grande solidité. En effet, on faisait des cordes d’arc en ortie, de la vannerie, même des voiles de bateaux, des draps, des vêtements ainsi que des sous-vêtements, au moins jusqu’au Moyen-Âge et parfois encore au XIXème siècle dans certaines régions du monde…
Avec la mécanisation des processus de traitement l’ortie est devenue invisible devant le chanvre et lin.
Ces plantes n’ont pas de noeuds et sont beaucoup plus faciles à travailler et donnant de plus longues fibres.
Mais, pas un mot sur l’obtention de ces fibres. Ce silence m’intrigue.
Les video sur la fibre d’ortie
Sur Youtube, il y a de nombreuses video, surtout anglosaxonnes sur la préparation des fibres d’ortie. Mais, il y en a pas qui aille jusqu’au bout. Comme dans la grande majorité des tutoriels, il manque toujours une étape cruciale,, un petit détail qui rend possible l’obtention d’un produit correct.
Le produit obtenu est une fibre d’ortie verdâtre, avec encore beaucoup d’écorce rugueuse et désagréable au toucher et encore plus à filer L’ortie ne pique plus depuis longtemps, mais les déchets d’écorce qui adhèrent encore aux fibres de cellulose ne donnent pas un produit très flatteur.
La couleur verte que certains apprécie disparaît très vite, c’est la chlorophylle qui se décompose rapidement à la lumière.
Il semblerait aussi, qu’ils utilisent un autre espèce d’ortie qui mesure plus de 3 mètres!
Une video, ou plutôt une série de video a cependant retenu toute mon attention, il s’agit de celles de Sally Pointer qui en outre fait de la reconstitution archéologique. Et j’y revient maintenant que je rédige cet article. Elle est accompagnée d’un article très intéressant que l’on peut télécharger gratuitement. Je vous le recommande. Puis, pour la première fois, je me donne la peine de lire les commentaires. Cela m’a pris plusieurs heures.
En laissant de côté, toutes les remarques concernant le fait que les orties piquent, et pour une fois, il s’agit d’ortie normale et les commentaires concernant un petit chat apparemment charmant que je n’avais pas remarqué, on peut découvrir des questions très intéressantes auxquelles l’auteur de la video répond très souvent en apportant des détails supplémentaires utiles.
Et le houblon?
Je n’ai pas trouvé d’ortie sèche, rouie par l’hiver passé, on était déjà en juillet, certainement un peu tard. Mais, le houblon présentait encore les deux étapes.
Sec ou frais
Pour le houblon, j’avais le choix entre les tiges mortes de l’an passé et les nouvelles qui étaient vertes. J’ai donc testé les deux.
Dans les deux cas, j’ai mis les tiges enroulées à tremper dans le bac des orties, ainsi que les fibres martelées ou grattées antérieurement comme dans les video.
Comme pour les orties, je les surveillaient. Je n’ai fait qu’une seule récolte dans une haie.
Quand les fibres et l’écorce étaient prêtes, elles se défaisaient facilement du bois de la tige qui était assez cassant et ne pouvait donc pas être utilisé en vannerie.
Puis, il fallait éliminer les écorces, par une longue série de séchage, frottage, martelage, trempage. Les fibres s’éclaircissent et s’adoucissent petit à petit au fur et à mesure que les déchets d’écorces s’en séparent. C’est long et r´épétitif avant d’obtenir des fibres que l’on peut filer au fuseau.
Cette technique est donc une technique de rouissage comme traditionnellement pour le chanvre et le lin.
Mais, selon Sally Pointer, des traces de micro-rayures observées sur les pièces archéologiques indiquent l’usage de gratttoirs.
Ce sera une nouvelle expérience à faire l’an prochain.
La ramie, cousine de l’ortie
La ramie est une fibre blanche, brillante et soyeuse qui provient d’une espèce d’ortie sud-est asiatique qui ne pique pas, ces fibres sont assez longues et peuvent être filées aussi bien au rouet qu’au fuseau. Tous mes amis tireurs à l’arc en ont reçu une petite bobine, j’en aurai certainement des nouvelle l’an prochain.
J’ai essayé de filer ces fibres aussi bien sèches qu’humides. Il semblerait que l’humidification rendrait l’opération un peu plus facile.
Tout oublier et tester l’ortie
On m’avait beaucoup insisté qu’il ne fallait pas faire rouir l’ortie trop longtemps et qu’il fallait bien la surveiller…
Après visionnage de nombreuses video et un certain nombre de test en martelant ou piétinant plus ou moins, en surveillant le rouissage… J’ai décidé de n’en faire qu’à ma tête.
J’ai donc arrêté de piétiner, de gratter avec un couteau.
J’effeuillais les orties que je ramassais par douzaine chaque jour et je les mettais à tremper dans un bac d’eau que je surveillais tout de même chaque matin.
Plus d’une fois, j’ai dû renouveler l’eau car des moustiques y avaient pondu leurs oeufs et des larves en forme de petits se tortillaient dans mon bac. Les moustiques manquaient de zones humides où pondre, j’ai trouvé ces petits clous agités jusque dans un pot contenant de la lessive de cendres.
Petit détail, mon bac de rouissage était noir et concentrait donc la chaleur.
Quand l’écorce de l’ortie se ramollissait et commençait à pourrir, je sortait les orties et je grattais les tiges avec l’ongle, de belles fibres blanches apparaissaient. Si elles ne se libéraient pas assez facilement de l’écorce verte, je le remettais à tremper. Je les retravaillais le jour suivant.
J’en avais aussi mises à rouir dans le petit fossé où se vide la fontaine.
J’ai donc fini par opter pour la technique moderne sans le savoir. Mes fibres étaient plus blanches, plus douces, mais aussi plus courtes.
En effet, le rouissage élimine les pectines et d’autres substances qui unissent encore les fibres entre elles dans la méthode par grattage préhistorique.
Nettoyage de la fibre d’ortie et de houblon
Rinçage à l’eau
Après chaque séchage, après martèlement, je fais tomber le maximum de poussières. Puis, je rince et je remets à sécher. Et des déchets, il en tombe toujours.
Bouillir avec des cendres
Après avoir visionné une video où l’on traitait les fibres avec un shampoing très spécial, mais certainement basique puis avec un bain acide, je décide de faire un test archéocompatible avec un petit peu de fibres mises à bouillir avec de la cendres.
Rinçage au vinaigre
Puis je les ai rincées, et enfin je les ai fait tremper dans un peu de vinaigre et à nouveau rincées.
Dernier rinçage à l’eau
Après ce dernier rinçage à l’eau, mes fibres étaient beaucoup plus propres et douces. Il ne manquait plus que le cardage.
Finition de la fibre d’ortie et de houblon
Séchage
Heureusement qu’il faisait chaud. Tous les jours, je remettais à sécher mes fibres et ensuite je les secouais pour faire tomber les restes d’écorces récalcitrants. J’ai fait ces opérations depuis le début des tests et je l’ai poursuivi jusqu’au filage.
Cardage
Après tous ces traitements, mes fibres étaient plutôt en désordre et emmêlées, ce qui les rendaient difficiles à filer.
J’ai profité de mon retour au Festival Yelen à Baulmes pour utiliser les cardes que m’avait prêtées Camille pour carder mes fibres d’ortie et de houblon en démonstration pour les enfants.
Filage
Le but de toutes ces opérations était bien sûr d’obtenir un fil.
Je vais donc tester le filage de ces deux types de fibres.
En ce qui concerne le houblon, j’ai préféré le travail avec des tiges sèche de l’an dernier, mais elles sont plus grossières que les fibres d’ortie. Comme elles sont un peu plus longues, elles sont un peu plus faciles à filer.
Conclusion
Avec un peu, beaucoup de patience, on peut vraiment tirer parti, de ces plantes qui sont souvent assez mal vues.
A chaque fois, que je ramassais et effeuillais les orties, je le faisais à main nue. Donc, elles me piquaient un peu, mais la nuit, je dormais mieux.
L’an prochain, j’aimerai tester certaines plantes comme la mauve et les roses trémières connues pour avoir des fibres. L’idéal serait de les récolter rouies naturellement après l’hiver. La difficulté est d’en trouver en quantité suffisante.
Les documents américains mentionnent le milkweed (qui semble être toxique), je ne l’ai pas encore rencontrée.
Je voudrai aussi tester des plantes à tiges dures à couper telles que la chicorée sauvage et le rumex, courants à Gletterens.
/// Festival Yelen /// Article cr´éé le 8 décembre 2021, publié le 6 mai, non terminé Retour en Europe le 10 mai 2022 – Beaucoup de nouveautés Organisons donc des ateliers! C’est facile +33 7 69 905 352 ou +56 9 764 449 78 (whatsapp/signal) – publicobre2000@yahoo.es Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés. N’oubliez pas de m’ajouter à vos favoris….
Avant toute chose, je dois vous annoncer la prochaine formation Teintures Naturelles – Tissage artisanal, près de Domodossola, Nord de l’Italie. Pour plus d’informations… suivez le lien.
Teinture naturelle 10 – 15 juillet Tissage artisanal 17 – 22 juillet
Rejoignez nous à Zonca!
Le Festival Yelen, j’y suis arrivée grâce à Camille. Elle est venue me visiter lors du Rassemblement Préhistorique, à Gletterens. Nous avons partagé nos pratiques lainières et elle m’a parlé de ce Festival. J’ai pensé que ce serait intéressant, un avant goût de mon tour du monde textile. Mais, cela a été beaucoup mieux que je ne le croyais. J’ai découvert une organisation admirable qui a créé un Festival exceptionnel.
Yelen, signifie Lumière en Bambara, une des langues parlées au Mali et ce festival était vraiment lumineux de beauté et de bonté. Cet article sera un Festival de photographies. Sans doute, parleront-elles mieux que mes mots de ce Festival.
Festival des enfants
En effet, les premiers arrivés au Festival furent les enfants. De nombreuses activités leur étaient dédiées.
Bien sûr, il y avait des classes entières accompagnées de leurs enseignants. Mais, il y avait aussi beaucoup d’enfants qui font l’école à la maison. C’est assez courant en Suisse. Il y a beaucoup de zones qui sont très enneigées en hiver, ce qui complique la circulation. Ce système permet aussi de lutter contre l’exode rurale et permet à de nombreux villages de rester vivants.
Les enfants se sont rués sur les activités dès 9h du matin.
Festival textile
Mireille Keita et sa collection Festival Yelen
J’attends les photos, je n’ai pas réussi à voir le défilé, il y avait trop de spectateurs!
Un tisserand burkinabé
Il y avait 2 métiers à tisser impressionnant sous différents aspects.
Une fois rangé ce métier ne prend que très peu de place. J’en ai acheté un à mon voisin. Il tient dans un petit sac dans ma valise. Nous remonterons le système de suspension au Chili.
Camille et ses laines
Camille a un petit troupeau de brebis, dans un alpage tout près de Baulmes.
Elle est venue avec ses fuseaux, son rouet… faire des démonstrations de filage de laine.
Festival teinturier
Le bogolan
Un vrai maître du bogolan donnait l’occasion aux enfant de personnaliser des t-shirts.
On voit, ici, que l’on peut faire varier les nuances.
La collection est belle.
Mes petites démonstrations
Pour moi, cela a été un grand honneur de participer à ce festival international.
Je suis partie un peu vite et encore une fois trop chargée de Gletterens et j’ai oublié les casseroles. Heureusement que Camille était là. Donc elle est allée faire une petite visite à la déchetterie du village. Les déchetteries suisses sont une source inépuisable, on y trouve des objets en parfait état… Grâce à la déchetterie locale, nous pourrons teindre au Festival Yelen.
Indigo, spécialité africaine
J’avais réservé 100 g de précieux indigo.
Festival de danse
Le faux lion
Le faux-lion est vraiment très impressionnant. Les enfants sont entrés dans son jeu avec une découverte participative active des danses et musiques africaines. Nous avons bénéficié d’un merveilleux spectacle de danse théâtrale…
Les marionnettes géantes
Dans leur exagération poétique, les marionnettes géantes créaient l’enthousiasme de tous par leur ingéniosité. Et dire qu’elles ont failli ne pas arriver à temps.
Il y avait aussi un atelier de fabrication de marionnettes recyclage.
Dans les stands aussi, il y avait des marionnette…
Festival d’amitié
Cuisine merveilleuse
La cuisine du Festival Yelen, assurée par des bénévoles est une invitation au voyage.
Quelles musiques
Admirable union des tambours africain et des corps suisses.
Il y avait un atelier de fabrication de tambours recyclage. J’ai encore oublié de photographier. Tout est arrivé trop vite.
Les enfants ont appris à transformer de grosses boîtes de conserve en tambours.
Les stands
Le tour d’horizon ne serait pas complet sans montrer les stands et autres animations
Le délicieux mouton rôtissait en musique…
Quelles émotions!
J’allais oublier de mentionner les décorations très créatives, depuis la signalétique extérieure en passant par les sièges.
Il ne faudrait surtout oublier les très beaux contes d’Innocent. J’aurai aimé les écouter tous, ils étaient plein de philosophie. Et, souvent, je n’en saisissais que des bribes au passage.
Même une navette était prévue pour revenir à la gare.
Il y avait un dortoir pour héberger ceux qui en avait besoin, décoré comme il se doit. Quelle attention!
J’espère n’avoir oublié personne et je fais appel à vos photographies pour compléter cet album…
/// Fête de la Préhistoire /// 4ème article sur le Village Lacustre de Gletterens Article cr´´eé le 24 novembre 2021, modifié le 1er décembre J’aurais dû être de retour au Chili le 22 Novembre 2021, mais un formulaire lié au Covid en a décidé autrement – Retour en Europe probable printemps 2022 – Beaucoup de nouveautés Organisons donc des ateliers! C’est facile +33 7 69 905 352 (whatsapp) – publicobre2000@yahoo.es Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés. Je vous invite à suivre la suite du voyage… N’oubliez pas de m’ajouter à vos favoris….
Fête de la Préhistoire, prochaine étape
Alors, c’est reparti pour 15 jours d’expériences…
Teintures et autres activités
Oui, la Fête de la Préhistoire arrive bientôt à Gletterens, peu après le Rassemblement Préhistorique. En attendant, je continue mes activités qui donnent un petit supplément de vie au lieu. Le feu pour les teintures réchauffe un peu l’atmosphère` fraîche de la maison.
L’atmosphère un peu enfumée de la maison donne aussi une bonne idée de ce que pouvait être la vie dans une maison néolithique. La fumée participe aussi à la préservation de la toiture.
Les particules fines existaient déjà… Tania et Doris fendaient le bois en plus petits morceaux pour essayer d’éviter cet excès de fumée.
La toiture
Celle-ci a plus de 20 ans et est encore apparemment en bon état. Cependant, elle doit être rénovée prochainement. En effet, c’est la première maison construite dans le village lacustre. Cela va être un très gros chantier. À suivre…
9 août
Je joue les prolongations. Martin m’a amenée voir deux boutiques de laines et autres fibres. Nous les avions déjà visitées l’an passé, dans l’Emmenthal. J’avais acheté beaucoup de types de matières premières (soie, lin, alpaga, chanvre, ramie…) et des livres que j’ai exploités pendant toute l’année, notamment pour les teintures cette année. Je suis très contente.
On devait voir aussi les prix pour les laines filées main. C’est très difficile pour moi d’établir un prix juste.
Cette fois-ci, j’ai encore trouvé des livres intéressants, un petit métier à tisser les plaquettes, des paquets de plaquettes, des aiguilles spéciales, de nombreux petits outils… Tout faisait envie!
Le rouet
Évidemment, mon acquisition principale a été un tout petit rouet électrique, spécial pour artisan nomade. Il tient dans mon sac à dos. De plus, il est léger et très silencieux. Il voyagera avec moi en Scandinavie.
Ces boutiques ont de très bonnes librairies, surtout en allemand et en anglais. Mais c’est très difficile de se retenir d’acheter. Bien sûr, toute cette documentation est vraiment très utile pour moi.
J’y ai également trouvé des fibres de chameau, je suis très curieuse de les filer.
J’en ai aussi profité pour acheter 1 kilo d’alun et j’ai bien fait. En effet, ce mordant a toujours la mauvaise idée de manquer au mauvais moment.
Cette visite est tombée au bon moment. J’aurai encore plus de choses à montrer pour la Fête de la Préhistoire.
Je vous parlerai de tous ces achats dans de prochains articles, quand je commencerai à les exploiter. J’ai complété ces achats en Scandinavie.
De retour à Gletterens, j’ai vu passer un hérisson près de la yourte. Je n’ai pas eu le temps de le photographier. Il est parti se cacher trop vite. On m’avait déjà commenté son existence.
10 août
Nous allons tenter de récupérer au maximum les bains restants. Car, nous pouvons en obtenir des pigments pour peindre. Il faut que je revoie les DVD de Michel Garcia, il y en a un qui traite de ce sujet. Je n’ai pas eu le temps aujourd’hui, j’espère que demain, je pourrai.
J’ai vidé tous les paquets de feuilles et écorces qui ont servi aux teintures sur le tas de compost. J’ai fait du rangement dans l’atelier provisoire de teinture.
Comme aujourd’hui il faisait beau, j’ai lavé presque toutes les laines teintes et je les ai mises à sécher dans l’arbre.
Du nouveau, teinture aux graines de cornouiller pas mûres, nombreux tests d’indigo avec les visiteurs.
Essai d’évaporation du gros bain mélangé. À la fin de la journée, il en reste beaucoup. Je croyais que la concentrations des vieux bains serait plus rapide.
Le coracle
Il s’agit du projet principal du Rassemblement Préhistorique. Il est presque prêt à l’usage, mais nous devons encore le soigner…
Nous avons remis le coracle sous son “fumoir”, je dois entretenir le feu pour qu’il fume assez longtemps. Ce sera la vedette de la Fête de la Préhistoire.
Alors, j’alimente le feu avec des branchages verts, ce qui fume plus.
Bogolan
Enfin, j’ai fini par me décider à sortir le drap teint aux tannins pour le test de bogolan, il s’agit d’une technique africaine très intéressante qui consiste à appliquer des boues ferrugineuses sur des toiles teintes avec des tannins légers. Dominique Cardon parle de cette technique, il y a longtemps que je voulais l’essayer.
La technique
La technique est simple, mais donne de très belles possibilités. Elle est pratiquée au Mali, mais aussi en Amazonie péruvienne, notamment par les Shipibo. Elle est basée sur la réaction des tannins avec le fer.
Mais, on en s’improvise pas teinturier en bogolan.
Les enfants y laissent leurs traces
J’ai fait faire le test à des enfants sur un drap sec préparé à l’avance. Ne sachant pas où trouver une source dotée des caractéristiques recherchées, j’ai décidé d’utiliser l’argile que j’avais tamisée pour tenter de faire des récipients archaïques pour teindre, elle était encore très humide, j’y ai ajouté ma soupe de clous et dans un autre pot le reste d’oxalate de titane.
La réaction se fait bien avec le fer, mais un peu pâle. J’ai aussi voulu tester avec le titane qui devait donner un bel orange, comme en ecoprint, mais cela semble sans effet. Je trouve que le liquide se diffuse un peu trop, laissant les formes peu reconnaissables.
Pour renforcer ma soupe de clous (acétate de fer), j’avais mis à tremper des aiguilles que j’utilise pour les métiers à clous qui avaient commencé à rouiller.
Je les ai sorties, nettoyées avec un peu au papier de verre, puis je les ai graissées.
Bien que je ne soie pas totalement satisfaite de ce test de bogolan, l’effet sur les visiteurs est intéressant. Chacun apporte son petit grain de sel, sa technique d’application de la pâte.
Sauvetage de hérisson
Nous allions faire de nouveaux ecoprint avec Doris, mais des visiteurs ont découvert un petit hérisson malade près de l’atelier provisoire de teinture. Il était sortit en plein soleil, ce qui n’était pas normal, il avait l’air très faible.
Doris a décidé de l’emmener chez le vétérinaire à Morat. Il a été recueilli par une association qui essaie de sauver les hérissons. S’il est guéri, il sera relâché près de son nid, là où on l’a trouvé.
Le soir nous avons essayé de faire tourner le nouveau rouet, mais il faisait déjà presque nuit.
11 août
À 7h30, j’ai préparé le rouet et je me suis installée dans les toilettes, où il y a une prise de courant. Premier test positif, seulement il faut mieux nettoyer les pailles qui restent dans la laine.
Au premier test, j’ai déjà pu filer assez fin.
J’ai de nouveau sorti le drap et pot d’argile modifiée pour le bogolan.
Les graines de cornouiller sanguin ont donné un joli jaune, j’ai plongé la moitié de l’écheveau dans l’indigo, j’ai obtenu une laine bicolore, jaune et vert pâle.
Encore quelques tests d’indigo avec les visiteurs.
Aujourd’hui pas de feu. Lavage des laines non lavées.
Nouvelle décoration du saule mort avec les laines teintes.
Préparation d’un petit bain avec les deux garances, de la cochenille, du tannin de galles du chêne et pour m’assurer un peu d’alun. Cuisson demain. Un peu de laine mérinos et de soie.
J’ai presque fini les mitaines pour Martin, elles ont beaucoup plu à Doris qui m’en a demandé d’une autre couleur.
12 août
Je suis retournée filer avec mon rouet dans les toilettes, il semble que ma rallonge m’a lâchée. Il faut que je m’habitue à nettoyer mieux ma laine, car cela en pardonne pas. Contrairement au rouet à pédale, là la vitesse est régulière et on en peut pas ralentir sans lâcher la laine. Parfois, la laine se casse et s’enroule sur la bobine et le bout se cache dans la laine enroulée.
Depuis les premiers tests, j’ai filé 5 grammes de laine sale que j’ai retordue au fuseau pour bien voir les défauts et enlever les petites saletés restantes. Je viens de la laver au savon pour faire un test d’indigo avec demain.
J’ai redécoré le vieux saule avec les laines et redéployé le drap à bogolan.
Tissage
J’ai fini dans la soirée la petite pochette à rayures commandée par Tania, elle a choisi les couleurs dans l’arbre à laines, m’a indiqué son idée.
J’ai filé un peu de laine de mouton suisse teinte au henné.
Teinture
La teinture à la garance additionnée de cochenille m’a donné un joli vieux rose après ajout d’un peu de crème de tartre. Ce soir, j’ai complété ce bain avec un peu de garance Rubia cordifolia et de tannin de gale de chêne. Il y aura cette fois un petit écheveau de mérinos, un peu de soie de Madagascar, un peu de soie en ruban et un peu de laine de mouton suisse bien lavé.
Je venais juste de finir les mitaines de Martin et je commençais celles de Doris, le ciel s’est obscurci et le vent s’est mis à souffler très fort. C’est le début d’un orage qui secoue l’auvent de l’abri et sa porte en toile.
Plus qu’une semaine pour la Fête de la Préhistoire
13 août
J’ai filé ce matin de l’alpaga, assez bien préparé, avec beaucoup plus de facilité.
Le bain de garance amélioré a donné quasiment la même teinte qu’hier, la laine de mouton bien dégraissée n’a donné qu’un ton saumon pâle, la soie décreusée bleu clair a donné un joli grenat.
Il faudra réessayer demain en mordançant avant.
J’ai presque fini les mitaines de Doris, il faut que je file la laine pour les coutures et tours de finition.
Test d’indigo sur lin pour la chaîne du métier à sprang pour la fête de la Préhistoire, le 22 août.
Il va falloir refaire la cuve d’indigo. Ce sera fait dans quelques jours.
Le drap à bogolan se couvre peu à peu.
14 août
À 7 heures du matin, je m’installe à la porte des toilettes avec une rallonge que m’a prêtée Doris, pour filer. D’abord, je finis la petite quantité d’alpaga gris et teint marron qui me restait. Je change de bobine et démarre la laine pour finir les mitaines de Doris. À 10 heures, j’ai fini de filer les 65 g de laine multicolore.
Je range le rouet et je décore de nouveau l’arbre à laine. Puis, je mets sur le feu le mordançage de lin, laine, soie et vue d’un bain de henné et d’un autre de cochenille.
Je retord l’alpaga et la laine multicolore et finis les mitaines. Il reste de la laine et je décide de faire une petite pochette avec cette laine, puis une autre.
Normalement le rouet peut retordre automatiquement, il en reste qu’à déplacer la petite bague qui détermine l’endroit où va s’enrouler la laine. Mais pour cela, il faut filer des fibres très propres qui en nécessitent pas de révision, du top, par exemple. Cela est rarement le cas pour moi.
D’autre part, il faut séparer la laine à filer sur 2 bobines égales.
J’aurai l’occasion d’en parler ultérieurement.
Heureusement que je retord à la main. Je dois d’abord préparer une bobine avec deux bouts sur un bâton.
Lors de ce bobinage, j’élimine encore des morceaux de paille, je dois renouer parfois quand le fil est trop fragile.
15 août
Ce matin vers 7 heures, je m’installe de nouveau à côté des toilettes. C’est très agréable de filer au grand air. Le rouet est très silencieux, j’entends les oiseaux…
Cette fois-ci, j’ai choisi de filer un reste de Thones et Martod sale, mais sans pailles. En un peu plus d’une heure, j’ai filé presque une demie bobine. Les bobines font à peu près 100 grammes.
Après la décoration de l’arbre à laine, je finis une pochette et j’en fais une autre.
Quand je tisse dehors, j’entends des commentaires assez sympathiques. Il y en a qui se demandent si le coracle sert d’urinoir. C’est vrai qu’il en sent pas très bon, mais il s’améliore avec le temps.
J’ai préparé un nouveau bain de cochenille pour demain et j’ai à nouveau mordancé en prévision de cette teinture. En outre, j’ai fait un test de mordançage au lait.
Puis, j’ai encore fais un bain avec du lin dans le reste de henné et de Cosmos sulfureus.
Dans l’après-midi, le village lacustre est très tranquille. Je décide de tester le filage d’un paquet de laine de mouton valais propre et cardée. En environ 2 heures, j’ai filé presque 100 grammes de laine. J’ai même osé accélérer la vitesse de filage.
Il faut que j’en fasse une deuxième bobine pour tester le retord qui doit être automatique.
En rangeant le drap à bogolan, je m’aperçois que l’envers semble plus marqué que l’endroit.
De 19 h à 21h30, je suis retournée filer à côté des toilettes la laine des moutons valais que m’a donnée Doris, encore plus fine cette fois-ci et avec un peu de soie. La vitesse doit être un peu plus lente pour un fil plus fin.
16 août
Je rembobine ce que j’ai filé la veille au soir sur un bâton pour libérer la bobine du rouet et avoir une bobine à deux bouts pour la retordre au fuseau, elle est parfois un peu fragile, ce sont encore les premiers essais.
Comme d’habitude, décoration de l’arbre à laine, cependant un peu plus tard que d’habitude à cause d’un risque de pluie. Petit bain de cochenille avec laines mordancées et nouveau mordançage.
Évidemment, je parle toujours de laines, mais j’ai aussi teint de nombreuses autres fibres.
Ce bain de cochenille a très bien pris. Lorsque j’ai enlevé les laine du bain de mordançage j’ai eu la surprise de trouver de gros cristaux d’alun de plusieurs centimètres au fond de la casserole. La veille, j’avais récupérer de l’alun qui s’était échappé de son sachet trop fragile. Peut-être que les impuretés et l’excès ont favorisé la cristallisation.
Sur le drap à bogolan, un enfant de 4 ans me dessine un curieux serpent, son grand-père m’explique qu’il s’agit du canal de la Broye, sujet d’actualité du fait des inondations dues aux récentes pluies diluviennes dans la région.
Alors, je retords les 70 g de fil fin de la veille, mais pas dans le sens habituel. En effet, par erreur, le bouton sur la machine était passé en torsion Z. Mais, cela me facilite le retord manuel.
Aujourd’hui, ils ont fait les foins sur le terrain devant la caisse, avec plusieurs mois de retard. Du fait des inondations, le tracteur ne pouvait pas passer, les plantes auront eu le temps de fleurir et de se resemer. Cela sent bon.
Dans l’après-midi je file à nouveau un peu de fil fin.
17 août
Aujourd’hui, je devais aller à Neuchâtel pour visiter le Musée Ethnographique que Jacques Reinhard m’avait conseillé d’aller voir. En outre, je dois aussi faire réparer mes lunettes dont un verre s’échappe constamment. Mais, on me dit que les musées sont gratuits le mercredi. Donc, j’irai demain.
Comme d’habitude, décoration de l’arbre à laines, un peu teinture, lavage des dernières laines teintes, filage, retord.
18 août
D’abord, je rencontre Jack qui avait reçu un petit appareil pour couper des lanières de cuir. Il a toujours de bonnes informations pour les matériels et petits outils pour l’artisanat. L’outil est arrivé très vite. La démonstration et vraiment impressionnante.
Puis, je pars à Neuchâtel en bateau. Les bateaux ont été rétabli, car ils avaient été supprimé pendant plusieurs mois à cause des inondations.
J’ai réussi à faire réparer mes lunettes qui paraît-il ont été très mal montées et le verre devrait à nouveau tomber très prochainement. Me voilà prévenue.
Que de magasins de chocolat! Cela fait très envie, mais les prix font peur.
Le musée
Aujourd’hui, je suis partie voir le musée d’Ethnographie, bien caché dans la verdure. Il y avait une exposition de photographie des années 1950 sur des Peuls du Sahel, intéressante.
Enfin, je finis par trouver l’entrée du musée qui n’était indiquée nulle part.
J’ai d’abord visité l’exposition permanente organisée par thèmes: plumes, ambassades, sandales, cordes, croix, contenants… J’avoue que j’aurai aimé avoir plus d’informations sur certains objets.
Je retiendrai tout particulièrement deux fuseaux très décorés et des bijoux en pailles tressées.
Les expositions
Puis j’ai visité deux expositions temporaires, l’une sur les missions suisses au Mozambique et l’autre sur le mal du voyage qui montre bien les déformations que peut provoquer le tourisme sur l’artisanat local.
Par exemple au Pérou, une casquette avec des motifs shipibo (d’indigènes d’Amazonie, Nord du Pérou), normalement dessinés en noir (de fer) sur une toile teinte avec des tannins où est écrit Cusco (Andes du Sud du Pérou). Quelle étude de marché a fait produire un objet aussi insensé? Sans compter le fait que ces dessins ont une signification importante pour ceux qui les ont créés. Découpés en petits morceaux, ils deviennent de vulgaires motifs qui pourront être remplacés par d’autres au gré des modes.
On peut aussi y voir une video très instructive sur un groupe de femmes qui présentent avec un certain humour, mais très organisées, la teinture à la cochenille, au village de Chinchero à 20 minutes de Cusco que j’ai vu lors mon voyage au Tinkuy.
Le show est intéressant mais si rapide (les touristes sont toujours pressés) que l’on en se rend pas compte de la complexité et de la lenteur du travail représenté.
Cependant, ces femmes qui doivent être des artisanes qualifiées paraissent plus être des actrices. Quand ont-elles le temps de produire de l’artisanat si les groupes défilent les uns après les autres gratuitement et leur salaire provient des ventes? Quand je les ai rencontrées, il y a plus de 10 ans déjà, leur principal intérêt était de me vendre leur chapeau ou leur gilet, quand je cherchais de la laine d’alpaga et des plantes pour teindre en bleu et en rouge.
Certes la partie de l’exposition sensée représenter un marché artisanal faisait la part belle au Pérou qui est spécialiste de l’artisanat industriel, mais il y avait aussi des stands sur les Esquimaux qui produisaient de petites reproductions de kayak en impression 3D ou les imitations d’objets en ivoire africains…
J’ai oublié de prendre une photo des kayaks en plastique fluo. C’est dommage.
19 août
Jack a fini le métier à sprang, alors nous pourrons monter la chaîne demain et commencer à le tisser. Maintenant, il tient droit et devra rester fixé à une poutre. Au passage, j’ai appris le système de nœuds utilisé à cet effet.
Recharge du bain d’indigo
Puis, avec Jack nous avons complété la cuve d’indigo. Je l’ai testée comme d’habitude avec des visiteurs.
Elle m’a donné un bleu plus soutenu, nous avions récupéré l’eau de rinçage qui contenait certainement assez de pigments. Bien sûr, nous avons utilisé la même cruche.
J’ai cuit une casserole de cochenille où j’avais mis un peu de soie en ruban, un peu de soie de Madagascar décreusée, un peu de laine propre et du lin pour le sprang. Le tout était mordancé à l’alun avec un peu de vinaigre.
Retord Navajo
Puis, j’ai terminé de filer une bobine de laine de Thones et Martod sale au rouet. Je voulais tester le retord dit navajo avec cette laine. Ce type de retord est à la mode actuellement. Une seule bobine suffit.
Pour cela, il s’agit de retordre en faisant d’énormes chaînettes avec les mains. Ainsi, on obtient une laine à 3 brins. Je l’ai pesée, elle faisait 126 g. puis d’abord rincée, et enfin lavée avec un peu de savon liquide. Elle sera teinte avec des écorces de saule.
Autres teintures
François a coupé des branches de saule pour faire le fonds du coracle, il m’a laissé les écorces pour teindre. J’ai déjà mis à tremper cette laine dans le mordant pour la teindre avec cette teinture, on ne peut plus locale.
Comme prévu, j’ai commencé à préparer des étiquettes de prix pour la Fête de la Préhistoire qui approche à grands pas.
20 août
Bain de cochenille avec 70 g de laine de mouton valais filée au rouet, retordue au fuseau. Mordançage de la laine pour le saule.
Au matin, l’eau avait un peu jauni et montrait quelques petites bulles. Laine mise à tremper avec supplément d’écorces et de feuillage.
Maintenant, le sol du coracle est fini et est mis en place à sécher chargé de pierres pour qu’il prenne sa forme définitive, les tensions le font craquer le soir.
J’ai fait des bobines avec les fils des rayures du sprang. Puis, j’ai commencé à monter la chaîne. Enfin, j’ai décidé de faire 4 petites tresses pour maintenir les débuts et fin de sprang, je ne sais pas si c’est nécessaire. C’est comme cela quand on expérimente en autodidacte. J’ai teint 2 des tresses en indigo.
Teinture en indigo d’un écheveau de laine de mouton et d’un autre en alpaga-soie beige, comme test. Pour le moment, c’est beau, nous verrons le résultat une fois rincé.
Plusieurs heures passées à faire des étiquettes en cuir avec l’adresse du site, le poids, le prix et le type de fibre, la teinture utilisée. Cela a été long. Maintenant, l’arbre à laines est doté de chiffres.
Quand j’ai sorti les laines de la cochenille, j’ai ajouté un peu de crème de tartre dans le bain, elles ont donné un rose assez soutenu. J’ai complémenté avec de la garance pour le lendemain.
J’ai aussi préparé un petit bain avec des déchets variés: épluchures d’échalotes, d’avocat…
François a joué de la cornemuse ce soir, c’était beau.
Puis, sont arrivés les constructeurs du coracle. Ils se sont décidés à aller l’essayer tout de suite, essai concluant. Ils ont décidés où ils débarqueraient pour l’arrivée des marchands lors de la Fête de la Préhistoire.
Le test s’est passé dans une très bonne humeur, comme d’habitude à Gletterens.
21 août – Demain, c’est la Fête de la Préhistoire
Nouvelles journée passée à doter de prix mes travaux, c’est difficile de faire ni trop cher, ni trop peu cher. Les visiteurs sont toujours trop pressés.
Nouveau test du coracle, cette fois-ci avec les marchandises. Nouveau succès.
Journée très calme, Jack m’a imprimé des cartes de visite, car il ne m’en restait presque plus.
Nouveau bain de cochenille. Encore une expérience, reteinte d’un écheveau rose de cochenille en indigo. Un écheveau de bois de Campêche violet, le bain de déchets variés a donné un très beau jaune, il est resté à tremper.
Derniers préparatifs pour la Fête de la Préhistoire.
C’est la Fête de la Préhistoire
22 août
Il a beaucoup plu pendant la nuit, heureusement la journée a été assez belle.
Comme souvent, j’ai allumé les feux de bonne heure. Bain d’écorces et de feuilles de saules qui trempent depuis 2 jours, épuisement des bains de cochenille et déchets divers. Retord à la dernière minute de laine sale filée au rouet pour alimenter ces bains.
J’ai décoré l’arbre à laine avec les dernières teintures lavées le matin même, les nouvelles teintures de la veille et toujours les rubans et autres fibres non filées.
Les “marchands” débarquent les marchandises, il y a beaucoup de visiteurs. Je n’ai pas eu le temps de prendre beaucoup de photos.
Une dame m’a donné 4 grands cônes de coton. C’est un beau cadeau, je pense en teindre une partie pour mes premiers galons aux plaquettes. Il va falloir les passer en écheveaux, les faire bouillir avec du savon et les mordancer.
Une Mapuche chilienne m’a enseigné à faire une tresse à 5 fils doubles, le résultat est très joli.
Les “marchands” ont bien vendu, surtout des laines teintes.
En fait, la journée est passée si vite que je n’ai presque `pas pris de photos. Il y avait beaucoup de monde.
Après la Fête…
23 août
Vers 6 heures du matin, j’ai vu une grosse pleine lune entre les arbres, j’ai eu beaucoup de mal à la photographier car le ciel s’éclaircissait plus en photo qu’en réalité. Puis, j’ai vu passer un écureuil brun foncé dans les arbres.
Encore une fois, j’ai vidé sur le compost les restes de végétaux qui encombraient les bains de teinture à filtrer.
Préparations pour le départ
J’ai beaucoup à faire pour préparer mon départ. Je dois préparer un peu mon itinéraire.
Il faudrait aussi que je fasse les derniers ecoprint tant que j’ai des casseroles, que j’épuise les bains ou les transforme en teintures ou pigments.
En fait, j’ai passé presque toute la journée à transformer un cône de 850 g de coton en écheveaux. Comme, j’avais besoin de nouveaux récipients pour filtrer les vieux bains et laver le coton, j’ai accompagné Tania à la déchetterie pour se débarrasser des ordures de la Fête de la Préhistoire, j’en ai profité pour récupérer quelques pots utilisables.
J’ai donné une deuxième vie à une bonbonne de bière en plastique, après avoir enlevé l’étiquette, je découvrais une grosse bouteille en plastique que j’ai pu percer avec un couteau en silex, puis j’ai continué aux ciseaux.
J’ai aidé Tania à démonter une petite yourte et j’ai beaucoup appris sur le montage de celles-ci, il faudra que je modifie mon article sur la yourte de Chevrainvilliers.
Aujourd’hui, j’ai pu parler avec Mireille qui organise le Festival Yelen à Baulme en Septembre. Elle m’a confirmé que je pouvais y participer, elle aussi pratique la teinture naturelle et notamment le bogolan. Il me semble que cela va être très intéressant.
Dans la soirée, Doris et Martin sont venu ramener le petit hérisson souffrant à son nid. Il semble avoir récupéré sa santé, il a eu aussi droit à deux jours de nourriture spéciale pour lui. Je suis bien contente.
Lorsque je rangeais l’arbre à laine, il m’est venu à l’idée de tester l’indigo avec de la soie tussah, le résultat est très beau, je vais sans doute recommencer demain.
24 août
Enfin, vient la teinture des écheveaux de coton, 2 en indigo, mordançage de 2 autres au lait, le reste est réparti entre un bain de cochenille-alun-crème de tartre et mordançage à l’alun.
Épuisement des bains, réduction pour transformer les restes en encre après tamisage. Les filtres à café en servent pas, ils se percent les uns après les autres. Je finis par aller chercher la vieille passoire pour les cendres aux toilettes sèches je l’ai recouverte d’une toile comme tamis.
Malgré le fait que j’épuise les bains, je suis assez contente des couleurs obtenues en coton.
Une dame qui vit au Mali et connaît des artistes qui travaillent le bogolan m’a invité chez elle là-bas. Ce serait passionnant. Mais, ce voyage semble un peu compliqué. Maintenant, alors que j’écris cet article, je me débats avec les bureaucraties tant française que chilienne, tout bêtement pour pouvoir rentrer au Chili.
J’ai commencé le bonnet jaune et violet que l’on m’a commandé dimanche. Je le finirai en voyage.
Dernières teintures sur coton et un peu de soie.
Beaucoup de vent.
Je commence à concentrer les bains. Dernière promenade à la déchetterie pour compléter la panoplie de vieilles casseroles.
Mise au compost des restes solides des bains.
25 août carnet
Fin de concentration des bains accélérée.
Rangement un peu brusqué de tout mon bazar, pour mon départ le lendemain.
Tri organisé rapide des bagages qui m’attendront au Village Lacustre jusqu’au Festival Yelen.
J’ai encore récupéré un peu de fibre de houblon qui avait eu le temps de rouir. Curieusement, j’avais rêvé de ces tiges de houblon.
Demain départ pour la Scandinavie
Prochain article pour bientôt… Si mes démarches pour mon retour au Chili m’en laissent le temps.
/// Voyage hors normes /// Article cr´´eé le 23 novembre 2021, modifié le 9 mai 2022 Retour en Europe 10 mai 2022 jusqu’au 11 novembre 2022 – Beaucoup de nouveautés Organisons donc des ateliers! C’est facile +33 7 69 905 352 (whatsapp) – publicobre2000@yahoo.es Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés. N’oubliez pas de m’ajouter à vos favoris….
Avant toute chose, je dois vous annoncer la prochaine formation Teintures Naturelles – Tissage artisanal, près de Domodossola, Nord de l’Italie. Pour plus d’informations… suivez le lien.
Teinture naturelle 10 – 15 juillet Tissage artisanal 17 – 22 juillet
Rejoignez nous à Zonca!
Le voyage hors normes, si l’on peut dire, n’est pas une nouveauté pour moi. D’habitude, il s’agit surtout d’un excès de bagages… Mais, les choses se compliquent par les temps qui courent.Vous vous en doutez, il semble de bon ton qu’un certain virus ne veuille laisser personne tranquille. J’espère que cet article puisse éviter à d’autres les déconvenues qui viennent de m’arriver.Je n’ai pas encore décelé la norme que je n’ai pas respectée.
Mon retour au Chili aurait dû être une simple formalité et je devrais déjà être en train de faire de nouvelles expériences. Mes prochains articles auraient dû vous relater la Fête de la Préhistoire à Gletterens et les voyages qui l’ont suivi… Mais, l’actualité a tout bousculé…
Continuer le voyage, quel défi
Dans un présent un peu bousculé, o´´ù les doses de vaccins se succèdent, continuer à voyager devient de plus en plus difficile. J’ai malheureusement été obligée à suivre des règles dont je ne suis pas persuadée de la pertinence. Bref, j’ai dû m’adapter à un court-termisme certainement assez funeste.
D’ailleurs, les plateformes dans le style Work Away, Talk Talk Go, Helpstay… n’arrivent plus à jouer leur rôle. Malgré le temps passé à les consulter et les quelques contacts intéressants, rien ne s’est converti en réalité.
J’ai dû voyager en touriste à budget limité, plus rapidement, en enchaînant les musées en un temps records, quand ils n’étaient pas fermés. Le tout sans véritables échanges ni contacts avec les gens qui vivaient dans les lieux visités. Quel dommage! C’est comme des demi-voyages à coût double, comme ces musées en Italie où un bon tiers des salles étaient fermées.
Ce qui est intéressant ou beau est là, mais ne peu pas être vu.
Cela n’a rien à voir avec mes précédents voyages au Pérou, en Bolivie, en Argentine et au Brésil.
Voyage un peu trop chargé
Après 18 mois en Europe et des expériences merveilleuses, mes bagages ont pris de l’embonpoint, sous la forme de matières premières, d’outils et bien sûr de livres…
Je passe sur les réflexions déplacées des agents de la SNCF qui ne comprennent pas que l’on voyage avec des valises… Leurs limites seraient de 18 kg! C’est-à-dire moins que les 23 kg autorisés en avion!
Je regrette toujours, l’absence d’ascenseurs, ou plutôt de rampes (comme en Suisse). Celles-ci ne tombent pas en panne. Les escaliers sans autres alternatives sont encore trop nombreux en France. Déjà, je m’en plains dans mon premier article sur le Village Lacustre de Gletterens.
Les charriots ont complètement disparus. Les toilettes aussi. Et les consignes, qui existent encore, heureusement, un peu partout en Europe, ont disparu du paysage français. Même les sièges sont devenus rares.
Cette fois-ci, je suis revenue à la gare de Lyon à Paris, vers 20:00 heures. Comme, il n’y a pas de charriot, j’ai donc tiré mes 8 bagages, un par un, sous l’œil goguenard des fiers-à-bras qui font office d’agents de surveillance.
Personne n’a été capable de m’indiquer les consignes. J’ai dû prendre un taxi van pour l’hôtel.
Quand au jour où je suis retournée à Nemours, le taxi me laisse juste devant un ascenseur interdit à cause d’une alerte à la bombe. J’ai dû faire les 400 m qui me séparaient de l’entrée principale en tirant les 8 bagages. La technique commence à être bien rodée.
Agréable exception, la Suisse
Je dois un remerciement exceptionnel à tous les Suisses qui m’ont aidés à chacun de mes transferts.
Quand on voyage chargée, la Suisse est un paradis, même les jeunes proposent de l’aide, même quand ils vont dans une autre direction. C’est remarquable!
Contenu hors norme, voyage d’études pratiques
D’habitude on voyage avec les vêtements nécessaires et quelques souvenirs.
Moi, je transporte des outils, des matières premières et bien sûr quelques tissages… En outre, j’ai une fâcheuse tendance à collectionner les livres. En effet, ils m’apportent des informations de nature différente à l’internet. Cela change la donne. Mais si je veux pouvoir faire des démonstrations, il faut bien que j’ai un peu de matériel.
Le retour au Chili
Après plus de 18 mois en Europe, mon diplôme de DMA Textiles enfin en poche (avec presqu’un an de retard, il faut bien que je retourne au Chili.
Au-delà du 31 d´´ecembre 2021, je perds le bénéfice de mon billet de retour.
Et puis, j’ai des projets au Chili. Je voudrais pouvoir retourner au Pérou, en Bolivie et au Brésil…
Déménagement hors de prix
Ou comment ramener au Chili un métier à tisser?
Lors de mes wwoofing en Normandie, j’ai rencontré une dentellière, ancienne tisserande qui vendait un métier à 4 pédales. Ce métier avait été construit par son père. Il est très beau.
Une fois démonté, il n’est pas monstrueux, il doit tenir dans le coffre d’une Diane.
Je rêvais de ce genre de métier depuis longtem`ps. En outre, chez Rincón de Angel, il y a un employé originaire d’Otavalo (Équateur) qui a de l’expérience avec ce genre de métier.
Vu que j’ai passé plus de 6 mois en France et que j’ai la double nationalité française et chilienne, j’ai la possibilité de faire entrer du matériel sans frais de douane au Chili.
En fin de compte, le seul transporteur qui ait daigné me répondre, et ce seulement 2 jours avant la date prévue pour mon départ, me fait un devis de 4.500 euros, pour 4 m3! Soit beaucoup plus que nécessaire. Pour 2 m3, c’est le même prix!
Autant dire que l’affaire ne les intéressait pas. Mon déménagement était trop petit pour être dans les normes.
Si vous êtes intéressé par ce genre d’affaires à un prix plus honnête, n`’hésitez pas à prendre contact avec moi.
Grande décision
Je compacte le maximum d’affaires en 4 valises, 2 sont déjà comprises dans le billet d’avion. Les 2 autres seront en supplément.
Je laisse mes vêtements, le matériel de teinture, les laines et les tricots chez Gérard.
Je regrette beaucoup de devoir laisser ce métier à tisser en attente, il serait beaucoup plus utile à Puerto Montt.
Vol réservé
Le 8 novembre 2021, j’appelle la compagnie aérienne pour activer la date de mon retour, celui-ci avait été bloqué à cause d’un fameux virus. Maintenant, on doit pouvoir voyager.
Donc, pour la date du voyage de retour, nous retenons le 21 Novembre, en payant un supplément de 95 euros. Car le 22, le supplément monte déjà aux environs de 500 euros, soit déjà presque un aller simple.
Comme toutes ces tractations passent par des appels sur des numéros en 0800….. cela m’occasionne des suppléments à mon forfait basique de 5 euros après chaque coupure. Lors de chaque appel, il y a des temps d’attente d’au moins 1/4 d’heure… et on tombe sur un agent différent qui ne peut pas savoir ce qui a été fait par son collègue, quelques minutes auparavant.
Les temps sont donc très courts pour les diverses démarches.
Préparation du voyage
Les valises
Dans ces conditions, je dois préparer en urgence les valises. Les livres que je devais expédier par bateau au Chili, avec le métier à tisser, iront dans les 4 valises. Ils seront la cause de tout excès de poids.
Pour une fois, elles ne sont pas bourrées à craquer. Je n’ai pas eu de mal à les fermer.
Le formulaire de www.c19.cl
J’aime bien l’informatique, mais je préfère quand cela fonctionne.
Ce formulaire, comme beaucoup d’autres, est doté d’un “capcha” pour s’assurer que je ne sois pas un robot. Mais, le résultat négatif, immédiat et sans explications, provient d’un robot.
Les délais pour le remplir sont très courts. Je m’y suis prise `plus d’une semaine à l’avance. Il est très peu explicite, certaines rubriques en excluent d’autres. Les dates du voyage ne peuvent être sélectionnées que 3 jours à l’avance, et sont aussi conditionn´´ees par le test PCR.
Voyant mes difficultés pour remplir ce questionnaire benoîtement intitulé “Déclaration jurée“, j’appelle par whatsapp mon ami de Rincón de Angel qui essaie de s’informer.
Test PCR
Je l’ai passé à le 19 novembre à 8:38 h, les résultats ne me sont parvenus qu’à 20:21 h. Peut-être, l’ai-je passé un peu trop tôt, car mon arrivée à Santiago était prévue à le 22 à 09:09 h. Pour moi, il´´ était clair que je devais en subir un autre en arrivant.
Peut-être aurais-je dû le passer plutôt vers 9h30?
Le certificat du test PCR, doit aussi être fourni aussi en anglais, seulement le laboratoire qui m’avait dit que c’était automatique, a oublié de me l’envoyer. Et cela faisait aussi partie des exigences. Peut-être, était-il caché dans le QR-code?
Double nationalité?
Si, le formulaire `prévoit bien deux documents, il ne prévoit pas la double nationalité. Sachant que je rentre au Chili, j’indique de `préférence la nationalité chilienne.
D’autant plus, que si j’indique ma nationalité française, je suis assujettie à une assurance de voyage pour un minium de 30.000 dollars, qui m’est inutile. En effet, je bénéficie de la sécurité sociale chilienne, Fonasa, quand je suis au Chili. Les Chiliens sont donc exemptés de cette assurance voyage.
En outre, le système informatique ne laisse pas entrer 2 nationalités et 2 numéros de passeport. J’avais donc imprimé ce formulaire laissant vides les cases concernant les nationalités et documents de voyage. Je pensais le remplir manuellement en cas de difficulté.
Ce même système insiste sur le fait que l’on doit donner le numéro du document d’identité sur lequel sont inscrits les vaccins.
C’est curieux, mais lors de la vaccination, en France, rien n’a été inscrit sur mon passeport!
Transit aux États-Unis
Le retour prévoit une escale à New-York, en transit. J’avais demandé à temps l’ESTA, par le site officiel, cette fois-ci. À ce niveau tout allait bien.
Mais, si je voyageais en tant que chilienne, il aurait fallu que je demande un visa aux États-Unis.
Les vaccins
Vu que je devais voyager dans des pays plutôt pointilleux au sujet des vaccins Covid19 (Allemagne et Italie), j’ai décidé de me faire vacciner contre mon gré. Je suis donc à jour avec mes 2 doses.
Donc, j’ai le fameux “pass” à jour, et j’ai pu faire tout le circuit que j’avais prévu. J’ai même eu le plaisir de constater que ce document n’était même pas nécessaire en Scandinavie.
Reconnaissance des vaccins par le Chili
Au cours des nombreuses heures passées à faire des recherches sur internet, je découvre l’existence de www.mevacuno.gob.cl, première étape obligatoire, et l’apparition au Chili d’une “clave única” pour toutes les démarches administratives.
Il faut d’abord s’y inscrire.
Puis, il faut remplir un questionnaire avec photographie des documents d’identité et de vaccination. Les documents ne doivent pas être trop lourds, j’ai dû les convertir pour les alléger. Heureusement que j’ai un peu d’expérience en conversion de fichiers informatiques!
Il va falloir encore attendre au moins 7 jours à partir du 20 novembre. Je guette l’état de mes démarches.
Bien que je sois parfaitement bilingue et que j’aie l’habitude des documents administratifs chiliens, je me dois d’insister sur le manque de clarté de ceux-ci.
Pour tout problème“, on indique un numéro en 800 (chilien et payant) et un autre à Santiago du Chili, bien sûr inaccessible depuis mon portable français. J’ai à nouveau recours à mon ami de Puerto Montt qui me fais écouter en boucle la bande sonore enregistrée qui ne me donne pas d’informations complémentaires. Encore une dépense inutile.
Puis, il arrive à me mettre en contact avec une fonctionnaire du Minsal (Ministère de la Santé Chilien) qui me donne une adresse pour envoyer un e-mail. Ce que je fais. J’attends encore la réponse qui était pourtant urgente.
J’ai aussi appelé au service d’urgence du Consulat du Chili à Paris, nous étions un samedi, qui ne m’a jamais rappelé.
Quarantaine
Pour tous ceux qui arrivent, une quarantaine de 7 jours s’applique. Cela doit jouer dans le cas où le test PCR à l’arrivée à Santiago serait positif. Ce serait le comble de malchance.
Vu que j’habite à Puerto Montt, la logique est de l’effectuer à mon adresse où je ne dérange personne.
Le formulaire précise que je dois me rendre à cette adresse par mes propres moyens, sans utiliser de transport en commun, même pas l’avion! Qu’est-ce qui m’empêcherait de louer une voiture pour m’y rendre?
En effet, si j’indiquais l’adresse d’une amie à Santiago, je bloquerais tous les habitants de cette maison qui ne pourraient plus aller travailler. Il faut en donner la liste avec nº de carte d’identité dans le formulaire.
et l’hôtel…
Il reste l’option “hôtel“. Je tape sur mon moteur de recherche “liste des hôtels pour quarantaine Santiago du Chili“. Je tombe sur un site officiel avec un calendrier de réservation. Curieusement, il reste bloqué en octobre 2021. Cependant, nous sommes déjà presque à la fin novembre!
Je n’ai pas pu voir la liste complète des hôtel, les 3 qui apparaissaient sur la page indiquaient des prix de l’ordre de 130.000 pesos chiliens la nuit. En euro, il faut diviser par 900 (145 euros). Soit plus d’1/3 d’un salaire mensuel chilien. À ce prix, cela doit être une prison dorée.
Beaucoup de questions sans réponses
Comme je suis confiante dans l’avenir et que je pensais avoir à faire avec des êtres humains, doués de raison avec lesquels on peut s’expliquer. Comme prévu, je pars à Roissy CDG, avec un gros dossier afin d’expliquer ma situation le cas échéant.
J’amenais donc avec moi tous les justificatifs d’inscription pour les vaccins, le fameux formulaire de 5 pages à demi-rempli…
Pourquoi le formulaire est-il refusé?
L’inscription des vaccins?
Le numéro du passeport?
L’assurance?
L’adresse de quarantaine?
Ou une autre raison à laquelle je n’ai pas pensé?
Je n’ai pas encore compris ce qui était hors normes dans ma façon de remplir ce formulaire.
Voyage annulé
21 novembre
Par chance, Gérard, qui m’a reçue ces derniers jour, a la très grande gentillesse de m’accompagner avec mes 4 valises et d’attendre avec moi que mes bagages soient enregistrés. Nous étions partis du Gâtinais à 4:00 h du matin pour être à temps. Il faut être là au moins 3 heures avant le vol prévu à 9:40 h-
Quelle ne fut pas ma surprise quand l’employée de la ligne aérienne m’annonce que je ne peux pas voyager.
Je lui ai expliqué avec l’aide de Gérard tout ce que je viens de vous raconter,
Alors, nous avons refait le formulaire www.c19.cl , toujours négatif. Mais, il s’abstient de nous dire pourquoi. Le doute plane toujours.
C’est ainsi que je découvre comment on obéit aveuglément à un système informatique. La compagnie aérienne estime que sa responsabilité est en jeu.
Cependant, il me semble qu’en arrivant au Chili, j’aurais pu expliquer ma situation, vu que j’étais tout de même vaccinée, ce qui est le point principal. Vu les conditions actuelles, on ne risque pas d’oublier ces injections.
Cela me rappelle le livre de Jean-Michel Besnier: “Le syndrome de la touche étoile“.
Encore des questions en suspens
Bien sûr, je dois reconnaître que le personnel de la compagnie aérienne a été très aimable et compréhensif. Mais, il ne m’a proposé que de bloquer mon billet et de le réactiver quand le problème serait résolu. Je crains d’avoir un gros supplément à payer. Ils étaient totalement muets à ce sujet.
Il faudra que je les rappelle le moment venu au même numéro en 08 qui cou`pe en plein milieu de la conversation et occasionne des suppléments de 5 euros ou que je retourne à l’aéroport.
Démarches à distance
De retour chez Gérard, qui m’a encore très généreusement, hébergée chez lui, je fais de nouvelles recherches.
L’assurance pour les Français coûte environ 60 euros par mois. Faudrait-il que je voyage comme française?
Cela ne m’apporterai rien car les vaccins doivent de toute manière être validés par le Minist`ère de la Santé chilien, qui prend son temps…
J’en suis encore à me demander comment dois-je remplir ce formulaire-couperet afin de ne pas avoir de nouvelles mauvaises surprises à la dernière minute, au moment de l’enregistrement.
23 novembre
En suivant les conseils d’une amie chilienne, je dépose une réclamation au bureau des OIRS du Ministère de la Sant´é Chilienne.
24 novembre
J’ai enfin re´çu une demande concernant les documents qui n’étaient pas lisibles, selon eux, mais il a fallu les alléger pour qu’ils passent.
J’ai découvert la possibilité de récupérer une copie en .pdf du certificat de vaccination français, auprès de la Sécurité Sociale.
Cela fait plusieurs fois que je renvoie les documents, ils ne sont toujours pas assez lisibles!!!
25 novembre
J’envisageais une visite au Consulat du Chili pour apprendre à remplir ce formulaire.
J’y suis allée le 25/11, et j’ai eu la surprise de découvrir que le Consulat du Chili à Paris est fermé pour cause de Covid19.
Par une fenêtre, on m’a passé un petit papier avec un e-mail. Tout doit se passer par courrier électronique!
À peine rentrée chez Gérard, j’ai répondu à un autre mail du service de l’enregistrement des vaccins au Chili. Ce service n’arrivait pas à lire les documents. En répondant au lien indiqué, je reçois un mail de “failure notice“. C’est-à-dire qu’il n’est pas arrivé à son but! J’ai encore fait des tests en envoyant moins de fichiers.
Puis, j’ai envoyé un mail à l’adresse du Consulat. J’espère avoir des nouvelles demain.
26 novembre
Il est 17:15, toujours pas de réponse du Consulat, malgré mes divers appels téléphoniques, je tombe toujours sur un répondeur, sur lequel je laisse bien sûr un message reprécisant mon numéro de téléphone.
Le service qui me redemandait des documents n’a toujours pas répondu, ont-ils reçu mes courriers électroniques?
Le service www.mevacuno.gob.cl est toujours en attente de ma réponse!
Deux surprises de la dernière heure
À 20:00 h, je reçois un mail du Consulat qui donne l’impression d’être automatique. Ils ne peuvent pas intervenir sur les règles, ni sur les services sanitaires. Donc, la seule option est toujours remplir le www.c19.cl et toujours sans informations.
D’autre part, ils ne répondent pas au sujet des suppléments de la Compagnie Aérienne.
Puis, mon amie de La Serena qui essaie de me guider dans les démarches, m’indique qu’il faut que je communique toutes les informations concernant la 1ère dose. Il faut que je recherche ce document.
Elle a aussi trouvé qu’il faut que je contacte un autre service, le Seremi de Salud, à Puerto Montt et m’envoie le contact qui suit:
27 novembre
Cela semble très officiel, mais il y a une faute dans l’adresse web. En réalité, c’est https://seremi10.redsalud.gob.cl/
Sauf, qu’il n’y a pas de ligne “contact” dans leur menu. Mais, je trouve un menu “Apostilla” qui est la nouvelle démarche à effectuer.
Je trouve tout de même un menu “Apostilla“, c’est la nouvelle piste de mon ami. Cela donne tout de même l’impression que cela sert dans le sens inverse, c’est-à-dire du Chili vers la France.
J’ai tout de tester 2 options, pour l’une seul un document pouvait être envoyé à la fois. l’autre option permet de charger seulement 20 mégas de fichiers et ne laisse pas retoucher la date. Il ne peut donc pas être envoyé. On me dit d’attendre lundi!
De bonne heure, je me suis connectée à Doctolib.fr histoire de chercher un rendez-vous pour la 3ème dose du vaccin, en passe de devenir obligatoire aussi bien au Chili qu’en France. Dans le meilleur des cas, les rendez-vous ne sont disponibles qu’à partir de fin janvier et dans certaines villes, fin mars!
Il est 10:00 h et je viens déjà de consacrer plus d’une heure à ce sujet! Puis, encore une heure en vain, à fouiller au fond de mes valises pour retrouver mon certificat de 1ère dose, malheureusement introuvable. Il faut que je rappelle le CHU de Caen, lundi matin, pour en obtenir un double.
Je passe donc environ 6 heures par jour pour solutionner un petit problème de formulaire. Presque un travail, malheureusement non rémunéré. Comment font ceux qui travaillent? Je préférerais écrire sur d’autres sujets, au lieu d’essayer de deviner ce qu’attend un ordinateur.
Dimanche 28 novembre
Maintenant, il me faut répondre au courrier électronique du Consulat du Chili.
Il ne faut rien attendre des administrations aujourd’hui.
29 novembre
À 9:00, j’ai envoyé, un courrier par mail au Consulat du Chili demandant plus d’explications, car leur réponse était incomplète.
À 15:20, j’essaie d’appeler au téléphone le Consulat, mais leur répondeur est saturé.
Puis, je visite www.doctolib.fr pour la 3ème dose… Tous les rendez-vous étaient à partir de janvier 2022.
Recherche de certificat de 1ère dose
Enfin, je partis à la recherche du certificat de ma première dose. Le CHU de Caen est toujours occupé. Je me retourne vers la Sécurité Sociale. Après une 1/2 heure d’attente au téléphone, on me donne un numéro spécial Covid19.
Après 20 minutes d’attente, on me dit qu’il faut que je charge l’application Tous Anti Covid, il y a une partie spéciale pour l’étranger. Malheureusement, celui qui m’a répondu semblait ne pas savoir que le Chili n’appartient pas à l’Europe. Ou, pire, ne connaît pas l’application qu’il recommande.
Enfin, on me conseille de me faire aider par quelqu’un de plus jeune que moi! qu’y-a-t-il de sous-entendu dans cette phrase banale.
Alors, j’installe l’application. Je commence à l’étudier. Il y a bien une option “frontières”, mais elle ne concerne que l’Europe. Et surtout, je n’ai accès qu’à mon QR code que j’ai dû scanner auparavant. Et, pas du tout, aux autres documents concernant mes vaccins. C’est donc moi qui alimente le système.
Désespérée, j’appelle le service d’aide de Tous Anti Covid, mais il n’est là que pour s’occuper des QR codes défectueux.
Le CHU de Caen est toujours occupé.
La situation n’est pas sans rappeler “Astérix chez les Romains” où Astérix doit fournir un formulaire introuvable et en invente un autre, semant le désordre chez les Romains. Sauf que dans notre société de traces, ce document doit bien exister, d’une part.
Et, d’autre part, il serait de bon ton de la part de l’Administration chilienne de bien vouloir considérer que si j’ai un “pass sanitaire” officiel européen qui indique 2 doses sur 2, c’est bien que j’ai eu la première.
J’en suis arrivée à l’idée de contacter la CNIL, puisque des données sont accumulées sur mon compte, il me semble normal de pouvoir y avoir accès quand j’en ai besoin. Cet organisme devrait pouvoir m’aider.
Leur standard est exceptionnellement fermé aujourd’hui. Je recommencerai demain.
Encore une journée passée en fausses joies et démarches inabouties. Me plonger dans ma bibliothèque technique aurait été plus enrichissant.
Petite surprise
Il est 18:20, le Consulat du Chili répond à mon mail par un simple lien sur lequel je clique avec impatience. Voilà le résultat:
Il va falloir essayer d’appeler le numéro indiqué, mais je suis encore en France! et il ne fonctionne pas sur mon portable.
Une amie chilienne m’appelle vers 22 heures, elle appelle à ce numéro et m’obtient un autre numéro, de Santiago du Chili, cette fois.
J’essaie d’appeler, mais j’ai droit à 5 minutes de musique étrange, et la communication se coupe. Mon forfait a expiré.
Je me rappelle de l’application Libon qui permet d’appeler partout dans le monde a des tarifs très bas. Donc, je la charge.
Pour environ 6 euros, je peux parler pendant un mois en Amérique Latine, même à des téléphones fixes.
30 novembre
À 9:00 heures, Gérard m’amène voir si une pharmacie de Nemours peu me faire la 3ème dose, elle ne le faisait pas. Mais, j’en ai profité pour demander s’ils pouvaient me faire une copie des informations de la 1ère dose, document exigé parle Minsal,..
Ils n’y croyait pas, mais ils l’ont sorti. En outre, ils nous indiqué l’adresse d’un centre médicale pour le vaccin. Bonne surprise, il pouvait me le faire dans l’heure qui suivait. Bien sûr, j’ai aussi eu les documents correspondants.
Me voilà mieux équipée au niveau papiers. Je les ai déjà transmis au Minsal.
Toujours pas de nouvelles du Minsal, même dans les spams.
C’est vraiment lamentable, j’appelle au numéro de SaludResponde (indiqué par le Consulat du Chili à Paris). Celui qui me répond après au moins un quart d’heure d’attente a le regret de m’informer qu’il est absolument dans l’impossibilité de m’aider, il n’a pas de numéro de téléphone à me donner, Il me souhaite bonne chance en m’indiquant que la validation des vaccins prend de 15 à 45 jours! Sa grande politesse n’empêche pas qu’il n’est pas au courant du système d'”apostilla“. Il semblait vraiment perdu, était-il à sa place?
Pourtant tout sur le site internet semble indiquer que c’est le numéro du service qui s’occupe de la validation des vaccins.
À 22:45 h, je remplis le formulaire de réclamation prévu au menu de www.mevacuno.gob.cl. Encore une fois, j’envoie ma carte d’identité.
Cette fois-ci, je n’ai droit qu’à 100 caractères pour expliquer mon problème. C’est-à-dire moins que pour un tweet!
Cela donne envie de faire de mauvais jeux de mots.
1er décembre
Vers 10:00 h, le matin, heure française, je décide de tester si le service SaludResponde fonctionne bien les 24 heures comme indiqué sur leur page web. De même, j’espérais pouvoir parler avec quelqu’un qui en sache plus que mon interlocuteur qui ne connaissait pas son service hier soir.
Malheureusement, après 38 minutes d’attente en vain, je finis par couper.
Pendant cette attente, j’essaie de remplir à nouveau ma demande de validation de mes vaccins. Ce n’est pas possible, car mon numéro d’identité est reconnu avec une demande en cours.
Maintenant, je me mets à rédiger un mail pour le Consulat du Chili.
Heureusement que je ne suis pas cardiaque
En cours de rédaction, je vais vérifier l’état des démarches une fois de plus. Mais, l’écran a changé et ma demande de validation du 20/11/2021 a disparu.
Tout est à refaire, attente comprise!
J’envoie mon maille signalant au Consulat du Chili.
Puis, je reçois un mail de réponse à ma réclamation à l’OIRS du 23 novembre 2021, me disant qu’il n’y a pas de demande et comment faire valider mes vaccins!
Je remplis de nouveau le formulaire pour valider les vaccins. J’obtiens une réponse m’annonçant que c’est enregistré et qu’il faut s’attendre à un délais de 14 jours.
Je retourne voir l’écran, de nouveau tout a été éliminé.
Dans la soirée, je reçois une réponse automatique du Consulat du Chili. Le fait que les services du Minsal élimine des dossiers arbitrairement n’a pas l’air de les émouvoir.
Quelle journée! Quel découragement.
2 décembre
Au cours de renseignements pris à droite et à gauche, no me dit d’appeler au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères. Je les appelle, ils me renvoient au Consulat de France au Chili. Il est encore trop tôt. je les appellerai tout à l’heure.
J’appelle le Consulat de France à Santiago qui me renvoie vers le Minsal…
Le serpent continue à se mordre la queue.
3 décembre
Attente impatiente et perplexe devant un écran qui me dit à la fois que j’ai 3 vaccins inscrits en attente que quelqu’un les valide et m’informe que l’état de la sollicitation n’est pas entré!
Le pire est que quand on enregistre la demande, ils annoncent une attente pouvant aller jusqu’à 14 jours, mais quand on consulte ChileAtiende, ils indiquent des délais pouvant varier de 15 à 45 jours!
4 et 5 décembre
Il ne faut pas rêver, ils n’étudieront certainement pas mon dossier.
6 décembre
Je viens de recevoir à 15:10 h un mail de www.mevacuno.gob.cl qui a validé ma 3ème dose, mais pas les 2 premières.
On ne peut pas leur répondre, ni renvoyer plus de documents. Selon eux, mes QR codes ne sont pas lisibles. Mais, je me vois obligée d’envoyer de simples photo car on ne peut pas dépasser les 20 mégas.
D’autre part, le certificats envoyé pour la 2ème dose est le PDF fourni par Ameli.fr. Que peut-on avoir de mieux? Le certificat de la 1ère dose ne peut toujours pas avoir de QR code parce que cela n’était pas encore entré en vigueur au 26 mai 2021, date de ma première dose.
Je rentre dans la zone formulaire pour tenter de renvoyer des documents. Mais, cela ne laisse entrer que la pièce d’identité et un texte de réclamation de 100 caractères maximum.
Je commence à croire que la validation des vaccins est faite par un ordinateur pas encore correctement programmé.
Je vais décharger l’attestation de la 3ème dose validée. Et là, ma 3ème dose est devenue la 1ère. Que faire?
6 jours d’attente pour en arriver là! Quelle catastrophe! Je ne veux pas être rétrogradée à la 1`ere dose…
J’ai révisé à nouveau, essayer d’envoyer le certificat de 2ème dose et d’indiquer que je ne peux pas avoir de QR code pour la 1ère dose, car le “Pass Sanitaire” n’existait pas.
En fin de soirée, je regarde à nouveau mes e-mails. Grande surprise, mes 3 doses sont validées.
7 décembre
Il me reste à négocier avec la compagnie aérienne pour avoir une date au plus tôt et sans payer de supplément.
À chaque jour sa peine, à 9.00 j’appelle la Compagnie Aérienne. Après une 1/2 d’attente, ils commencent par m’annoncer qu’il y aura un supplément. Le supplément, je l’ai aussi à chaque appel, 5 Euros pour Reglomobile, recharge de forfait.
Ils cherchent une date, par exemple 15 décembre, le supplément est de 2752 Euros. Oui, vous avez bien lu, je n’ai pas fait de fautes de frappe. Cela fait 3 fois le prix payé pour l’aller-retour, alors que je veux seulement mon retour!
Une petite recherche rapide me propose des aller-retours aux alentours de 1350 dollars, c’est-à-dire moins de la moitié de leur supplément! et je dois pouvoir trouver moins cher…
J’adresse encore un courrier au Consulat du Chili concernant mon billet d’avion. Ils me répondent par un circulaire concernant les passager qui seraient aller se promener en Afrique dans les 14 derniers jours. Cela me semble un peu déplacé.
8 Décembre
Le feuilleton ne fait que continuer.
À la fin de la conversation, on m’avait affirmé que mon billet restait bloqué jusqu’au 8/11/2021,
Je suis donc partie à la recherche d’un nouveau billet aller/retour économique.
Ce matin, j’ai la surprise de recevoir un courriel d’American Airlines m’indiquant les mesures supplémentaires Covid pour passer par les États-Unis le 15 décembre!
J’appelle pour essayer de comprendre ce qui se passe.
Cela m’a donné l’occasion de rediscuter du supplément, on me trouve une date, le 14 décembre, avec 384 Euros de supplément tout de même! Il aurait fallu renégocier la date 7 jours après le 21/11/2021 pour l’éviter. Mais, je ne le savais pas et je devais attendre la validation des vaccins par le Chili. Cette discussion a duré plus d’une heure, ponctuée par des attentes dues à des conversations entre mon interlocuteur et ses chefs…
Cette solution m’évite de rechercher et d’avancer un autre billet avec peu d’avance, ce qui augmente toujours les tarifs. Mais, c’est tout de même un peu se faire avoir à l’usure, pratique trop courante de nos jours…
4 heures après cet appel, je n’avais pas encore reçu la confirmation des vols par courriel. Nouvel appel.
Total des frais supplémentaires
Supplément pour changement de date 1 95 Euros
Supplément pour changement de date 2 384 Euros
Appels téléphoniques American Airlines 60 Euros
Appel au Chili (Ministère de la Santé) 5 Euros
Libon pour appels au Chili 7 Euros
Soit combien de laine, combien de livre, combien de morceaux de voyages réels?
Nombres de personnes mises à contributions pour essayer de solutionner les différents problèmes: une bonne quinzaine. Elles n’ont pas que cela à faire. Je leur doit un grand merci.
Nombre d’heures perdues en démarches 120 heuresminimum
Mon temps a aussi une valeur et il ne se rattrape pas…. J’aurais préféré lire, tisser ou me reposer pendant ce temps… Cela aurait été plus utile pour tout le monde.
Et, n’oublions pas le stress qui ruine la santé…
Tout cela doit s’ajouter au 900 Euros que m’a coûté mon billet Aller-Retour.
9 décembre
J’apprends que je dois avoir un nouveau test PCR 24 heures avant le départ pour passer par les États-Unis.
10 décembre
Test PCR de sécurité à Nemours, à 9:05 h, résultat à 22:30 h.
11 décembre
2ème test PCR pour le formulaire www.c19.cl du Chili, à Melun cette fois-ci. Près de 2 heures d’attente. Retour à Nemours en bus. Résultat reçu à 21:00 h.
12 décembre
Enfin, après quelques hésitations, j’ai fini par remplir correctement le www.c19.cl. J’ai eu le plaisir de recevoir un mail m’indiquant qu’un ordinateur avait décidé de bien vouloir me laisser rentrer au Chili.
Quel soulagement! Ce perfide formulaire prend des allures de mutant. Des rubriques et non des moindres apparaissent ou disparaissent inopinément.
13 décembre
3ème test PCR pour les États-Unis cette fois-ci, à Nemours. J’attends le résultat jusqu’à 23h30 en vain.
Embarquement
14 décembre
Réveil à 4h00, je révise mes courriels pour tenter d’imprimer le résultat du dernier PCR. Il n’était pas encore arrivé.
À 7h30, en faisant la queue pour l’embarquement, j’appelle le laboratoire qui heureusement était déjà ouvert et me le transmet juste à temps. Je prends soin de garder le fichier PDF accessible. bien sûr je ne peux pas l’imprimer.
L’embarquement se passe bien, ils scannent le QR code. Je constate que le document réca“pitule tous les tests PCR depuis novembre.
Mes bagages sont embarqués sans problème, sauf une frayeur concernant un possible embargo du Chili sur les bagages.
Au moment de monter dans l’avion, ils trouvent que mon sac à dos est trop gros, il partira gratuitement en soute. Mon sac à main est suffisamment grand pour que j’y fourre mon ordinateur.
Dans l’avion, je vois 2 films japonais.
Escale à Miami de 8 heures, l’avion arrive avec 20 mn d’avance. Mais, la queue au contrôle des passe`ports (toujours longue à Miami) a duré près de 2 heures et pourtant, c’était vers 15h. Sur les 60 guichets de l’immense salle, seul 4 étaient ouvert. La queue remplissait toute la salle.
Je reprend l’avion vers le Chili à 23h00.
15 décembre
Arrivée à 9h00 à Santiago, on est tout de suite dirigé vers une longue queue qui avance très lentement.
Nous allons bientôt savoir comment si longue queue. Là aussi, il y avait une soixante de guichets, presque tous garnis de fonctionnaires, plutôt jeunes. Mais, ils étaient vraiment très peu efficaces, le pire c’est que l’internet ne marchait pas.
Enfin, j’ai eu la grande surprise de découvrir que mon formulaire www.c19.cl était caduque. Le Consulat, si prompt à envoyer des circulaires, ne m’a pas prévenue. Si j’avais su, j’aurai profité de l’internet de l’aéroport de Miami pour le refaire. D’ailleurs, le Chili ne demandait qu’un test PCR 48 heure avant le départ. J’ai fait un autre test le lundi matin que parce que j’avais une escale aux États-Unis qui le demandait.
N’ayant pas d’internet, je ne peux le remplir à nouveau. Ma puce chilienne ne marchait plus depuis longtemps et les données mobiles ne marchaient pas avec la puce française.
Plusieurs fonctionnaires ont essayé sans succès. Cela générait de nombreux conciliabules entre eux, essayant de trouver des solutions. On m’a d’ailleurs confirmé que le fameux www.c19.cl et autres règlements changeaient tous les jours, ce que j’avais d’ailleurs constaté lors de mes nombreuses tentatives pour le remplir.
Après 7 heures de vol et déjà une heure d’attente et de discussion, j’explique que j’ai aussi besoin d’aller aux toilettes. On me les indique, j’y vais en leur laissant la documentation en espérant qu’ils avanceront sur mon dossier.
Cependant, quand je suis revenue, la 5ème fonctionnaire à s’occuper de moi s’occupait de 2 autres voyageurs et avait laissé mon dossier de côté.
Comme, elle était aussi incapable, elle argue qu’elle risque d’être contaminée et m’envoie une autre fonctionnaire à qui je dois réexpliquer pour la 10ème fois la situation, que j’arrivais de Paris dont je suis partie le 14 décembre, que le résultat du dernier PCR n’a pas pu être imprimé à l’aéroport et que le fichier que je leur montrais avait suffit pour que je monte dans l’avion. Le fichier indiquait les 4 tests PCR effectué depuis novembre, et tout ce que les fonctionnaires voyaient était novembre. Il y avait un QR code qui donnait bien sûr le résultat négatif du test du lundi matin. Mais, il n’arrivaient pas à le scanner.
La dernière fonctionnaire, qui était un peu plus débrouillarde que les autres a fini par me partager son internet pour que je récupère à nouveau le résultat du dernier test PCR qu’elle a fini par accepter. Pour finir, elle a remplir le www.c19.cl sur une version papier! C’est un comble.
J’ai tout de même eu l’impression d’avoir affaire à une bande d’incapables qui trouvent normal que l’on attendent plusieurs heures pour remplir un simple formulaire. Cela est d’autant plus grave que ce sont déjà des incompétents qui ont provoqué les frais supplémentaires mentionnés plus haut qui sont certainement plus élevé que leurs salaires.
De `plus, heureusement que j’ai des papiers chiliens et que je parle espagnol couramment. Comment doivent ressentir ce genre de situation des étrangers ne parlant pas la langue?
Et on m’a envoyé faire un nouveau test PCR pour pouvoir sortir après une nouvelle attente “confinée” dans l’aéroport de 7h30 pour avoir le résultat. Après autant de tests en si peu de temps, je commence à avoir le nez irrité.
J’ai passé la douane sans problème. Quand je suis allée récupérer mes bagages, il y avait une hôtesse qui attendait auprès d’eux. Elle croyait qu’ils étaient de toute une famille. Me voilà devenue une famille à moi toute seule!
Heureusement, que je ne suis pas une famille, sinon j’aurais passé 10 heures au lieu de 2 aux guichets de Ministère de la Santé.
On m’avait donné un papier avec un site auquel il fallait donner un identifiant. Dans le hall, l’internet fonctionnait, mais le site indiqué se trompait lui aussi. Par chance, j’avais repéré des guichets de l’entreprise qui m’avait fait le test. Je refais donc la queue, et sans explications on me sort un certificat négatif. Je suis enfin autorisée à aller prendre le bus que j’avais réservé pour Puerto Montt à 21h15.
En sortant de l’aéroport, je me retrouve sans internet. Pendant l’attente, j’ai cherché vainement une nouvelle puce pour mon téléphone. En effet, le seul magasin qui en vendait avait fait faillite.
Retour à Puerto Montt
Juste avant de sortir de l’aéroport, j’arrache toutes les étiquettes des valises, en suivant un conseil que l’on m’avait donné. J’avais oublié une étiquette que l’on m’avait collée sur ma veste, à la sortie du remplissage du formulaire. Le chauffeur de la navette pour le terminal de bus m’a fait la remarque qu’il valait mieux l’enlever.
Vu mes bagages excessifs on me dit de payer 2 billets.
J’arrive au Terminal de bus, mais ce n’est pas le bon. Heureusement, quelqu’un me trouve un monsieur avec un grand charriot qui peut emmener mes bagages au Terminal Sur qui n’est pas très loin.
Au passage, j’achète une puce pour mon téléphone.
Il aura aussi la gentillesse d’attendre jusqu’à ce que mes bagages soient installés dans la soute du bus.
Le bus m’avait coûté 16 300 pesos chiliens et j’ai dû payer un supplément de 15 000 pesos pour les 5 bagages.
Une fois dans le bus, j’apprends qu’il n’y a pas de WIFI dans ce bus. Alors, j’essaie de monter ma nouvelle puce dans mon téléphone, mais cela ne marche pas. Donc, je ne peux pas prévenir mon ami Angel que je suis bien montée dans le bus.
Je suis très fatiguée et je dors presque toute la nuit. J’arrive à Puerto Montt vers 9h30. Mon ami n’était pas là. Mais un autre monsieur à charriot me propose de me ramener chez Angel, ce que j’accepte.
Solution au voyage, enfin
Il y a peu, j’ai découvert par hasard, sur France Culture, un article sur l’histoire de la ponctuation et la proposition d’une nouvelle ponctuation émotionnelle. Dommage qu’elle ne soit pas disponible pour le web! J’en aurais fait un usage immodéré.
Je dois vous avouer que mes amis chiliens ont été plutôt choqués par cette situation. Sans compter que Gérard aura aussi fait les frais de l’incurie de nos administrations.
Nouveau voyage
Comme je voua l’ai annoncé en début d’article, je vais donner des cours de teinture et de tissage à Zonca, Italie.
Aéroport hors normes
Comme je suivais un cours par zoom du Museo de Arte Precolombino de Santiago de Chile (sur la technique des bonnets à 4 pointes), j’avais une séance le 7 mai au matin et devais être le 8 à Santiago pour partir pour Milan, je décide de prendre l’avion le 7 au soir à Puerto Montt et de passer la nuit à l’aéroport. Il était presque désert.
J’arrive aux informations et me renseigne sur le Test PCR qui n’est pas encore passé de mode pour les États-Unis et l’Italie. Et j’apprends que je dois aller le passer dans un Hòtel de luxe à 5 minutes en voiture. Seule option pour y aller le taxi.
Autre problème, il n’y a plus de consigne pour les bagages à l’aéroport de Santiago, contrairement aux informations sur le WEB.
Donc, ce matin, je dois aller faire mon PCR payé d’avance en taxi avec tous mes bagages!
C’est ainsi que je découvre le nouveau terminal international de Santiago. Distributeur d’argent en panne. Le chauffeur de taxi se fait payer en dollars, mais ceux-ci doivent être impeccables. Ceci est une règle générale au Chili, comme si les “gringos” et autres Européens vouaient un culte à leurs billets de banque et ne les fourraient jamais dans leur poche.
Dans l’ancien terminal, il y a encore une zone avec des sièges et des prises, pour recharger les téléphones et ordinateurs. Dans le nouveau, il y a quelques prises normales, juste à côté des portes, en plein courant d’air. Et pour s’asseoir, il n’y a que le sol, ou un escalier! Vive le progrès. Il ne reste qu’un restaurant avec une paire de prises à chaque table! Au tarif, resto d’aéroport, cela fait chère la recharge…
Petit plaisir, la musique d’ambiance est classique, je ne sais pas si l’effet Mozart fonctionne sur tout le monde, mais j’apprécie, c’est rare d’entendre ce genre de musique au Chili.
Surprise, on pèse les valises pour l’embarquement, elles sont plus légère de 2 ou 3 kilos à Santiago qu’à Puerto Montt. Heureusement, cela m’évite de payer des suppléments.
Hotel hors normes
Quand on voyage, on risque de tomber parfois sur des hotels hors-normes, celui-ci apparaissait sur booking.com avec un lit dans une chambre partagé entre 6 personnes, près de la Gare Centrale de Milan à 23 euros + 2 de taxes, un peu cher mais assez bien situé, surtout lorsque l’on voyage chargée.
C’est là le problème, la femme chargée de l’accueil a trouvé que 3 valises c’est trop! Curieux hôtel qui n’accepte pas les voyageurs un peu trop chargés.
Une de mes valises pourtant neuve a déjà perdu une roue en sortant de l’aéroport, mon sac à dos a un montant brisé. Donc, achat d’un nouveau charriot et d’un grand sac à roulettes.
Quelle réception après 3 jours de voyage et d’attente dans des aéroports depuis le Sud du Chili!
Conclusion dans les normes
J’espère que cet article ne vous paraîtra pas trop cauchemardesque et qu’il pourra vous être utile. Quel labyrinthe!
Fait positif, j’aurai appris à faire des captures d’écran.
/// Rassemblement Préhistorique 2021 /// Article modifié le 2 novembre 2021 Je suis arrivée en France il y a longtemps et j’y serai jusqu’en novembre 2021 Organisons donc des ateliers! C’est facile +33 7 69 905 352 – publicobre2000@yahoo.es
Dernier article publié: Gletterens, préparations Plusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés.
Le Rassemblement Préhistorique a la particularité de favoriser des échanges entre des spécialistes et des amateurs de différents domaines autour des thèmes préhistoriques, différentes techniques sont mises en œuvre par des démonstrations, parfois spectaculaires, auxquelles tous peuvent participer…Lors du Rassemblement Préhistorique, on se peut de promener dans tous le Village Lacustre. Mais pendant, ces jours-là, on y découvre des activités multiples parfois surprenantes…
Quel est l’intérêt de cet événement?
Toutes ces tentatives de reconstitutions montrent que ce qu’ils faisaient à la préhistoire, nous pouvions tous le faire. Maintenant, il s’agit de voir les comment? et pourquoi?
C’est aussi comme une forme formation permanente pour toute l’équipe expérimentée du Village Lacustre. Elle doit travailler deux fois plus pendant ces jours pour assurer le déroulement de cet événement et des visites habituelles et en profite souvent pour faire des expériences en dehors de leurs horaires de travail. Pour eux, les animations spontanées, les travaux de ménage… continuaient. En outre, ils devaient nous approvisionner en bois pour les feux et résoudre de nombreux autres problèmes… Entre deux taches courantes, ils arrivaient à partager des activités qui les intéressaient.
Je tiens à remercier chaudement toute l’équipe (François, Jack, Tania, Carole, Doris et Martin) pour toute leur aide et leur gentillesse.
Rassemblement Préhistorique – 31 juillet
Mise en place de l’expo
Je fais une petite visite à la déchetterie pour récupérer plus de récipients – bonne récolte. Bien que cette récupération ne soit pas compatible néolithique, c’est un bon recyclage. Cela va permettre de multiplier les bains de teinture qui sont gourmands en récipients et autres contenants. Nous touchons ici du doigt un problème de l’humain durant la préhistoire. L’archéologue Jean Guilaine y fait référence dans son roman “Pourquoi j’ai construit une maison carrée“.
Le tannage
Découverte de la peau de bison, elle était déjà tendue sur le cadre qu’avait préparé Grégory. Dominique n’est plus seul à tanner c’est année. Il y a aussi une femme qui tente de rattraper des peaux de moutons mal préparées.
Tissage, teinture
Je fais une petite démonstration de filet à la demande d’un visiteur, je trouve le temps de tisser une nouvelle pochette.
Le matin, je prépare deux bains de garance, un bain de tanaisie et un autre de bois de Campêche. Il faut toujours laisser tremper les bains à l’avance. Il est certain que la tanaisie et la garance font partie de l’univers tinctorial néolithique local. Le bois de Campêche a très probablement une utilisation très ancienne sur son lieu d’origine (Mexique et Caraïbes).
Dominique Cardon mentionne dans un de ses livres que des graines de plantes tinctoriales ont été retrouvées lors de fouilles archéologiques dans le lac de Neuchâtel.
Vannerie
Je découvre la préparation de la clématite sauvage, la vannerie en massettes (roseaux).
Je profite du bain de cuisson de la clématite pour mettre un petit écheveau à teindre. Un groupe de vannier est entrain d’en faire cuire pour en ôter plus facilement l’écorce.
Rassemblement Préhistorique – 1 août
Voyage dans le temps – Fête nationale Suisse
Tout au long de la saison, le Village Lacustre propose des événements et des animations particulières, celle-ci tombait par hasard le jour de la Fête Nationale, occasion de tourner son regard vers une évocation du passé local avec une mise en scène de l’architecture du Village et de l’activité de ses habitants.
Activités du jour
Allumage de deux feux dans la maison longue, où je suis installée. Cela me permet de faire plus de démonstrations à la fois. Maintenant, le nombre de récipients (bien qu’anachroniques) me le permet.
Teinture de lin et alpaga à la garance des teinturiers (Rubia tinctoria) et laine de mouton avec garance indienne (Rubia cordifolia). Cette dernière, appartient aux vieilles traditions tinctoriales de l’Inde.
L’usage de la garance (Rubia tinctoria) et son mordançage sont expliqués dans des tablettes sumériennes qui commentent comment l’utiliser conjointement avec l’indigo pour contrefaire la coûteuse teinture à `la pourpre de murex (voir les livres de Dominique Cardon).
Récupération du bain de clématite plus ajout d’écorces de noisetiers et de cornouillers sanguins provenant des arbres abattus pour le chassis pour le cuir de bison. Teinture aux tanins de deux vieux draps, pour ecoprint et essai de bogolan.
Je prépare un bain de cochenille (moulue), un bain de mordant pour fibres végétales. Quand, je parle de cochenille, ce n’est pas celle qui infeste vos arbres fruitiers. En fait, il s’agit de celle qui attaque les figuiers de Barbarie et est élevée au Mexique et au Pérou depuis des siècles. Notamment, au Mexique, où elle est élevée depuis des temps immémoriaux ce que prouve l’importance et la précision des termes la concernant en nahuatl.
Vu que je n’ai pas de grandes quantités de laines filées et que les récipients sont plutôt petits, je teints de petits écheveaux, de petits paquets de laines et autres fibres bien lavées. Cela me permet d’avoir une plus grande variété de couleurs, éventuellement en épuisant les bains.
Les teintures du jour au Rassemblement Préhistorique
Poils de bison
En ce qui concerne les poils de bison, nous avons une grande conversation avec Éric au sujet de la méthode de récolte. Il traite ses peaux à la chaux pour faire tomber les poils en vue du tannage. Cependant, la récupération des poils pour les filer l’intéresse aussi.
Comme les fibres organiques n’aiment pas les alcalis et que la chaux provoque une réaction qui produit du calcaire, Dominique le tanneur (qui est chimiste) me conseille d’en faire tremper dans du vinaigre. Espérons que l’acidité du vinaigre rattrapera cela et que la chaux n’aie pas attaqué les écailles des fibres. Ce que je crains fort.
Les poils de la peau qu’ils sont entrain de tanner sont nettement plus doux.
Je viens de découvrir à la Bibliothèque Publique d’Information de Beaubourg, le gros livre de Dominique Cardon “Les draperies au Moyen Âge“. Une bonne partie de ce livre parle des traitements de la laine.
Teintures d’os
Comme l’an passé Éric, d’archeoshop.com va teindre des os, notamment des flûtes, un peu de toutes les couleurs.
R´ésultats
Nous pouvons déjà admirer les résultats des premiers bains entrain de sécher.
Jacques Reinhard
Rencontre avec Jacques Reinhard, archéologue et grand spécialiste des textiles, j’attendais de pouvoir le rencontrer depuis l’an dernier.
Il m’a enseigné à faire des cordelettes de raphia et de liber de tilleul. Essai des orties récoltées pas assez séchées, pas rouies.
Vraiment, il est passionnant. Toutes ses informations me seront utiles. Il m’a beaucoup appris.
On pouvait voir sous toutes les coutures ce qui est exposé sous vitrine dans des musées comme le Latenium à Neuchâtel.
Un photographe est passé, il a photographié et il filmé longuement.
Cette journée a été si remplie que j’ai oublié de manger à déjeuner.
Rassemblement Préhistorique – 2 août
Il a encore plu cette nuit, cela permet de constater que le grenier est très efficace.
Teintures
Mordançage et teinture de raphia pour les bracelets et colliers que fabriquent les animateurs, dans un bain réunissant les deux garances, supplémenté en garance indienne. Le résultat me paraît un peu clair, je vais essayer de le foncer avec du sel.
Le raphia est une fibre végétale plus difficile à teindre, d’autant plus qu’elle est très lisse et absorbe moins les teintures.
Les draps teints aux tannins ont séché sur la pelouse, la face contre la pelouse est beaucoup plus claire.
Nous avons fait des ecoprint sur tee-shirt avec Doris et Martin, l’un est parti tout de suite dans le bain encore chaud de garance, l’autre cuira demain dans la tanaisie qu’avait amené François.
Je prépare un nouveau bain d’écorces d’érable dans une bassine zinguée un peu rouillée (laine, soie, os). Les écorces proviennent des bois récoltés par François pour le métier à Sprang que nous allons construire et essayer avec Tania.
Le bain de bois de Campêche agrémenté d’un peu de soupe de clous a donné un bleu très foncé sur laine, soie et os.
Voici un nouveau bain de cochenille très chargé, le lin naturel a bien pris, la soie moins bien. J’avais ajouté deux petits morceaux d’étain, je n’en vois pas l’effet pour le moment. Os teint très foncé. Sauf peut-être sur une flûte qui prend différentes tonalités.
Nous manquons d’alun et avons des difficultés à nous en procurer. Heureusement que Doris en avait chez elle.
Préparation d’un bain de Cosmos sulfureus et d’un bain de henné.
Camille, une amie de François qui a des moutons est venue. Nous nous sommes rencontrées l’an dernier au Rassemblement Préhistorique. Elle m’a donné de la laine et m’a invitée à un festival d’artisanat du 9 au 12 septembre. Il s’agit du Festival Yelen. J’y participerai, ce sera l’occasion d’un prochain article.
Rassemblement Préhistorique – 3 août
Il pleut encore ce matin, Dominique le tanneur, va à un supermarché pour s’acheter des bottes, je lui demande si je peux l’accompagner pour chercher de l’alun. Il connaît bien tous les usages de ce produit difficilement remplaçable. Nous n’en trouvons pas au supermarché. Mais nous trouvons une droguerie à Estavayer le Lac qui nous en vend 1 kg de sulfate d’aluminium. Cela nous d´épanne bien.
Le matin, je sors les bains de la veille: tanaisie avec laine, os et ecoprint sur coton. Ecoprint réussi, soie décevante.
Je file au fuseau un mélange alpaga blanc et beige et soie bleue de bois de Campêche.
François prépare le métier pour le sprang.
Test pour foncer les couleur des raphias provenant d’un même bain, une partie aura un ajout de sel de table, l’autre partie, un ajout de bicarbonate.
Bain de thym mordancé au titane.
Complémentation en garance indienne du bain de garance qui n’a donné qu’un roux. Division du raphia sorti le matin en 4 parties:
une non modifié pas de noeud,
une reteinte en cochenille 1 noeud,
une dans un bain de sel 2 nœuds,
une dans un bain avec bicarbonate 3 nœuds.
C’était le raphia du Village Lacustre, il n’en reste pas beaucoup. Alors, c’est pour cette raison que je préfère diviser en petites quantités et faire varier les couleurs. Le résultat a plu aux intéressées, ce qui est le plus important. Il s’en servent pour tresser des bracelets et des colliers qu’ils vendent aux visiteurs à la caisse.
Jacque Reinhard m’a enseigné comment filer avec un simple petit bâton, c’est intéressant. Il m’a fait des commentaires sur les fuseaux dits “maya” qui servent d’abord à tordre les carex et les pailles de céréales, notamment pour la fabrication de ponts, comme il y en a encore au Pérou.
Le tannage
Le travail sur la peau de bison progresse.
Éric a ´déjà mis en vente ses flûtes teintes. Elles ont l’air de plaire au public.
Test
Test pour arrondir des morceaux de verre de vitrail, je voudrai en faire des pendentifs. Chez Gérard, j’ai pu arrondir les arrêtes avec une lime. Mais, depuis longtemps, je voulais faire cette expérience. Je les ai placés dans une boîte de sardine avec du talc dans la braise du foyer, cela n’a pas été suffisant, je le laisserai au centre du foyer demain.
Les bronziers
Cette année, je n’ai pas pris de photographies, ou très peu, des bronziers au travail, j’en ai pris beaucoup l’an dernier, j’étais à côté d’eux et cette année je suis beaucoup plus occupée. Le passage pour la Maison du Bronze est devenu compliqué à cause des pluies si abondantes. Mais, ils ont continué leurs expériences. J’en parle plus dans l’article sur Gletterens l’an passé.
Début de l’épopée du coracle
La reconstitution d`’un coracle, embarcation, genre coquille de noix géante était prévue. Il s’agit d’une peau de vache nettoyée, mais brute (non tannée) tendue sur une vannerie en noisetiers. La peau est arrivée fraîche, copieusement salée dans un caisse en plastique.
Elle a été bien rincée pour enlever le sel. Puis, a commencé le travail de décharnage. Elle ne sentait déjà pas très bon et elle était aussi très gluante et épaisse. Elle va mettre à l’épreuve les perçoirs et couteaux préhistoriques. Le temps très pluvieux ne facilitait pas son séchage.
Une équipe de plusieurs personnes `a travaillé sur ce projet jusqu’à la fin du Rassemblement Préhistorique.
Ils sont allés chercher de nombreuses branches de noisetiers pour construire la nacelle.
Déroulement de l’ecoprint de Doris et Martin
Le moment de la découverte est venu. C’est toujours un moment chargé d’émotions.
Le test de ramollissement de morceaux de verre de vitrail dans une boite de sardine est prolongé.
Épuisement du bain de garance, un peu renforcé, tunique en lin et laine d’alpaga.
Tests de teinture sur cuir
Après les essais de teintures d’os, nous allons faire des essais sur cuir avec Tania, car elle, ainsi que Doris et Carole fabriquent de très belles pochettes en cuir.
Avec Tania qui s’intéresse particulièrement à ce sujet, nous travaillerons à froid, car le cuir se désagrège quand il cuit et se transforme en une colle, anciennement appelée colle de gants.
Il y a longtemps, quand je vivais à Longotoma, près de La Ligua (zone centrale du Chili) j’avais imaginé de mettre des applications de cuir de lapin teintes en rose, à la cochenille sur un poncho. Quand, j’ai sorti la laine que j’avais teinte avec, il n’y avait plus de cuir, mais une multitude de poils roses.
Les essais
Ici, nous travaillons avec du cuir tanné végétal. Le trempage dans les différents bains colorés sera un peu décevant. Le cuir prend la couleur mais se durcit et devient parfois cassant. Le cuir a subi un certain nombre de traitement après le tannage, peut-être ceux-ci réagissent avec les bains de teinture. Pour la teinture, il faudrait sans doute intervenir avant la finition du cuir.
Mais, la technique d’application de feuilles et autres objets trempés dans la soupe de clous ou l’oxalate de titane sur du cuir, elle enthousiasmera Tania. Effet réussi, peut-être cela produira de nouvelles activités à proposer aux enfants.
En attendant, Tania et Carole démontrent leur créativité débordante en décorant leurs nouvelles pochettes en cuir avec cette technique.
Cela fait plaisir de voir des résultats concrets et utiles pour des essais qui ne semblaient avoir qu’un intérêt esthétique.
Teinture au Cosmos sulfureus
Enfin, le bain de Cosmos sulfureus a refroidi. Ces mignonnes fleurs si légères teignent joliment.
Ce bain de Cosmos sulfureus avec laine, soie, os et plumes m’a beaucoup plu. Je l’ai réutilisé pour une pièce en feutre, car il n’était pas encore épuisé.
L’écoprint de Doris
Déballage de l’ecoprint cuit dans la garance de Doris, préparation avec elle d’un nouveau tee-shirt.
Divers
Tests de plumes dans tous le bains.
J’ai commencé à tricoter les mitaines de Martin, le bronzier.
Tannage à la cervelle
Les peaux partent se faire fumer dans l’atelier. Il y a l`à une structure à cet effet. Dominique effectuera ce traitement sans doute de retour chez lui. Sa peau est plus épaisse et demandera plus de temps.
Rassemblement Préhistorique – 5 août
Test du verre
Je récupère les cendres du foyer. Je retrouve la boîte de sardines écrasée et seulement 1 des 4 quatre morceaux de verre. Les arrêtes ne se sont pas arrondies, les 3 autres apparaîtront peut-être au tamisage des cendres qui seront utilisées soit comme pigment, soit pour les toilettes sèches de la yourte.
Teinture
Je mordance la petite robe en lin de la fille de François. Puis, je la teints à la tanaisie. Je rajoute de l’oxalate de titane comme expérience sur la moitié de la casserole. La petite robe est sortie jaune, avec de grandes taches irrégulières orange.
Cela plaît à la petite fille, mais pas à son père. Je l’ai donc remis dans un bain de titane, elle est devenue toute orange.
Je continue les expériences avec le cuir, les os et les plumes.
Je sors tous les bains de la veille.
Je remet à chauffer la tanaisie (petite robe et ecoprint de Doris), un petit bain de bois de Campêche avec flûtes, un bain de cosmos, un bain de henné, un tout petit bain de cochenille…
Je prépare un bain de feuilles de noyer, un bain de lichens, mordançage de lin et de fibres de bambou, deux bains de cochenille pour tester le titane en comparaison du classique alun + crème de tartre.
Comme j’ai commencé de bonne heure, le feu se retrouve tôt sans casserole, je remets le reste de garance avec une chemise de coton préparée en shibori et dont j’ai trempé le bas dans la soupe de clous.
Doris et Martin m’ont aidé à mettre des prix convenant à la situation sur mes tissages, j’ai commencé à vendre.
Le silex
Je ne vous ai encore pas parlé du silex, mais il i y avait de nombreux amateurs de la taille du silex.
Je n’ai pas assez visité la maison du Bronze cette année. Mais, Éric a dû passer de nombreuses heures à tailler des silex.
Le coracle
Le travail sur la peau de vache du coracle continue. Elle a le don d’attirer les limaces.
Rassemblement Préhistorique – 6 août
Teinture au Rassemblement Préhistorique
Préparation d’un bain d’ortie, mélange des restes de garance cochenille, thym…
Récupération du tee-shirt ecoprint que j’avais utilisé comme sac pour le thym.
Nouveaux bains de cochenille. Celui que j’avais préparé dans la casserole d’aluminium est devenu mauve, il y avait sans doute des restes de fer d’un bain précédent. L’autre casserole est restée plus rouge, j’ai divisé le bain en 2, dans une petite casserole (avec la moitié de la soie) j’ai ajouté les classiques alun et crème de tartre qui ont bien rougi. Dans le bain principal avec laine et soie, j’ai ajouté de l’oxalate de titane.
Nouvel ecoprint sur une chemise en coton de Jacques Reinhard, cuit dans le bain de mélange garance et autres restes.
Teinture aux feuilles de noyer, aux lychens et pétales de coquelicots.
Les ventes
Je vends un grand carré de soie, ainsi qu’une écharpe.
Grandes réflexions sur le prix de vente de mes laines, c’est vraiment difficile à estimer, Martin m’invite à voir lundi les prix chez Spycher. Ce magasin est immense. Il y a de nombreux matériaux rares, des métiers à tisser, des rouets… Je me réjouis à l’avance de cette visite.
Animation – Atelier de dessin
Parmi les animations proposées par le Village Lacustre, il y a des atelier de dessin avec des pigments semblables à ceux utilisés aux temps préhistoriques: ocre jaune, ocre rouge, noir de charbon, craie, cendres…
Les enfants adorent ces animations, parfois ils reviennent plusieurs fois. Durant l’année scolaire, ces mêmes animations sont proposées aux enfants des écoles.
Céramique
Tania va cuire en plein air des pièces de la production du groupe. Elle va obtenir différents effets intéressants.
Elle va cuire aussi des perles et des fusaïoles que j’avais préparé depuis quelques semaines.
Les fusaïoles se sont cassées, elles était très fines et n’avaient peut-être pas bien séché dans la maison, l’atmosphère était très humide, il a beaucoup plu ces dernier temps.
D’autres pièces n’ont pas supporté la cuisson, notamment des hochets préhistoriques.
Ils sont très beaux, ce sont des reproductions de hochets retrouvés dans des tombes d’enfants du Néolithique. À l’intérieur, ils contiennent des petits cailloux qui font du bruit.
Certaines pièces ont subi un traitement privilégié pour les noircir.
L’équipe du coracle a presque atteint son but, la peau de vache a été nettoyée. Des lanières ont été préparées pour consolider la partie vannerie en bois de saule. Il leur faut fixer la peau et bien sûr le tester sur le lac encore en crue.
Rassemblement Préhistorique – 7 août
Résumé avec 2 jours de retard, il y avait tant à faire.
Épuisement des différents bains, recharge de celui de bois de Campêche pour une flûte en os et un peu de chanvre.
Cuisson du bain d’orties, il était temps, elles commençaient à moisir.
Le bain de feuilles de noyers a donné un beige un peu décevant. e bain était certainement trop chargé en fibres.
Celui de lichens a donné une laine bicolore, la casserole était allongée et j’ai vidé un reste d’oxalate de titane à un bout, le résultat es un joli jaune orangé. C’est Éric qui avait amené ce lichens.
Le vieux bain de garances mélangées à d’autres vieux bains de tanins a donné un joli roux.
Avec des visiteurs nous préparons un nouvel ecoprint sur toile à matelas.
Enfin, une cuve d’indigo au Rassemblement Préhistorique
On a, enfin, monté la cuve d’indigo avec Dominique le tanneur qui met à profit ses talents de de chimiste et Tania.
Nous faisons les premiers tests réussis malgré quelques doutes. Le pH était apparemment de 11 au lieu de 9-10. On en voyait pas la couche cuivrée à la surface. Mais la maison est un peu sombre et nous avons fait le bain d’indigo dans une grande cruche, ce qui limite la surface d’oxygénation.
Je n’ai pas pris de photographies de la préparation de cette cuve d’indigo. Mais, nous avons suivi les indications du bain 1-2-3 de Michel Garcia, 1 partie d’indigo, 2 parties de chaux, 3 partie de fructose, remplacé par du miel.
Mais, voici une photographie du premier essai.
Le coracle
Le coracle est bientôt fini, il a été mis à fumer, il sent encore très mauvais. Il vont faire un sol en vannerie à l’intérieur pour protéger un peu le cuir.
Musique
La musique est aussi un grand centre d’intérêt pour de nombreux participants au Rassemblement Préhistorique.
À 20 heures, concert du groupe Polyphoniques avec François. Il est aussi beau que celui de l’an dernier.
Rassemblement Préhistorique – 8 août
À 8h du matin nous tentons de faire un peu de bleu maya avec Tania, sur les braises, nous ne voyons pas la réaction se produire.
Il fait sombre dans la maison longue et encore il y a des jours ont été prévus dans les murs, pour qu’elle puisse être utilisée pour les animations. En effet, il n’y a pas d’électricité dans le Village Lacustre.
La maison du feu est encore plus sombre. L’atelier est conçu avec un mur absent pour une plus grande luminosité. Cela n’est pas conforme aux restes découverts dans les fouilles. Mais, le bâtiment devait être fonctionnel pour les activités de formation du Village Lacustre et l’équipe le signale aux visiteurs.
Nous poursuivons en plein jour sur le camping-gaz. L’argile blanche est devenue grise ciment et s’en échappe une vapeur rose fuchsia. Nous arrêtons l’expérience. Tania doit aller ouvrir la caisse.
Essai de récupération
J’essaye de diluer un peu de ce curieux mélange avec de l’eau, le mélange se fait mal, l’argile veut rester en suspension. On peut apercevoir une couche bleu indigo au fond du gobelet. Dominique pense que je me suis trompée d’argile. Il faudra réessayer.
Nombreux tests en indigo au Rassemblement Préhistorique
L’indigo est intéressant. Il permet de faire des démonstrations rapides de teinture. La teinture pénètre la fibre le temps que j’explique les particularités de ce type de teinture.
En outre, c’est une teinture magique. Les fibres sortent verdâtres et elles bleuissent avec l’oxygène de l’air.
Divers teinture
Je continue à épuiser les bains, car c’est le dernier jour.
Enfin un jour de soleil.
Nous ouvrons l’ecoprint sur toile à matelas, il est plutôt décevant. Cela est certainement dû au fait que j’y ai inclus des feuilles de tabac dont les nervures sont très grosses et détendaient la toile et pour l’ecoprint il faut qu’elle soit bien serrée pour faire contact avec les feuilles.
Petite recharge d’un bain de cochenille classique pour teindre deux os et encore un peu de laine.
Le bain d’ortie a donné un beige jaunâtre.
L’écharpe de feutre a bien pris la teinture au Cosmos sulfureus.
Le coracle du Rassemblement Préhistorique
Le coracle est remis à sécher dans la journée et à fumer le soir quand les visiteurs sont partis. Il ne sera testé sur le lac que pour la Fête de la Préhistoire, où il aura un rôle de vedette.
C’est le fruit du travail acharné de toute une équipe qui a su braver les mauvaises odeurs. Ce fut aussi un centre d’intérêt pour les visiteurs intrigués.
On a du mal à s’imaginer que des moines ont quitté l’Irlande dans de telles embarcations pour rejoindre l’Islande au IXème si`´ècle.
Fin du Rassemblement Préhistorique
Dernier jour, le village lacustre s’est vidé de presque tous ses occupants. Je commence à ranger l’atelier provisoire.
Cette expérience a été très intéressante, j’ai beaucoup appris et fais de très bon contacts. Le temps est passé trop vite.
Quelques jours d’expérimentation en liberté
Quelques conclusions du Rassemblement Préhistorique
Toutes ces expériences soulèvent un certain nombre de questions en ce qui concerne:
l’importance du temps consacré à certaines activités. Le temps n’avait certainement pas la même valeur
les difficultés de transport (par exemple, les silex étaient débités sur place, on ramenait des pièces déjà dégrossies)
les difficultés d’approvisionnement, on faisait avec ce qu’on avait et quand on avait
savoir attendre que la nature facilite le travail (je pense au rouissage des fibres végétales, notamment pour les orties)
/// Gletterens, préparations/// —- Encore en cours de rédaction (de nouvelles photos vont arriver) — Nouvel article du 21 juin 2021 — Mis à jour le 8 octobre 2021 — Prochain article – Laver la laine Organisons donc des ateliers! C’est facile – 07 69 905 352
Pour Gletterens 2021, il y a tant à faire que je ne sais plus par quoi commencer! En réalité, je m’y prépare depuis le Rassemblement Préhistorique de l’an dernier, au Village Lacustre. Depuis l’obtention de mon diplôme je mets les bouchées doubles… Je voudrais arriver à tout faire.Un prochain article fera le compte rendu de ces expériences.
Lectures et rencontres pour Gletterens
Comme de bien entendu toute nouveauté est précédée de rencontres et de lectures et bien sûr d’expérimentations.
Quelles lectures?
Les sources
Elles sont multiples et très variées, elles vont des bibliothèques des amis, les médiathèques municipales, ma propre collection personnelle que j’enrichis chaque fois que je le peux et sites aux internet, en passant par les inoubliables leçons de la nature.
Voici quelques précieuses sources internet:
hal.fr, thèses et articles en français
academia.edu, semblable, mais plus international, m’a beaucoup servi
libraryxyz, livres pdf ou epub, mais aussi beaucoup d’articles
bnf, multimédia, sur livres anciens, s’avère très intéressant parfois
wikipedia, n’est pas toujours sans intérêt, les articles sont parfois un peu légers, mais les liens tels que celui-ci, peuvent être intéressants
Pinterest, la recherche peut être longue, mais c’est très visuelet on peut y découvrir des pépites
video youtube
cours de Ver de Terre production
conférences du Collège de France, c’est agréable à écouter quand on file, tisse ou fait la cuisine et j’y ai beaucoup appris…
Quelle panoplie, je ne n’arrive pas à tout exploiter. J’ai de quoi faire pour les longues soirées d’hiver.
Le sujets
Comme vous le savez sans doute déjà, je ne me limite pas à la teinture et au travail des fibres.
Les video
Bien sûr, je continue à m’intéresser aux orties et aux autres plantes à fibres, j’ai donc vu de nombreux documentaires sur ces sujets, certaines sont listées dans cet article.
Les rencontres
Wwoofing
Comme Aline m’a amenée de nombreuses fois à la médiathèque d’Argentan, j’y ai puisé de nombreuses informations qui me seront utiles.
Elle m’a procuré une expérience prolongée de filage au rouet… Elle m’a aussi aidée à monter ma boutique Etsy. Cela m’a donné envie d’avoir un petit rouet de voyage qui me permettrait de filer un peu n’importe où.
Chez elle, j’ai rencontré Gregory, wwoofeur aussi, très doué en vannerie et construction végétale qui sera aussi présent à Gletterens en 2021…
Avec Grégory, les surprises ne manquaient pas.
Aline m’a aussi présenté une de ses amies tisserande et dentellière qui m’a beaucoup enseigné. J’ai vu chez elle de magnifiques outils anciens.
Chez Gilles, j’ai beaucoup appris sur les moutons, sur le cidre accessoirement et sur beaucoup d’autres choses passionnantes…
Je lui dois aussi une très bonne laine brute que j’ai répartie entre filature et feutrage. Toutes les laines que j’ai filées ont été tissées et teintes.
Dès l’ouverture des musées, Monique m’a amenée au Musée des Civils pendant la Guerre à Falaise et Gérard m’a fait visiter le Musée de la Préhistoire à Nemours.
Nouveautés pour Gletterens
Nouvelles matières premières
Orties, nouvel essai
Chez Gérard, j’ai fait un nouvel essai pour récupérer des fibres d’orties, d’après des informations recueillies sur internet qui a raté encore une fois. J’attends le prochain Rassemblement Préhistorique et de faire la connaissance de Jacques Reinhard pour en savoir plus.
À Falaise, j’ai eu l’occasion de briser des tiges de roses trémières qui avaient roui naturellement pendant l’automne et l’hiver, elles contenaient de fines fibres blanches, mais il faudrait en avoir de grandes quantités pour en tirer un écheveau ou une bobine…
Nouveaux tissages pour Gletterens
Les nouvelles matières, les limitations matérielles et le peu de temps disponibles m’ont obligé à essayer d’innover. De plus, je ne pouvais pas revenir à Gletterens qu’avec ce qui me restait de l’an passé. Il fallait du nouveau et de la variété.
Alors, j’ai fait quelques écharpes en laine, deux ponchos légers en coton et lin, des petites pochettes, des bracelets… Vous les verrez dans le prochain article sur Gletterens 2021.
Outils qui sortent du commun, spécial Gletterens
Comme je suis toujours à la recherche de nouveaux outils: fuseaux, métiers à tisser… je m’équipe de mieux en mieux. Vu que cela prend de la place, il faut aussi que j’essaie de faire petit et léger.
Fuseau maya, une nouveauté pour Gletterens
Petite découverte fascinante due à Pinterest. Les rares producteurs étant soit aux États-Unis, soit en Angleterre, je me suis décidée à en faire ma propre version bricolée.
C’est très facile à manier et j’ai même pu filer fin avec. En outre, il est démontable, léger et n’occupe que peu d’espace.
En outre, il est totalement archéocompatible. Il suffira de le refaire avec des matériaux moins élaborés que ceux-ci.
D’ailleurs, bien avant le néolithique, des tablettes assez proches servaient à tordre des cordons, ficelles et cordes.
Fuseau turc léger
Le fuseau turc est très intéressant car il fournit directement une pelote prête à l’usage.
A la fin de mon séjour en Suisse, à Gletterens, l’an dernier, mes amis bronziers m’avaient amené voir une immense boutique de laines. Je m’en suis acheté un. Malheureusement, il est un peu trop lourd, à mon goût.
Ma version est beaucoup plus légère et économique. En effet, le plus léger pèse 7 grammes.
Fuseau basque
Je l’ai découvert très récemment sur Pinterest et Gérard m’en a fait un à sa façon. Ce fuseau aussi fournit une pelote prête à l’usage.
“Métier” à bracelets
Vu que je n’ai pas de grosses quantités de laine, le filage au fuseau est très long et qu’il ne me reste presque plus de grandes pièces tissées, je me suis mise à tisser des bracelets et des pochettes.
J’ai cherché un outil archéocompatible (mon métier à clous ne l’est pas).
Voici ce que j’ai trouvé.
Lavage de laine
Pour ne pas partir avec autant de laines sales, avec des déchets, j’ai aussi fait des essais concernant le lavage de la laine.
Aussi, j’ai essayé d’éliminer de la paille qui rendait une laine d’alpaga difficile à filer. J’ai tenté une recette vu dans des livres pourtant sérieux décrivant une technique industrielle pour débarrasser les laines des déchets végétaux. Il s’agit de les faire tremper dans une solution à 5% d’acide sulfurique ou chlorhydrique. J’ai testé l’acide sulfurique disponible en bouteille au supermarché.
Alors, j’ai essayé à plusieurs concentrations, j’ai laissé agir pendant plus d’une semaine, mais apparemment pas d’effet, les pailles étaient toujours là.
Feutre
Mes tests de lavage m’ont incitée à feutrer certaines laines.
D’autres n’ont absolument pas voulu feutrer (shropshire), je les ai préparées pour le filage, certaines ont été teintes chez Gérard.
Autres techniques
Suite à la rencontre de Grégory, le constructeur de huttes kanak, je me suis plus intéressée à la vannerie, technique probablement ancêtre des textiles.
Poursuite de Gletterens l’an dernier
Matières premières non touchées avant Gletterens l’an dernier
Soie, lin, chanvre…
Avant de venir en Suisse, je n’avais pas pu tester ces matières si renommées. Depuis, grâce à mes amis bronzier, j’ai pu essayer de les filer et j’ai même osé les travailler.
Lapin angora
Il y a longtemps, j’avais un peu testé les fibres de mes lapins à Mamiña, mais j’en avais si peu que c’était comme si j’en avais pas eu. Avec Monique, nous sommes allées voir un producteur de fibres d’alpaga et de lapin angora.
Depuis, mon arrivée en France, j’ai d’abord accumulé des toiles à teindre (draps et vieux vêtements, mais aussi toiles de soie). Puis, chez Monique et chez Gérard, j’ai eu l’occasion de partager cette technique.
Autres supports
À Falaise, j’ai acheté et testé des écharpes en laine fine, une toile de matelas et une toile légère de soie.
Filage pour Gletterens
J’ai filé au rouet pendant près de 4 mois, chez Aline. J’ai donc pu tester plusieurs variétés de laines et dans mes temps libres testés les soies, chanvre et autre lin que j’avais ramenés de Suisse.
Peu de temps avant mon départ pour Gletterens, j’ai reçu un paquet de fibres de bison, cadeau d’Éric d’Archeoshop, Je me suis dépêchée de tester ces fibres, d’abord seules, mais elles sont assez courtes, puis mélangées à de la laine de mouton sale. Là, cela se filait un peu plus facilement. Nouvelle expérience sympathique.
Cette fibre n’est pas très facile à filer seule, comme c’est le cas pour beaucoup de fibres difficiles à travailler, je l’ai mélangée avec de la laine de mouton, cela améliore la cohésion du fil.
Voici, les deux produits finaux après retors.
Filets
Lors de ma visite au Latenium à Neuchatel, l’an dernier, j’ai vu un autre outil ancien pour les filets, à tester.
Arrivée à Gletterens en avance
Arrivée le 14 juillet
Voyage sans encombre, un grand merci pour Gérard qui m’a accompagné jusqu’au train à la Gare de Lyon. Des Suisses inconnus m’ont beaucoup aidé avec les bagages au changement de train à Lausanne.
Seul mon petit charriot m’a lâchée juste en arrivant à Gletterens, mais c’est sans doute réparable.
Avec surprise, je découvre l’inondation. Par la suite, le petit supermarché fermera pendant 3 jours de crainte des coupures de courant dues au débordement du Lac de Neuchatel. Tous les lacs de la région ont largement débordés.
Je devais repartir en laissant l’essentiel des bagages pour revenir quelques jours avant le Rassemblement Préhistorique, mais on a eu pitié de moi, ma tente n’était pas adaptée à la météo du moment. On m’a dit de m’installer dans un des abris préhistoriques qui était parfaitement sec.
Du 15 au 19 juillet
Coutures des ourlets sur les écharpes en soie, j’ai tenu à le faire avec des files de soie, ma soie était très emmêlée et j’ai passé beaucoup de temps avec cela.
En outre, j’ai aussi raccommodé avec de la soie les petits trous des bouffettes sur les sacs en toile de matelas écoprintés. Pour les sacs, il me reste à faire les lanières que je tresserai avec du lin et du chanvre que j’ai filé au fuseau. Ce sera solide.
Préparation de nouveaux fuseaux compatibles néolithiques.
Reproduction d’un fuseau trouvé dans une tombe à La Ligua visible au Musée de La Ligua. Là-bas, on m’avait dit qu’il n’avait certainement pas du être utilisé, que ce devait être une miniature. En effet, il était constitué d’un simple bâtonnet et d’une petite huître percée au centre.
Les amis de Gletterens m’ont aidé, ils m’ont fourni un petit coquillage, Tatiana l’a percé en frottant l’extérieur d’abord sur une pierre à polir, puis avec un poinçon en silex elle a préparé le trou à l’intérieur, puis elle l’a terminé à la vrille préhistorique.
J’ai trouvé une baguette, je l’ai tout de suite testé avec de la laine mouton. Cela fonctionne bien, il est très léger et peut filer très fin, seulement on ne peut pas produire de grosses bobine avec.
Fabrication d’un fuseau Maya à partir des matériaux du bord. Finition d’autres fuseaux Maya avec des perles ajustées avec une colle néolithique à base de brai de bouleau.
20 juillet
Pour le Rassemblement Préhistorique, il faut dans la mesure du possible utiliser du matériel qui ne soit pas anachronique.
Et nous manquons de casseroles, il va falloir en faire en argile.
Préparation de l’argile
À Gletterens, il y a un tas d’argile qui sert pour le torchis des murs des maisons, elle doit être bonne, mais elle a été envahie par les racines des arbres et quelques ronces.
J’en ramasse un paquet dans un sac poubelle. D’abord, je l’égraine dans un seau d’eau.
Puis, je malaxe bien le résultat, il reste encore beaucoup de radicelles. Enfin, je vais essayer de la tamiser. Puis je la laisse décanter dans un bac en espérant qu’elle sèche. Heureusement, il fait beau et chaud avec un peu de vent. J’essaie d’éliminer les quelques centimètres d’eau qui surnage.
Le matin, au petit déjeuner, j’ai la visite d’une petite mésange charbonnière très entreprenante. D’abord, elle me picore les mains, puis elle saute sur mes genoux, s’accroche à mon pull, grimpe sur mon épaule et enfin sur ma tête.
21 juillet
Je vais chercher un nouveau seau d’argile le matin.
Cette fois-ci, je fais plus simple et rapide. Je rajoute l’eau dans le seau. Puis le soir, je malaxe, j’enlève à la main les grosses racines et je tamise deux fois.
Je laisse décanter la nuit.
22 juillet
D’abord, j’élimine l’eau qui surnage dans les deux récipients. Le premier est déjà plus consistant.
Normalement, j’aurai du aller chercher du sable fin pour amaigrir une partie de cette terre, mais elle est déjà très sablonneuse. Puis, dès que la terre aura une bonne consistance je la battrai pour éliminer les bulles d’air. Enfin, j’essaierai de faire quelques perles et fusaïoles, avant d’essayer de faire des casseroles. De toute manière, la quantité préparée est sans doute insuffisante. Et il faut laisser le temps à la terre de sécher avant de la cuire.
Puis, il faudra les battre pour récupérer les fibres à filer
J’ai récupéré les feuilles pour la teinture.
D’autre part, j’ai commencé à récolter des graines de cornouiller sanguin et de bourdaine qui font partie des fameuses “Graines d’Avignon” que je n’ai pas encore testées.
Puis, j’ai avancé sur le poncho entouré de filet. J’avais déjà fait deux côtés, il m’en restait deux autres. J’en suis à la moitié du troisième côté.
23 juillet
Nouvelle récolte d’orties, il y en a de très grandes. Préparation après quelques heures de séchage, elles piquent un peu moins. Je voudrais les photographier à la loupe. C’est vrai que cela pique, mais on finit par oublier et cela fait du bien aux articulations, je dors mieux la nuit…
J’avance sur le filet de bord du poncho, je viens d’attaquer le 4ème côté.
L’argile sèche petit à petit, premier essai de perle.
Tressage d’une lanière à 5 fils de lin et soie pour 1 sac ecoprint sur toile à matelas.
24 juillet
Petite visite à la déchetterie pour chercher de la ferraille pour la soupe de clous et de vieilles marmites pour la teinture. En effet, ma marmite archéocompatible ne sera certainement pas prête à temps pour les Rencontres Préhistoriques, la semaine prochaine. Les déchetteries sont une source d’approvisionnement très riche en Suisse.
Disparition insolite de l’argile encore mouillée entre 6h30 et 9h00. Donc, préparation d’argile nouvelle.
Couture de la lanière sur le sac, elle était trop fine, je l’ai agrémentée de 2 rangs de crochet de chaque côté.
Tressage d’une lanière à 8 fils de chanvre que j’ai du retordre auparavant. Pour la même longueur de fil, elle était plus courte et beaucoup plus longue à tresser. Elle est très douce au toucher.
25 juillet
J’ai tamisé et laisser reposer l’argile qui trempe depuis la veille.
Tressage d’une autre lanière, cette fois-ci combinaison de chanvre et lin-soie. Le résultat me plaît, mais c’est très long.
26 juillet
Tamisage de l’argile
Nouvelle tresse á 8 huit brins et une autre à 10 est presque finie.
J’avance sur le filet du bord du poncho, il ne me manque que 3 rangs.
Les mésanges viennent visiter l’abri préhistorique, elles sont vraiment très curieuses. Leur visite me met de bonne humeur le matin.
27 juillet
Je viens de m’installer dehors pour taper ce texte. Les mésanges viennent manger les miettes, se promènent sur le clavier, elles sont si légères qu’elles ne tapent pas de texte incongru. Puis, elles me picorent les pieds.
J’ai fini les tresses pour les sacs en ecoprint. Elles m’auront pris plusieurs jours.
Comme, j’ai fini le poncho entouré de filets., j’ai commencé la ceinture en filet.
Arrivée de Gregory, je suis contente qu’il ait pu venir, je pense que ce sera une bonne expérience.
28 juillet
Nouvelles visites des mésanges affamées par la pluie.
D’abord, j’ai cousu toutes les lanières des sacs ecoprint, Je suis contente, mais j’ai passé beaucoup de temps dessus.
Puis, j’ai rangé les bacs d’argile sous clef, car elle est presque assez sèche.
Enfin, j’ai récupéré les écorces de cornouillers et de noisetiers que Gregory a coupées pour faire le châssis pour le tannage de la peau de bison. Elles me serviront pour teindre. La texture du bois de cornouiller est très belle.
29 juillet
Poursuite de la ceinture en filet. J’en aurai pour un bon moment, elle n’est pas large, mais c’est très long.
Enfin, j’ai fini le dernier sac, je peux passer à d’autres taches.
Moulage d’un grand bol avec de l’argile que m’avait amenée Doris, j’espère qu’il se démoulera sans problème, pour le moment il sèche dans l’abri préhistorique.
J’ai encore fait deux fusaïoles et quelques perles.
J’ai testé la terre que j’ai tamisée, car elle commence à sécher. Elle se fendille quand on la modèle. Il paraît qu’il faut battre cette terre.
Je ramasse tous les jours de nombreuses feuilles de peupliers attaquées par un insecte qui provoque une boursoufflure sur la tige. C’est intéressant en teinture, car ces boules dues à un parasite concentrent les tanins.
30 juillet
Récolte de petits pois sauvages, dans le jardin. Il fallait le faire car les gousses commençaient à s’ouvrir et les graines se perdaient.
Ramassage d’une grosse botte d’orties
Le soir arrivée des premiers participants au Rassemblement Préhistorique: Andreas – tannage et pièges, il est chimiste, Dominique – tannage à la cervelle est aussi chimiste, Eric – silex, flûte, créateur d’archeoshop.com, puis François et trois amis. Grosse déception Pierre le Frondeur n’a pas pu venir.
Fin de soirée très agréable avec concert folk celtique… Filature de poils de lapin angora, fibre courte qui vole mais feutre aussi avec facilité.
Demain commencent le nouveau Rassemblement Préhistorique!!! Nous sommes prêts, la suite vient dans un prochain article.
Gletterens 2022
Nous espérons tous pouvoir nous revoir l’an prochain à Gletterens.
/// Echarpe de A à Z /// —- Encore en cours de rédaction — Nouvel article du 11 Mai 2021 — Mis à jour le 26 mai 2021 — Prochain article – Laver la laine ou Matelas de laine à la mesure Organisons donc des ateliers! C’est facile – +33 7 69 905 352
Une écharpe, une fois n’est pas coutume, je vais vous décrire en détails la création de cette écharpe, en partant de la tonte du mouton, jusqu’au produit fini.Cet article fait suite à celui sur le filage.Il le complète avec une nouvelle expérience lainière.Si vous avez des doutes sur certains termes techniques que j’emploie, ils sont détaillés dans le précédent article.
Je continue mes expériences de Wwoofing et j’arrive chez Gilles Michaudel à Cormes dans la Sarthe. J’aurais pu continuer chez Aline à Sérans et chez Monique à Falaise, mais la prise de contact a été si bonne avec Gilles que je ne pouvais pas manquer de connaître sa ferme, d’autant plus que je voulais en savoir plus sur les moutons.
Cela fut une très bonne idée.
Laines pour une écharpe
Gilles élève des moutons pour la viande, mais ses brebis produisent beaucoup de laine de bonne qualité. Elles en produisent tant, qu’il doit les tondre deux fois par an.
Un vilain virus dont on parle trop actuellement a aussi fait qu’il n’a pas pu vendre les 500 kg dont il dispose actuellement.
Il m’en a donné quelques kilos pour l’essayer.
Elle est très agréable à filer, si agréable que je n’avais jamais filé aussi fin. Elle peut être aussi très blanche. Voici deux bonnes laines: la Shropshire a été lavée au shampoing et la Thones et Marthod à la lessive de lierre.
J’ai tellement apprécié cette laine, que je viens de filer écheveau en y ajoutant du doux poil de lapin angora. On n’associe pas des fibres si luxueuses avec n’importe quoi.
La tonte pour une écharpe
Dans les 500 kg de laine en attente de clientèle, je n’ai pas trouvé de laine de couleur, il y en avait certainement, cachée au fonds d’énormes sacs. Les toisons étaient bien roulées, je ne voulais pas tout désordonner.
Choix de la laine
Il y avait un jeune bélier marron, presque noir, avec une touffe de mèches de laine beige sur la tête, surnommé le “Rasta“. J’avais très envie de filer sa laine.
Gilles a accepté de le tondre le dernier jour, je lui enverrai l’écharpe en échange.
En réalité, sa laine est tacheté presque noire et grise, on le voit marron, car la pointe des mèches laine s’est décolorée au soleil.
La race Thones et Marthod
Avant d’arriver chez Gille, je ne savais rien de la Thones et Marthod. Je vous invite à voir cette petite video pour en avoir une petite idée.
Qualités de la Thones et Marthod
Contrairement à ce qu’ils disent dans la video, sa laine a vraiment beaucoup de qualités. Il suffit de savoir la travailler. D’ailleurs, il n’existe pas de laine parfaite. Ainsi, la mérinos est souvent très courte et perd près de la moitié de son poids au lavage.
Elle peut aussi être d’une grande blancheur. Ce n’est pas toujours le cas des laines réputées. En outre, la blancheur des fibres pose de sérieux problèmes. Michel Pastoureau, grand historien des couleurs parle de “teindre en blanc“, ce n’est pas une blague.
J’ai aussi été très heureuse de retrouver l’apparence et le toucher presque lisse (proche des fibres de camélidés) d’une laine que mon amie de Paipote (Nord du Chili) m’avait donnée il y a longtemps. Cette laine avait une gamme très variée de couleurs allant du blanc au noir en passant par tous les tons de gris, de beige et de marrons, mais avec l’odeur caractéristique des moutons, se filait très bien.
La viande aussi…
Je peux aussi témoigner que sa viande est excellente, même si les gigots ont des os trop longs pour les fours! Il semblerait que cette race ait fait les frais d’une normalisation exagérée.
Le cardage
Comme la plupart du temps, j’ai cardé à la main.
Laine propre
Avec la laine blanche, cela s’est très bien passé, je l’avais bien sélectionnée. Les moutons, dans cette ferme, sont très propres car ils vivent à l’extérieur.
Généralement, les moutons élevés en enclos ou en bergerie fermée ont une laine avec beaucoup de débris de paille ou de luzerne, ce qui complique le cardage.
Laine sale
J’ai des souvenirs de laine de moutons à Mamiña ou à Parca, au Nord du Chili pour lesquelles le temps passé à éliminer les débris de végétaux étaient fort long.
Pour la laine noire, cela a été un peu plus compliqué.
La laine était de bonne qualité, mais parfois une collée. Peut-être que sa couleur sombre a fait que ce bélier transpire plus. Je l’ai donc rincée deux fois à l’eau du robinet, sans lessive. Cela n’a donc pas éliminé la lanoline.
Je l’ai laissé sécher et je l’ai cardée encore un petit peu humide. Le plus gros de la terre était parti et les débris de végétaux tombaient facilement quand j’étirais les morceaux de toison. Les derniers déchets se sont détachés lors du filage et du lavage.
Laine rincée
J’en avais choisi aussi une partie un peu plus courte, mais légèrement beige sur les pointes. Je ne l’utiliserai pas pour l’écharpe. Quand j’ai voulu la préparer pour la filer, elle semblait un peu feutrée. Alors, je viens d’appliquer ce que j’ai fait pour la laine noire, mais à l’eau de pluie cette fois-ci.
Le résultat est incroyable. Cela va être un plaisir de la filer.
Tricoter sans carder
J’ai aussi profité du fait que certaines laines étaient un peu collées pour les crocheter en mèches légèrement torsadées, sans les filer. J’ai lavé ce bonnet après l’avoir tricoté, il n’a pas feutré.
Le filage
Lors de cette expérience, je ne disposait pas de rouet, j’ai donc filé à la main. C’est beaucoup plus long, mais cela permet de mieux apprécier les fibres que l’on file.
J’ai donc filé de la laine blanche, de la laine noire et blanche et enfin de la laine noire.
Les couleurs
J’associe ces laines lors du doublage pour obtenir 4 tons:
Blanc
Blanc avec un peu de noir
Noir avec un peu de blanc
Noir
J’ai filé la laine sale comme à mon habitude, sauf la noire que j’ai décidé de rincer en cours de filage.
La pesée
Comme il s’agit pour moi d’une nouvelle sorte de laine, j’ai aussi pesé avant et après lavage, pour savoir quelles sont les pertes.
Le lavage
Pour laver, j’ai fait une lessive de lierre. Monique avait arraché deux sacs de lierre dans son jardin, j’en ai profité.
J’indique la recette de la lessive de lierre dans l’article qui lui est consacré.
La laine est en écheveaux.
D’abord, un premier rinçage double à l’eau froide, avec un quart d’heure de trempage.
Puis lavage à la lessive de lierre. Rinçage.
Dernier rinçage supplémenté en vinaigre blanc, pour adoucir l’eau très calcaire de Falaise. Cela assouplit la laine.
J’ai profité de cette dernière eau de rinçage vinaigrée pour rincer les derniers ecoprint que nous avions faits. Cela ravive les couleurs.
Le séchage
Les écheveaux sont déjà entrain de sécher.
Une fois les écheveaux secs, j’en fait des bobines que je pèse à nouveau.
Voici les résultats:
Le temps
Alors, j’ai mis presque 15 jours pour filer et retordre 350 g de laine.
J’ai bien sûr fait aussi beaucoup d’autres choses pendant cette quinzaine, car filer au fuseau est fatigant, même si la laine est extraordinaire. J’ai entre autre trié des milliers de photos prises depuis plusieurs mois. Cette étape était absolument nécessaire pour l’illustration de cet article, du précédent, de ceux qui vont suivre.
Je dois aussi mettre à jour avec de nouvelles expériences des articles anciens tels que ceux sur les ecoprint ou les mordants.
Le tissage de l’écharpe
Tricoter au crochet aurait pu être plus rapide, mais aurait utilisé le double ou le triple de laine.
Quel métier choisir?
J’aurais pu la faire d’une pièce avec mon métier Tissanova, mais je voulais la tisser seulement avec des laines de chez Gilles. Je ne file pas encore assez régulièrement et assez fin pour pouvoir utiliser mes laines comme chaîne pour ce type peigne. La chaîne aurait sans doute beaucoup trop souffert en frottant continuellement sur les rainures du peigne qui sont très étroites.
Pourquoi?
Je décide donc d’utiliser mon bon vieux cadre à tisser de voyage préféré, mon petit métier à clous de 20 x 20 cm.
C’est l’idéal pour tisser des laines un peu rustiques, les irrégularités ne se bloquent pas dans le peigne ou les lisses.
Cela me permet aussi de ranger dans ma valise un travail non fini.
Et puis, j’ai hâte de tester une nouvelle solution pour tisser plusieurs carrés à la suite sans devoir les unir.
Les différentes unions possibles pour une écharpe
J’ai l’embarras du choix, mais j’ai choisi la nouveauté.
Couture simple
C’est bien sûr possible, mais je ne pratique pas cela. J’ai impression que ce n’est pas solide, j’ai des difficultés à cacher mes coutures, il reste des noeuds… Je n’aime tout simplement pas coudre.
Couture au crochet
C’est joli, cela fait un petit relief décoratif, mais le crochet utilise beaucoup de laine. J’ai donc cherché d’autres solutions.
Voici un autre exemple de couture au crochet.
Tisser en s’accrochant à la trame du carré antérieur
J’ai découvert cette technique il y a longtemps, à la bibliothèque du musée d’archéologie d’Antofagasta, grande ville du Nord du Chili.
Cette technique peut s’utiliser aussi bien pour la trame que pour la chaîne. Je l’ai souvent utilisée pour de petits ponchos.
Mais, il faut parfois faire varier les techniques
Nouvelle idée
En me réveillant, ce matin-là, j’ai eu une nouvelle idée. Pourquoi ne pas couper des fils de chaîne de la longueur de l’écharpe, plus les franges avec une certaine marge.
Nouer les fils par paires avant le premier et après le dernier clou de chaîne, laisser pendre le reste et tisser le premier carré. Celui-ci reste bloqué par les noeuds, on le sort du métier.
On place les noeuds de fin de chaîne du premier carré en début de chaîne du deuxième et on ferme par un noeud après le clou de fin de chaîne, on tisse.
Et ainsi de suite.
Écharpe nouvelle technique
Donc, cette écharpe aura des franges.
J’ai décidé de faire des rayures mettant en valeur les différentes laines que j’avais filées.
J’aime beaucoup le sergé 2/1, c’est un point rapide, facile à pratiquer sur ce genre de métier. En outre, l’effet de diagonal est intéressant.
Je lève un fil de chaîne et laisse deux autres (au lieu d’un) sous l’aiguille. Je décale le motif à chaque rang d’un fil de chaîne, toujours dans le sens. Alors, cela donne l’effet diagonal, différent entre l’endroit et l’envers.
Avec cette photo macro, on voit mieux l’effet diagonal.
Normalement, je mets 2 jours pour faire ce genre d’écharpe.
Petite difficulté
J’avais sous-estimé la longueur de laine pour la chaîne, j’ai donc dû faire des ajouts. Heureusement, les noeuds se sont échelonnés sur deux carrés, cela a permis de mieux les cacher.
Finitions
Je fais un tour au crochet en point de “crabe“, point qui part en marche arrière sur les deux côtés longs et en mailles coulées juste avant les franges.
Dernière pesée
Poids final de l’écharpe: 150 grammes.
Il me reste 200 grammes pour en faire une nouvelle avec une autre disposition des couleurs.
Habituellement, on réserve les meilleures laines pour les écharpes, car elles sont au contact de la peau. Je n’ai pas été déçue par celle-ci. Même la laine du bélier était très douce, car il était encore jeune.
Conclusion
Cet article n’est pas publicitaire, il relate des expériences que je tenais à vous faire connaître. Un grand remerciement à Gilles Michaudel de Cormes, à Monique de Falaise et à Gérard qui les ont rendues possibles.
Comme je suis une artisane itinérante, cette écharpe a démarré sur un mouton de Gilles, la laine a été filée, lavée et commencée à être tissée chez Monique à Falaise, finie chez Gérard à Chatenoy.
/// Filer comme au temps jadis? /// Article créé le 10 mai 2021 —- Mis à jour le 29 octobre 2024
Je suis rentrée au Chili le 15 novembre – Beaucoup de nouveautés Prochain départ fin octobre 2024 – Retour à Puerto Montt Janvier 2025 Je pense revenir en Europe en mars 2025
Organisons donc des ateliers! C’est facile – 07 69 905 352
Nouveau blog en espagnol: www.lanitando.com Les dernières nouvelles apparaissent souvent sur ce site
Filer comme nos ancêtres, j’en suis encore loin. La finesse de leur travail m’impressionne toujours. Les vieilles habitudes de nos aïeux ont beaucoup à nous enseigner. Après plus de 15 ans de pratique, de patience et de nombreux voyages, il me semble que j’ai accumulé assez d’expériences pour pouvoir en partager. De nouveaux essais ne tarderont pas à arriver.
Pourquoi filer?
Quand on a des moutons, ce n’est pas encore mon cas, on doit les tondre au moins une fois l’an, parfois deux.
Les camélidés se tondent soit tous les ans ou mieux tous les deux ans pour un poil plus long.
En effet, ils ont trop chaud en été et la laine a tendance à se feutrer, se salir et se brûler au soleil. Cela la rend plus difficilement exploitable.
Contrairement à certaines légendes urbaines, les animaux ne meurent pas des suites de la tonte. Les moutons à laine ont été sélectionnés depuis des siècles pour qu’ils ne perdent plus leur laine à chaque printemps, puis selon différentes qualités de laine, en fonction du climat, de la finesse désirée, de leur brillance, de la façon dont elles absorbent la teinture… En effet, certaines laines se teignent mieux que d’autres.
Il vaut mieux les tondre avant la montée en graine des plantes qu’ils pâturent. En effet, certaines graines s’incrustent dans les toisons, cela ralentit la filature. D’autres graines peuvent être très piquantes lors du nettoyage de la toison et peuvent même blesser les doigts lors de la filature. De plus, elles doivent irriter les moutons.
Il n’y a pas que la laine de mouton que l’on peut filer. Tous les poils longs et souples peuvent être exploités.
Certaines plantes de nos jardins telles que les orties, les mauves, les roses trémières peuvent fournir des fibres intéressantes.
Le liber de certains arbres étaient exploités de la Préhistoire au Moyen-Âge, tel celui du tilleul, du chêne, de l’aulne…
La filature de la laine n’est bien sûr pas obligatoire, on peut la crocheter seulement cardée, on peut la feutrer…
Mais une laine filée, prête à l’emploi ouvre de plus vastes champs à l’imagination,
Comment commencer à filer?
Il ne faut pas avoir peur, ce n’est pas difficile, beaucoup de gens ont appris quand ils étaient enfants. Moi,j’ai commencé à l’âge de 45 ans. Il suffit d’en avoir envie.
Chacun à sa main, comme pour la cuisine, il suffit d’y prendre goût. A Puerto Montt, les fileuses qui travaillent pour mon ami de Rincón de Angel reconnaissent leur laine parmi des dizaines d’autres pourtant apparemment très semblables.
C’est tellement agréable de travailler avec son propre fil…
Quelles fibres choisir?
Il y a beaucoup à dire sur les différentes fibres bien connues, ou parfois oubliées. J’ai déjà consacré un article aux fibres. Je vais d’ailleurs le compléter prochainement.
Dans celui-ci, je vais me concentrer sur la laine. On pourrait y consacrer des centaines d’articles.
Laver la laine ou pas avant?
Dans cet article, je vais beaucoup commenter un documentaire de Youtube, du Museo Las Lilas de Areco, en Argentine qui donnent de précieuses informations. Pour ceux qui ne comprennent pas l’espagnol, je vais traduire l’essentiel des commentaires.
Cela ne vous dispense pas de le regarder, car vers la 30ème minute, il fait une démonstration surprenante de sa méthode de lavage de la laine qui doit être compréhensible même si on ne parle pas espagnol.
Carder ou peigner avant de filer
Peigner la laine
Pour cela, il faut des fibres longues. Le résultat doit être bien sûr meilleur. Je ne l’ai pas encore fait.
Il faudrait peut-être que j’aille faire un tour chez les spécialistes, en Angleterre.
Carder à la main
C’est le plus simple. Nous rêvons tous de voir tomber les poussières, brindilles et autres déchets partir comme par miracle. Mais, il est difficile de passer outre ce travail.
Nous avons deux options.
Ma pratique habituelle, sans outils
J’étire simplement la laine en arrachant ce qui gênerait à la filature. J’enroule cette mèche dite de carde assez grossière sur une main. Quand j’ai une assez grosse boule, je la reprends en l’étirant et en l’enroulant de nouveau jusqu’à obtenir une mèche de la grosseur souhaitée, la plus régulière et propre possible.
À chaque passage, des déchets tombent, la laine s’aligne mieux et se tord légèrement ce qui aide à la filature.
Quand on a obtenu la grosseur désirée de la mèche de carde, on l’enroule de nouveau, mais autour de la main ouverte, de façon à pouvoir passer le rouleau autour du poignet.
Cela peut être fait aussi bien avec de la laine propre que sale.
Carder à la main ne veut pas dire que le résultat ne peut pas prétendre obtenir des fils de qualité, même en partant de laine brute.
Avec planches à carder
Cela me semble plus fatigant, la laine doit être plutôt propre, sinon les planches à carder se salissent très vite, cela devient contre-productif.
On trouve sur le marché d’Otavalo (Équateur) ou sur internet des planches à carder, telles qu’on les voit sur les sites américains.
C’est très fatigant, cela ne permet donc pas de préparer de grandes quantités de laine, encore moins de laine sale.
Si vous avez envie de faire l’essai à moindre coût, vous pouvez vous procurer au supermarché deux brosses à chiens, mieux vaut choisir le plus grand modèle.
Attention
On appelle aussi cardes des planches de ce style, ou avec des cardères. Mais ces planches servent à soulever le poil de toiles et leur donner une impresssion de velour…
Il y a eu aussi des machines industrielles dans le même but, équipées de fleurs de cardères. Ceux-ci étaient cultivés à cet effet.
Cardage à la machine
Cardeuse manuelle
J’ai eu l’occasion de tester des cardeuse manuelles. Elles sont certainement très pratiques pour carder des poils de camélidés qui ont très peu de graisse, de lanoline et dont les impuretés tombent facilement. Mais, cela se garde très bien à la main aussi.
À l’instar des machines à carder industrielles, machines à carder habituelles (qu’elles soient électriques ou manuelles) ont des picots métalliques très courts (environ 1 cm). D’après mon expérience, cela n’est pas suffisant pour démêler les laines de mouton lavées qui ont souvent un peu feutré.
Attention! Il ne faut pas passer de laine de mouton sale.
En fin de compte, ce sont des machines pour mélanger de couleurs d’alpaga ou des rubans de tops. Elles sont plutôt orientée pour une filature artistique.
Il ne faut pas oublier que ces machines sont manuelles et il faut tourner la manivelle, plus la machine est grande, plus c’est lourd. Les machines de 20 cm de large sont suffisantes.
Cardeuse de tapissier
J’ai eu l’occasion d’en essayer une, quand j’étais chez Biolab Maraîchage.
Il en existe une variante moins encombrante et encore moins efficace. Je l’ai aussi testée à Calama, au Nord du Chili. C’est une fausse bonne idée.
Il s’agit d’une caisse en bois peu profonde dont le fond est tapissé de clous de 4 ou 5 cm de hauteur, séparés de 4 cm chacun. Un couvercle lui aussi hérissé de clous décalés par rapport à ceux du fond de la caisse coulisse en étirant les mèches de laine.
Ces appareils ont pour défaut de ne pas aligner les fibres et surtout de casser les plus fragiles. Ce n’est pas grave pour un matelas, mais c’est dommage pour la filature.
Cardeuse électrique
Chez “Rincón de Angel”, nous en avons eu une grande, de 60 cm de large.
Les limites sont les mêmes que pour les cardeuses à tambours décrites plus haut. Elles se bloquent très facilement.
L’intérêt est qu’on obtenait de grandes planches (60 cm x 60 cm) prêtes à feutrer
Nous en avons eu une à la vente, de 20 cm de large, plus efficace, elle avait de plus grands picots, un peu plus espacés.
Pour toutes ces machines à tambour, il faut faire attention avec ses doigts.
D’autre part, il faut éviter à tout prix que la laine aille s’enrouler autour des axes, sur les côtés des tambours. C’est difficile à enlever et cela bloque aussi la machine.
Je vous conseille, si possible, de travailler ces machines avec un masque. Ce n’est pas à cause d’un certain virus trop publicitaire, mais parce que ce travail génère beaucoup, énormément de poussières et de petites fibres qui vont irriter les poumons qui ne peuvent pas les éliminer. Évitons donc des maladies professionnelles non reconnues et dont on se préoccupe moins que de ce fameux virus.
Astuce “viking”
La cardeuse électrique ne donnant pas vraiment satisfaction. Nous avons fabriqué un appareil inspiré des peignes à carder viking.
Il s’agit en fait deux planches avec des clous de 4 cm tous les 3 cm.
La planche du bas était fixée à un pilier, l’autre munie d’une sorte de poignée glissait dessus en étirant les fibres.
C’était fatigant, mais efficace, beaucoup mieux que les planches équatoriennes ou nord américaines et plus économique.
Une fois ainsi préparée, la laine passait beaucoup mieux dans la cardeuse électrique qui alignait encore mieux les fibres.
Filer sec
Filer la laine sèche vous paraît sans doute logique.
Avec de la laine sale, il n’y a pas de difficulté, la lanoline la lubrifie.
Si vous filer du tops, il est aussi lubrifié industriellement, avec des huiles d’ensimage, qu’il faudra penser à éliminer par un bon lavage avant teinture.
Dans le cas oùla laine serait vraiment trop sale, on peut la rincer à l’eau froide, sans lessive. Cela peut faciliter le cardage. Je viens de le faire pour une laine de bonne qualité mais qui avait presque feutré sur le dos du mouton.